Page:Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines - Daremberg - IV 1.djvu/461

Cette page n’a pas encore été corrigée
PHY — 453 — PHY


riers de la déesse, les polètes, les apodektes, les alhlo-Ihètes’. Depuis le milieu du iv° siècle, le secrétaire annuel était désigné dans l’ordre réglementaire des tribus ^. Pour les archontes, il y eut de nombreux changements : à l’époque de Solon chaque tribu choisissait dix candidats sur lesquels le sort donnait les neuf magistrats ; peu après Solon. sous Pisistrate et ses fils, ce mode d’élection fut remplacé par le choix direct ^ ; puis en 487 il y eut un nouveau système, le choix par les dèmes de ô(KJ candidats et un tirage au sort qui donnait un représentant à chaque tribu, le scribe des thesmothètes à la dixième* ; enfin, probablement après Euclide, les dèmes furent éliminés et le sort donna les candidats pour toute la tribu, sans doute en tout cent-’; et chaque tribu eut probablement à tour de rôle un des différents archontes. Au sénat des Cinq-Cents, chaque tribu fournissait cinquante membres, répartis sans doute entre les dèmes ])roportionnellement à leur grandeur’^ ; on sait que les cinquante représentants de chaque tribu formaient dans un ordre tiré au sort chaque année la commission permanente des prylanes, présidée par lépistate des prylanes ; et que plus tard, sans doute entre 402 et 378, lépistate des prylanes tira au sort pour présider le sénat et l’assemblée neuf proèdres, un dans chaque tribu, excepté celle qui avait la prytanie, et parmi eux l’épistate des proèdres [boilè, épistatès, p. 700-78J, pryt.^neis’. Le sénat fournissait pour certaines fêtes dix hiéropes, pris tantôt par tribu parmi tous les sénateurs, tantôt seulement parmi les prylanes’. Parmi les magistrats judiciaires, les Quarante étaient tirés au sort quatre par tribu et les cinq Eisagogeis un pour deux tribus*. hs. Politique des Athéniens d’Aristole’a prouvé que les arbitres publics n’étaient pas choisis par tribu, mais que c’étaient tous les citoyens se trouvant dans leur soixantième année. La section des Quarante qui correspondait à la tribu du défendeur transmettait le procès à un arbitre lire au sort ; ce tirage au sort avait-il lieu parmi tous les arbitres du collège ou dans une section correspondant à la même tribu ? lly a doute sur ce point’". Il y avait des liens de solidarité entre les membres des tribus ". Les listes des citoyens morts à la guerre étaient gravées par tribus, dans l’ordre hiérarchique, et il y avait pour leurs restes un cercueil par tribu’-.

Sous Démétrius Poliorcète, en 306/5, furent créées les deux nouvelles tribus Antigonlx et Demi’trlas, et le S(nal eut alors 000 membres" ; ces tribus disparurent Arislol. Mh. pot. 17, l-i ; 48, I ;. — 2 Voir Fcrgusson, Cornell Sludies, VU cl X. — » Arislol. Alh. pot. 8, i ; Isocr 7, i2 ; Pausan. I, 15, 3, conlrc licrod. C, 109 ; Plul. Ariat. 1. _ 4 Arislot. L. c. ii, b ; Isocr. li, 145. — S Arislol. i. c. 8, I ; 55,’1 ; 62, 1. Sous l’Empire on Uni moins comple (le la représenlalion de toules les Iribus (C. inscr. att. G, 690).

— » Ibid. 62, 1 ; C. i. att. 2, 864-874. Voir Kôlilcr. Atli. Mittlieil. 4, 105.

— 7 Dillenbergcr, 606, 27 ; 496 B, 1. 40.— » Arislot. L. c. 52, 2 ; 53, i.

