Page:Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines - Daremberg - III 1.djvu/17

Cette page n’a pas encore été corrigée

MAI — 3 — MAI, onliMMiii i-ii :iH() A t<>ii<i !<>•« sujets tli< IVmpirn 4li< |)ralii|Ufr lu loi i|ui’ II- iliviii api •II’)' l’ii’i'i’c a Iraiisiiiisi’uux Kniiiaiiis ’, 1^1 par Ari-adiiis ri lluiinriuH ^ Dans d<>s coiiHlitutioiis trop iiiiiiiliri’usi’s pour iHiv analysées ici, les priiliiliiliiiDHaiili’- rit’iirt’s fiiri’iil souvfiil riMiDiivuli-fs i-l i-iuiliriiii-i-s par îles saiirliniis pi’iiali’s |)lus sôvùrt’s. Du roslo, ct’llos-ci variaient avec la nature des lierésios, et selon le furaelère de l’ouiperenr, ou les eirconstances politi(|ues ’. Ainsi Viiiiiiliiipiisiiti’ lut proscrit, et les priHres qui délivraient une seciuiile fois le haptiMne, l’rappi’s do déposition par une loi de ValentinienI" remlue on 37K ’. Ilonorius pro- nonça la ciinliscatiou des jïrnprieti’s de (’eui|ui recevaient clie/ eux les anabaptistes pour les liaptiser do nouveau ’ ; les complices encouraient une amende ". IMus lard, la pénalité s’éleva jusqu’à la depoi’tation pour les prêtres, et la conliscatiou pour les propriétaires qui avaient prête leurs maisons. En ii ;{, Ilonorius frappa lo ministre et le Iiaptisé du dernier supplice ", peine renii)lacée en AiH par l’exil et une amende, en vertu d’une constitution de Gratien, Valentinien III et Théodose ’, laquelle étendit lo mémo châtiment au jug<’ trop indulf^ent. l’n grand nombre d’autres sectes sont mentionnées dans les cons- titutions impériales, notamment les suivantes : Ai’iani, Apolliiiiiriaiii, Apolfiliclae, Doualistaf, Ihicratllac, f^uno- mifini, Kiitychiaiti, tJi/droparaslae, Maiiic/iaei, Macedoniani, Moiitaitistae, Nesloriani, Novatiani, Phryges, Priscillia- mslae, Pneumatomachi, Safibatiani, Saccophnri, Valcnii- iiiani*". Quelques-unes d’entre ellesétaient plutôt schisma- liqucs, c’est-à-dire qu’elles s’écartaient moins du dogme que des règles du culte ou do la discipline ecclésiastique. Néanmoins, les empereurs traiteront les scliismaliquos avec une égale rigueur ’ ' . L’arianisme fut une des hérésies les plus persécutées par la plupart des empereurs chré- tiens, et les plus persécutrices sous Constantin, Valens et Valentinien II. Il est nominativement frappé ’- dans un grand nombre de constitutions impériales. Voici un résumé des dispositions qui sont générale- ment appliquées aux hérétiques par ces lois du bas-em- pire. 1° Le séjour de Rome ou de Conslantinople et des villes leur est interdit ; ils doivent demeurer dans leur lieu de naissance (autre qu’une cité), sans pouvoir y posséder d’église, ni former aucune assemblée religieuse ’^ ; 2" ils sont atteints d’une espèce d’infamie, entraînant la dé- chéance de plusieurs droits civils, et particulièrement de la teslami’iili faclio^’, et même, en certains cas, du jus commerça  ; 3° en général, ils sont incapables de toute fonction publique, ainsi que du service militaire’" ; 4° leurs réunions illicites entraînent une amende’" qui varie de 5 à 100 livres d’or, avec confiscation du lieu de l’assemblée, et châtiment sévère pour le propriétaire du I Cod. Jusl. I, 1. 1 ; cf. c. 6 à 24, Cod. Tlieod. De liaeret. XVI. 5. — 2 C. 26 à 56 C. Theod. eod. — 3 On en voit uu exemple daus la loi tio, Cod. Theod. De Aaeret. .VI, 5. — 4 C. 1 Cod. Tlicod. XVI, 6 ; c. 1 Cod, Jusl. eod. 1,6. — 5 C. 2 Cod. Theod. XVI, 6.-6 C. l et 3, eod. — C. 36. § 6 Cod. Tlieod. XVI, 3 ; c. 7 Cod. Theod. XVI. 6. — 8 C. 2 Cod. Jusl. I, 6. — » C. 3 Cod. Jusl. eod. — lo Laciaul. fnslit. IV, 30 ; Tert. De praesc. haeret. ; Gode- froy, A.d Cod. Theod. XVI, 5, p. 116 cl s. — n C. 1. 63 el s. Cod. Theod. hoc tilul. ; c. 4 Cod. Theod. XVI, 6. — )2 c. 6 Cod. Theod. De haeret. XVI, 3 ; adde Consl. 8, 11, 12, 13, 16,59, 60, 63 et 66, eod. — 13 C 12-15 ; 18-20, 24, 29-32 ; 49, 62, 04 Cod. Theod, hoc tilul. — u C. 17, 18, 23, 23, 27, 36, 54 eod. — I3 C. 40, 48 eod.— iC C. 29, 42, 48, 58, 61 eod. — ’^ C 21,52, iieod. — ’8 C 2, 4, 12, 21, 33, 34, 43, 32, 37,38,63 eod. — 19 C. 34, 31, .36, eorf. — 20 C. 30 à 36, 32 à Si eod. — 21 C, 63 eod. — 2» c. 12, 24, 30, 40, 43, 46, 52, 65 eod. — 23 C. 3, 7, 9, 18, 35, 40, 63, eod. — 2ï c. Il, 12, 19 Cod. Jusl. I, 5. — 2i Cod. Jusl. I, 3 cl Nov. 109 et 132. — 20 C. 4, § 15 ; c. 17, .