1161 AVARICE — tant pour cela de renvoyer aux articles généraux où sont indiqués les uns et les autres. Voir ABANDON, CHARITÉ (Désintéressement), DÉSIR. Joseph du Saint-Esprit, Cursus theologiae mystico-scho- lasticae, Bruges, 1924, t. 1, p. 36. — Antoine du Saint- Esprit, Direclorium maysticum, tr. II, Disp. 1, n. 2% ; Paris, 1904, p. 54. J. DE GUIBERT. AVEILLON (JEAN-JosEru), prètre de l’Oratoire, est né à Paris en 1620 ; il était lié d’amitié avec Bossuet. Il à publié les Conférences qu’il avait faites pendant qu’il était supérieur de la maison de Paris : c’est un des nombreux écrivains qui ont suivi le sillage tracé par le P. de Bérulle, les pensées sont les mêmes et souvent les expressions se ressemblent beaucoup. On a de lui Méditations pour les séminaires et les gens du monde ; Méditations en l’honneur des mystères de l’en- fance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, nouvelle édition, in-12, Paris, 1668. Elles sont imprimées à la suite du Petit office du saint Enfant Jésus composé par sœur Marguerite du Saint-Sacrement, religieuse carmélite de Beaune. La dévotion à l’enfance de Jésus est un des traits marquants de la spiritualité du P. de Bérulle, qui l’établit ou du moins l’accrut au couvent du fau- bourg Saint-Jacques, d’où elle passa dans les autres carmels et spécialement dans celui de Beaune. Aveillon, très pieux, a de très belles pensées, aime les leçons pratiques : « Entrons en esprit dans l’usage qu’il (Jésus) a fait de tous ses accroissements, il avait devant les yeux la formation de son corps mystique qui devait naître et s’accroitre lentement, il pensait à nous qui faisons de si petits progrès dans la grâce. Ne Soyons pas impatients dans les voies de la vie spiri- tuelle » (p. 15). Il a publié aussi Exercices chréliens pour l’oraison et pour les sacrements de pénitence et d’eucharistie, plus la manière d’entendre la sainte messe, nouvelle édition in-12, Paris, 1664. Retraite Pour se renouveler dans l’esprit de sa vocation à l’Ora- loire, in-12, Paris, 1699, sans nom d’auteur, rééditée sous ce titre Exercices spirituels pour une retraite de dix jours, in-12, Paris, 1699, Lyon, 1964. Aveillon est mort le 29 mai 1713. Didot, Biographie universelle. — Ingold, Supplément à l’essai de bibliographie oratorienne. — Quérard, La France lilléraire. A. MOLIEN. AVE MARIA. — 1. La « Salutation angélique ». — 2. L’« Angelus ». E. — LA « SALUTATION ANGÉLIQUE ». — On sait que la seconde partie de l’Ave Haria, qui transforme la salu- tation en prière, est une addition postérieure. Durant le xrre et le xiv° siècles les dévots de Notre-Dame n’usaient que des mots : « Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum, benedicta tu in mulieribus et bene- dictus fructus ventris tui. » Mais, cela dit, deux ques- tions supplémentaires se posent : 1° À quelle époque commença-t-on à adresser ces paroles à Notre-Dame ? 2° Est-ce que ce fut dès le commencement une cou- tume invariable de joindre le souhait de sainte Eli- sabeth (Le, 1, 42) à celui de l’Ange Gabriel (Le, 1, 28) ? À aucune de ces deux questions il n’est possible de donner une réponse ferme. Mabillon (Acta Sanctorum, 0 : S. B., saec. v, Praef., nn. 119-127) ne pense pas que l’usage extra-liturgique
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