—’J 53, 2-7. — 16 Arislole (53, 2) parail indiquer qu’on réparlissait d’abord les arbilres enlre les dix tribus. Pischinger [Dp. arbitris Attieniensium pubticis) croit que l’arbitre tirù au sort dans le collège siégeait dans le local de la Iribu du dc’fcndcur el interprète ainsi Dcm. 21, 68, 83 ; 47, 12. — n ProlccLion d’une orpheline /■piclêre par la tribu (C. i. lat. 2, 504 j ; founiilure d’avocats (Andoc. 1, 150 ; Ocni. 23, iOf,). _ 12 Ibid. 1, 433, 446 ; Paus. 1, 32, 3 ; Thuc. 2, 34. — 13 Plul. Demcir. 10, 4C ; Paus. 10, 10, i:C. i. att. 2, 246, 476. Voir Kirchncr, Vie Pliylen Antigonis und Demetriat (Illimn. Mus. 1892, p. 550-537). — 1 » Paus. 1, 0, ; 8 Stepb. ». r. lli ; ivi>i’S>i, nom d’un dème crW’pour la l’toleniais; C. i. lat. 2, 477 c. —’■"• C’est du moins le système le plus probable ; voir sur ces cbangcmenl.s, Itotcs. 7’fie five postkteiithenean Intel (Cornell Sludiei, Vill) ; DitleniMrger, Hermès, 9, 386-415 ; Thumscr. L. c. p. 775, 785 ; SchoelTcr, fJorp$ social cl assemblée du peuple à Athènes (1891, en russe). — •<■ Paus. I, 5, 5 ; C. i. ait. 3, 5, 10, 40, 41, 02, 822, 62S, 7iiO:loir B6ckli, C. i. g. I, p. 902 ; Neubaucr, Athen. reipulilicae quaenam Jlomaiwrum Icmporilius fiicril condilio. Halle, 1882. On donna ii l.i nouvelle Iribu soit en 265, soit plutôt en 200 ; entre 229 et 221 fut créée la Iribu Ptolemals, ainsi nommée de Ptolémée Philadelphe’*; en 200, il y eut de nouveau douze tribus par la création de YAttalis, en l’honneur d’Altale 1"’ Hadrien, entre 121 et 125, donna son nom à un (ièmeel à une Ireizième tribu el le Sénat fut ramené à.500 membres’= ; il en eut 750 au m « et 300 au iV siècle’ ».

