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IIAD

IIAE Fig. 3689. — Ràncs et longe. dater du u' siècle avant notre ère; on y voit Aj;i, tenant deux chevaux en main; la longe si; distingue très nette- ment des ivnes (jui llot- lenlsur le garrot'. D'après Xènoplion, les rênes qui conviennent au cavalier doivent être parlai Icment èj^ales et scinliiuljlesl'uneàrautrL' des deux côtés de l'enco- lure (lat); ilfaut(iu'elles soient faites d'une ma- tière résislante, telle que le cuir ([ay, àcOevst;), qu'elles ne puissent pas glisser dans la main (ixy, oXicOfifat), parce que la sécurité du cavalier en serait compromise et qu'il serait sans cesse obligé de les égaliser avec la main droite; enfin elles ne doivent pas être trop épaisses (jxti ita/Eïai), en sorte, ajoute Xéno- phon, ([ue la main gauche suffise à les contenir et puisse même y joindre la lance à l'occasion, si dans le combat on a besoin de rendre à la main droite sa liberté ^ Les rênes des animaux montés ou attelés étaient géné- ralement en cuir de bœuf^; mais les riches se plaisaient à les couvrir d'ornements comme les autres parties du harnais [frenlm]; dès les temps homériques ils y appli- quaient des lames d'ivoire colorées de pourpre', ou bien ils les revêtaient de feuilles d'or, d'oii l'épithète. de /p'jij/|Vioç donnée à certaines divinités telles qu'Ares et Arlémis; on disait de ces rênes elles-mêmes qu'elles étaient ypii(7ovo)Toi^. Les Grecs appelaient Y|Vio:roioç le sellier fabricant de rênes, et T,vtû:tot£ïov son atelier^. Georges L.faye. IIAI>i;S flNFEni, PLUTO]. II.VDIU.V.N'EIA ('Aosiivs'.a, 'Aoiiiv.x, 'Ao^iavi). — Jeux célébrés en l'honneur de l'empereur Hadrien. Les plus importants, ou les mieux connus, avaient lieu à Athènes' , peut-être pendant le mois 'Aopixvu.Jv- ; ils comprenaient plusieurs séries de concours gymniques, pour les enfants, les rL';vii:o: et les hommes' : xâÀY,, TrayxpxT'.ov, CTToioîOv, SixiiXo;, oo)a/ci;, otiXov, )ir,p'jx£ç, et des concours littéraires: 7ro!Ti[Aa, ÈYxwatov '. Bien que ces jeux ne nous soient guère connus que par des textes éphébiques, il est diffi- cile de croire qu'ils fussent particuliers aux éphèbes^ Le Synode des artistes dionysiaques y prenait part". Il