^ 1 ; c. 22 Cod. Jusl. De haeret. I, 5 ; Nov. CXIV, c. 1 ; Nov. CXV, c. 3, § 14. — 27 c. 12 Cod. Just. V, I, — Bibl[ocb»phic. locul " ; 5" I lieri’(i,|ui. qm |,,. ^,. conruriiie pas a I onlre dis l.nnniKsi-meiit des villes, encourt la peim- de mort el la conliscatiou ; ilen est de ini^mo pour ceux qui, persévérant dans leur erreur, clierchenl ensuite à se réunir " ;«• le» piètres subissent le lianiiissumeiit ou la di-porlalion ’". el leurs loinplices sont punis sévéremenl" ; oiiliii on liappe d’une amende ou même d’un clifttiiiiont plus Ki’-'ive les gouverneurs, juges ou fonctioniiaires" (jui négligent d’appli(|uer les lois aux hérétiques. Kn général, les ma- nichéens iMANiciiAKij étaient l’objet des plus rigoureuse» pénalités", et .lustinien lui-même prononça contre eux la pi-ine de mort-’, mais il conlirma ou renouvela la plupart dos dispositions antérieurement édictées contre les hérétiques en général =^ C’est ainsi notamment qu’ils demeurèrent incapables de tester =’■, et d’être institués héritiers ou de recevoir un legs, même dans lo testament d’un militaire, exclusde tout emploi public et du service militaire^’, etc. (i. IIcmiieut. II.VLIX [GAUUMj. IIALIA (’AXi’a) et II.VLIASTAI (WÀtaîTr :)- — Dans beaucoup d’Etats grecs, les mots àÀ-x et iÀiY, étaient employés pour désigner l’Assemblée du peuple ; ils équi- valaient donc aux mots ciTZilli’^ et ÊxxÀY,<Tia, le premier en usage à Sparte, le deuxième à Athènes. A Corcyre, l’Assemblée portait ce titre oniciellement, puisque, dans les décrets, la formule consacrée : « Il a paru bon au sénat et au peuple », est ainsi conçue : « Il a paru bon au sénat et à l’halia, r ?, ’xliy.- ». Il en était de même, on Sicile, à Gela’, à Agrigente ■ ; dans la Grande-Grèce, à Regium, à Héraklée, etc. D’autres républiques, tout en restant fidèles à la formule ïooU t.ù oy ;ij.(.) ou -m îkaci, disent que les décrets ont été adoptés àv t ?, iXia ; c’est ce qu’on observe àByzance’. Toutes les fois qu’Hérodote parle de la réunion d’une assemblée, il écrit à/,iV,v -oi£iv ou (juÀXévsiv ^ Le mol àXiairjAa se rencontre, dans les inscriptions de la Grande-Grèce et de la Sicile’, comme synonyme de ■yi,-j, :<7ixoL, pour désigner les décrets qui ont été votés par l’Assemblée du peuple. Il semblerait dès lors naturel que les a),..xîTa’ fussent les membres de l’Assemblée, de même que, à. Athènes, les r,À !2(jTa ; étaient les membres de r- ;iX-.a ;a ou tribunal populaire. Mais le seul texte dans lequel il soit question d’-Aix’i-ai nous montre les citoyens qui portent ce titre investis d’attri- butions qui ne conviennent qu’à des magistrats. ATégée, en Arcadie, les àXtacxai sont chargés de recouvrer les amendes encourues par les entrepreneurs de travaux publics, qui se sont associés, en plus grand nombre que la loi ne le permet, pour l’exécution d’un ouvrage. Ce sont aussi les âXtacTtxî, qui, à la condition de se mettre tous d’accord, peuvent autoriser un entrepreneur à se GodcfrO}, Ad Codicem Theodosian. XVI, 5, t. VI, p. 113-212, Mit. Rillcr P. B. Gcrdeit, De poenis haeret Icorum, GrypIi. 1724 ; F. A. von dcn Marck, De oaria haeres. sign. ejusque poena, in ejus lect. academ. Il, 1, p. 142 el suiv. : C. W. s. Walch, Hist. derHetz. Spalt. Leipzig, 1762 et suiv. XI ; Giblioii, Histoire de la décadence et de la chute de l’empire romain, c. 21 ; Biîrard, Commentaria. Venet. 1778, t. IV ; Plalncr, (Juaes/ioiifs de y«re cnmin. l’Oman. Marburg, 1842, p. 252, i 264 ; Rein, Dos Criminalrecht der Rimer. Leipz, 1844, p, 892 i 896 ; Serrigny. Droit public et administratif romain, Paris, 1862, 1, p. 379 et s. n"’ 464 à 473 ; Wal- ter, Ccschichte des râyn. Uechis, I, n"’ 339, 420, 3« dd. Bonn, 1860 ; Rein, Das Privatrecht der Borner, p. 162, I.eipz, 1858. IIALIA el IIALIASTAI. 1 Gilberl, Staalsatterlhamer, II, p. 309, noio I. — - Bôckh, Corp. inscr. gr. II, n" IStl à 1844. — 3 Eod. loc. III, n» 5473 ; /n.icr. Sic. n» 256, — * Biickh, Corp. inscr. gr. III, n» 5491 ; fuser. Sic. n’ 932. — ô Inscr. Sic. n" 612. — G Bôckh, Corp, inscr. gr. III, u" 3774 el 5775. — 7 De- inosth. De corona, § 90, Reiske 255, — 8 Herodot, I, 125 ; V. 29 et 79 ; VII, 134, et. Diog. Laërt. 1, 99. — 9 Inscr. Sic. n" 236, 237, 012, 932.