IV. Les tribus Ioniennes en dehors de l’Attli/ue. — Le système ionien a montré dans les colonies ioniennes plus de souplesse que le système dorien. Il comporte tantôt les quatre tribus, tantôt davantage, tantôt moins, tantôt d’autres tribus tout à fait différentes ou imitées de celles de Clisthène..os renseignements sont, du reste, incomplets. Nous ne savons rien sur Thasos ", Parcs, Xasos, Syphnos, Seriphos, los. Nous ignorons la nature des tribus de Ceos, Carthaea, Andros, Chalcis et Histiaea d « Eubée’Syros- », Chios ^’; d’Amorgos on ne connaît qu’une tribu, non ionienne, d’origine postérieure —’— ; d’Erythrée que trois tribus, dont une appelée Chalhls-^. On trouve les quatre tribus ioniennes:à Délos qui les tient d’Athènes-* ; à Téos où nous ignorons leur rapport avec les Ttôpyot, districts locaux, et les ffuji^opiai, groupes gentilices ^’. Cyzique a eu probablement à une certaine époque six tribus, dont les quatre ioniennes, plus les Biop£ ! ( ; elles OïvwTicç et plus lard neuf tribus’ «; Istropolis », Tomoi" ont eu les six mêmes tribus ; Milet parait les avoir eues aussi d’abord, plus VAsopia ; puis à l’imitation d’Athènes elle eut sous l’Empire douze tribus-, avec des dèmes, des phratries et des patries. Éphèse paraît être le point de départ d’une division en chiliastyes qu’on retrouve à Samos, Cos, Lesbos ; à l’époque liistorique elle a eu cinq tribus, BEiAStveîç, T/|V&i,’E^s^stç KapTivaioc, EùiôvujAO !, et des chilyastyes dont trois ont des noms de tribus ioniennes {A ri/fideis, Boreis, Oinopes)^" ; nous ne savons donc pas si elle a eu à l’origine les tribus ioniennes, devenues ensuite simples chiliastyes, ou ces cinq Iribus locales qui indiquent évidemment des éléments nouveaiix. Onconnaîtde Samos trois Iribus, ’AuTu-âXaia, Xf, <7ta, Aii^rpuoviT, , qui forment des chiliastyes, des hécaloslyes et des ^sv-r, ^’: on ignore si elles ont remplacé des tribus ioniennes. Les noms des sept tribus de Périnlhe, colonie de Samos, Macédoniens, Acarnanlens, Podagrol, Geleontes, Boreis, Aigikorol, h’astak’ls, sont de formations différentes, pris à différentes villes, à des colons de diverses races’-. Kallalis, colonie d’IIi’raclée, a eu la tribu des Ai//lkoreis^’; un dème enleè à chaque tribu et le dème Anlinocis. —’7 C. i. ait. 3, 716, 63’ » 719. — 18 Des ;)a(rai (C. i. r/r. 2161). —19 /tliein. Mus. a, 489 ; Dilteuberger, 934 ; Ath. Mitth. 1, p. 237. — 20 Trois Iribus cl phralriesCAOov « ioy, 3, 643 ; Corp. inscr, gr. 2347^).— 21 Phratries et cbiliaslycs(fiM « . de corr. hell. 3, 49 ; Ath. Mitth. 13, 175, n" 19). —22 Bull. corr. hcll. 8, 445, no 16. — 23 Paus. 7, 5, 12.— 24 Bull. corr. hell. tO, 473 ; 6, 29 (avec des Irillycs). — 2-^ C. i. gr. 3064, 3078, 3079 ; Dillcilberger, 177, 1. 126 (commissaires pris dans chaque tribu). — 26 c. i. gr. 3657, 3661, 3663-65 ; 4(A. Mitth. 6, p. 44-45 ; 10, 201 ; 13, 304 ; 1901, 121 ; Bull. corr. hell. 6, 613 (avec des Iriltyes). Sous l’Empire deux s’appejlenl’IouXii ; et SceaTrittct reçoivent peut-être les citoyens romains. — 27 Arcli. cpigr. Mitth. 17, p. 88. — 2S Jnscr. Bril. Mus. 2, 17s ; Arch. epigr. Mitth. S, 13, n » 32 ; 19, 228 ; Ath. Mitth. 13, 305. Eu plus sous l’Empire la tribu des’Puniuy. — 2^ C. i. gr. 2855 ; Le Bas, As. min. 238, 2’tO, 242 ; Bcv. arch. 21, 46. Voir Haussoullier, Dèmes et tribus de Milet (.Bev. Phil. 1897, p. 38-49|. Trois Iribus ont de » noms de tribus athéniennes : Oineis, Pandionia, Akamantis. — 30 Sous l’Empire il y eut eu outre la tribu :  : tll<trcti (Dillenbergcr, 186, 10 ; 329, 48 ; 470, 5 ; Stepb. ». v. IK.va ; Wood, Uiscov.at Eplics. Arlemislempel, 1, 2, 7, 10, li, 19, 24 ; August. 1, 3, Theater, i, 7, 18 ; C. i. lat. 3, 6005). — 31 Uittcnberger, 162, 138 ; Horod. 3, 26,.39 ; Polyaen. I, 23 ; Blym. Magn. s. v.’Affrunv’Asta ; une inscription du ii* siècle av. J.-C. ne parle ipic de deui Iribus qui rouroissenl chacune un commissaire pour lâchai de blé {Hermès, 1904, p. 6051. — lîAlh. Milth. 6, 19 ; Bev. arch. 36, 2, p. 3ni. — 33 Arch. ■•pigr. Mitth. 6, p. 9, n" 11.