Mon. ileir ht. areh. di Roma, IX (1S70), lav. XXII-XXIll, 2; cf. Kôrte dans 

VArch. Xeit. XXXVIII (1880), p. 179, iiolc 14; voy. aussi eocitatjo. fig. 2717. — 2 Xcn. (. c. VII, ;>, avec les noies de Jacobs. — a Hom. //. XXIII, 3i4. — ■• Ibid. V,Î26, 583; Hcsiod. Scu/. i/erc. M. — ■Hom. //. VI, 203; Orf. VIII, 285; Soph. Aj. 8»7 el l.obcck ad. h. l. ; Eustetli. p. 637, 19 et 583. 43; Acliill. Tat. I. M; Ov. Met. Vi, 233. — «> Xcn. Mem. IV, 2, 8. — Bibliographie. Ginzrol, Die 'Wagen vnd Fahrwerke der Griechen und Borner, Munich, 1817, t. II, p. 422, IHe Zûgel; ' Schlicbcn, Die Pferde des AUerthums, Leipzig, 1867, p. 141. lIADniANEIA. — I Corp. inser. grax- 246,248,2746.283, 1720, 3208, 3674, 5913; Jnscr. graec. .Sicil. et liai. 739, 1102; Corp. inscr. ait. III, 1114-1202, passim. — 'Corp. inscr. att. II!, 1114; c'est le gymnasiarquc en cliarge au mois '.vSoiavtùvqui est agonolliiïte des Hadrianeia. — 3 76. 1129, U47. — ^ Ib. — » Du- mont. Essai sur Vèphébie attigue, I, p. 214, 300, 303 ; cf. Ditteuberger. Eph. attic. Neubauer. Comment, epigr. — 6 Corp. inscr. att. III, 20; cf. l.iidcrs. Die Diony- sischen Kîtnstler, p. 176, n» 81. — 7 /ft. G82. — « lleyderaann, Marntor-Bitdwerke zu Athen, vignette de la p. 1, et p. 317, note 1 ; cf. Herttberg, Gesckichtc Grie- chenlands. II, p. 337. — 9 Pliilosir. Vit. Sopliisl. 330; Corp. insa: gr. 3174. ne semble pas qu'il y ait lieu de distinguer des 'ASptâveia les IcÇàiretï '.XSpîâvta, mentionnés par un texte épigra- phique '. On a trouvé il Athènes, une mon- naie de bronze, frap- pée à l'occasion des //a(/Wwe;o«(lig.3r,!)()). Les Hadrianeia étaient encore célé- brés : à Smyrne, oii Hadrien était adoré comme un des dieux de l'Olympe '•' el où la fêle reçoit les dénominations de '.fiavetx 'OÀ'J[ji7iia"',etde !£ib; àyciv " ; à fiphèsc ('.ç,!ive;a, '.fti- vE'.a 'CXûairta), oii il y avait peut-être, à cAtê des fêles annuelles, une fête quinquennale'^; à Hadrianée de Bithynie, où le culte d'Antinous était associé à celui d'Hadrien el où des jeux solennels furent institués en l'honneur de l'empereur el de son favori"; à Héraclée Ponlique, où les jeux étaient organisés à l'imitation des jeux actiaques ; à (]y/.U[ne ('ASpiàvéïa ' Olù^-nim.) , où la gloire du temple d'Hadrien et l'éclat des grandes fêtes pentélériques du culte irnpéi'ial attiraient la foule'-'*; enfin à Rome, Naples et l'ouzzoles"^^. Les Hadi-ianeia de Pou/.zoles sont surtout connus sous le nom d'Eusebeia ; ces jeux quinquennaux avaient été fondés par . tonin le Pieux en l'iionniiur d'Hadrien ". Par analog-ie, il est permis de penser que les Eiisrbeia de Naples", ou ày^vei; Tri'ot-", étaient aussi des fêtes en l'honneur d'Hadrien. Louis Couve. IIAERF/riCI. — Les empereurs chrétiens s étaient réservé, depuisConstantin, lahaute police des cultes', qui avait toujours appartenu à leurs prédécesseurs. Hs l'exer- cèrent soit dans les conciles auxquels ils prirent souvent une part prépondérante, soit en usant de leur pouvoir législatif pour frapper ceux qui s'écartaient de la foi orthodoxe, haeretici. Les orthodoxes seuls jouirent d'une capacité civile et politique complète'. Il arriva dès lors que, sous ce prétexte, les empereurs ariens ou héré- tiques eux-mêmes persécutèrent les orthodoxes. Nous renvoyons aux articles jldaei, pagam, apostasia, l'exposé des mesures prises contre ces hétérodoxes, pour ne parler ici que de ce qui concerne les hérétiques propre- menldits, c'est-à-dire ceux qui interprétaient faussement ou bien modifiaient les dogmes admis par l'Église catholique, « qui vel levi argumento a jiidiciu calholicae religionis el iramile detecti fuerint deviare ^ ». Déjà Constantin avait, en 326, interdit toute réunion à ces sectaires, en les dépouillant des privilèges réservés aux catholiques *. Cet exemple fut suivi par ses succes- seurs jusqu'à .lustinien, notamment par Théodose P, qui _ 10 Corp. inscr. gr. 3208, 5913 ; Inscr. gr. Sicil. et /t. 1102; Corp. inscr. att. III, 127, 129. — Il Corp. inscr. gr. 3148. — 12 Ib. 1713, 2810, 3208, 34J8, 5913,5916; Inscr. gr. Sic. et II. 739, 1102, 1113; Corp. inscr. att. III, 129; cf. Corp. inscr. gr. 2987 6; à^uvoOtTr.i t>T;v i*£Y«>.wv '.Sptav£it.i'< t»;; Stu-rc^a; KtvTiTr.st- „.. _ 13 Bull, de corr. hell. IX, 1883, p. 68-70. — il Ibid. — IS Corp. inscr. graec. 3065, 3675; Bull, de corr. hell. XIV, 1S90, p. 517-541 (Th. Reiuach). — I<> Corp. inscr. gr. 247, 3208 ; Corp. inscr. att. III, 1Ï8. — 17 Corp. inscr. gr. 1068, 1720, 5913 ; Inscr. gr. [toi. el Sicil. 737, 739, 1102; Corp. inscr. ait. III, 129. _ 13 Sparlian. Vit. Hadr. cli. XXVII; Artemid. Onirocr. I, 20. — 1» Corp. inser. gr. 247, (720: Corp. inscr. att. III, 128. — 20 Coiyj. inscr. gr. 5810. H.4ERETICI. I Cod. Theod. XVI, 3, 1 cl s. ; Ch. Giraud, Essai sur l'histoire du droit. Paris, IS46, I, p. 297 et suiv. ; Serrignv, Droit public romain, I, p. 379 et suiv.; l-asauli , Der Untergang des Bellenismus, Mûnch. 1854. —2 Rein. Privatrecht der Borner, p. 102. — 3 L. 2, § 2 ; Cod. Jusl. De Haeret. et Manichaeis, I, 5 ; c. 28 Cod. Theod. XVI, 5, De haeret. el Godefroy, yld /. — * C. 1 c. Theod. eod.; Euseb. Vit. Constant. III, 63-66; Amm. Marccll. XV, 13.