pleine de querelles et simultez. id., Adieu au Parlemt de Provence en 1616, p. 894.
Sin. — Toutes carrieres contigues ont les sins, veines et assemblages de travers. Palissy, Disc. admir., Pierres, p. 263. — Quand l’on la veut fendre [la pierre], l’on trouve communement certaines joinctures que l’on nomme sins.
Sinacle, v. Signacle.
Sinagogique. Des synagogues. — Ces prestres sinagogiques et mosaïques le rejetterent. Fr. de Sales, Serm. rec., 58 (X, 263).
Relatif aux synagogues. — Les prophetes… jamais ne renverserent la prestrise d’Aaron, jamais n’abolirent les constitutions sinagogiques. id., Controverses, I, i, 3.
Sinalimphe. Synalèphe. — En fin de ligne ne en moytié ne peult cheoïir figure de sinalimphe ou aultre. Fagri, Rhetor., l. II, p. 98. — Il fault dire de sinalimphe en nostre vulgaire, qui se faict quant e feminin est en fin d’ung terme, et le prochain terme ensuyvant se commence par auleun vocal, le dict e feminin ne se profere point. P. 129.
Sinapiser (H. D. T. 1532). — 1503. Nous appliquons une peau de mouton. toute chaulde sinapisée avecque pouldre de roses et de myrthe. Guidon en frang., 94 d, éd. 1534 (Vaganay, Frang. mod.). — 1503. S’il est necessité, après l’embrocation, y sinapiser dessus poudre de rosis et. de murcie. 166 b. (ib.)
(Trans.). Saupoudrer. — Aultres… ne ont trouvé remede plus expedient que de mettre les dictes chronicques entre deux beaulx linges bien chaulx, et les appliquer au lieu de la-douleur, les sinapizand rs un peu de pouldre d’oribus. Rabelais, II, Prol.
Assaisonner. — (Fig.). Il est aussi un excellent maistre queux, pour sinapizer ceste unique foy et esperance en telle saulce que les huguenauts en seront bien tost prins par le nés. Marnix, Differens, I, 1, 6. — Je n’en veux autre tesmoignage que la science qu’il [Bellarmin] use à sinapizer un autre passage d’Escriture, qu’il allegue pour son troisieme argument. I, Il, 4.
(Intrans.). Mettre de la poudre. — Adonc nectoya tres bien de beau vin. blanc le col, et puis la teste : et y synapiza de pouldre de diamerdis. Rabelais, II, 310. — Puis sinapisoït ar dessus de limature de fer bien subtile. Paré, VI, 15.
Sinapisme. (H. D. T. Ambr. Paré). — 1572. Il faut. leur appliquer par tout le corps alternativement des dropacismes et sinapismes. Du Pinet, tr. Comment. sur Dioscoride, 584 b. (Vaganay, Frang. mod.).
Sincategoriquement. En formant des catégories. — En combien de ties il se peut diviser sincategoriquement. Fanfares des Roule Bontemps, p. 95.
Sincere. Pur, inaltéré. — C’est le sang pur et syncere, ne pechant ny en quantité ny en qualité. Paré, XI, 5. — Faire que les matieres desquelles la substance est grossiere soient rendues plus pures, nettes et sinceres. XXVI, 1.
Sincerité. Pureté. — Si fut aussi respandu sur leurs cheveux foree cynamome d’Ethiopie, Fodeur et la sincerité duquel n’avoit point esté altérée ny gastée par lattouchement des hommes. Brantôme, tr. Lucain, 8 (X, 27).
Exactitude. — Elle ne les raporte en telle syncerité comme les. avoit veues. Rabelais, III, 43.
Sincoper, v. Syncoper.
Sincopin. Syncope. — Il fle vin de girofle] vaut contre espilence et sincopin. Tresor des pauvres, 122 vo (G.}.
Sincopise. Syncope. — Plusieurs medecines avec divers instrumens aptes a me secourir en telle et si longue sincopise et pasmaison. Anon., tr. Flammeite (1537), ch. vi, 95 ro.
Sincopiser. Tomber en syncope. — Aucuns sincopisent quant on les saigne. Regime de santé, 72 vo (G.). — Si dist le noble Bayard aux cyrurgiens : Tirez ce fer dehors. Respondit le Bressien… Seigneur, j’ay paour que sincopis & jirant le fer. Gestes du chev. Bayard, II, 8 (G.).
Sincopisant (subst.). Celui qui tombe en syncope. — La limeure d’or donnee avec jus de bourraches vault aux sincopisans. Grant Herbier, 3 ro (G.). — Il faut estre diligent et bien versé à secourir les sincopisants et defaillants de cœur. L. Guyon, Miroir, I, 473 (G.).
Sincopissement. Syncope. — La colere mordicative fluit a l’estomac et le point, et le cueur souffre avec l’estomac a cause de leur coligance, et ensuit sincopissement. Regime de santé, 72 vo (G.).
Sindicateur. Censeur. — Plaise aux lisans excuser cy l’acteur, S’il n’est docteur, Lucan, Tulle ou Virgille : Au moins est il du franz liz sustenteur, Sindicateur de maint faulx inventeur Lombart menteur. G. Alione, Poés., Cong. de Louis XII sur Milan (G.). — Les sindics de la cité et bourg ont proposé estre requ de pourvoir de sindicateurs, pour congnoistre e tous abbus, concussions et autres plaintes contre les officiers dudit baillage. 1588. Coust. d’Aouste (G.).
Sindiquer, v. Syndiquer.
Sindone (σινδών, tissu de lin, vêtement de lin). — Ung sindone que nous appelons chemise. Fossetier, Cron. Marg., 135 vo (G., Sidoine).
Sine, v. Signe 1.
Sinesaste (?). — L’un et l’autre… jurerent pour tousjours de vivre selon les sainctes conditions que la belle establiroit, et qu’en ceste forme ils se frequenteroient comme heureux sinesastes, vivans d’amour mutuel et chaste. Beroalde, Hist. vér., p. 153.
Sing. — Nos anciens François les nommoient [les cloches] sings… dont nous est demeuré ce proverbe, l’on n’en faict pas les sings sonner, pour dire qu’on ne parlera pas publiquement de quelque chose de consequence. Fauchet, Antiq., XII, 17.
Singe. Singe verd. Sorte de singe d’Afrique, souvent considéré comme un animal fantastique. — Alloit veoir les basteleurs, trejectaires et theriacleurs, et consideroit leurs gestes, leurs ruses, leurs sobressaulx et beau parler : singulierement de ceulx de Chaunys en Picardie, car ilz sont de nature grands jaseurs et beaulx bailleurs de baillivernes en matiere de cinges verds. Rabelais, I, 24. — On voyoit quantité de singes verds et des singes noirs, comme aussi des licornes, des pelicans et des corbeaux blancs, dans l’Isle des Singes. Amadis, VI, 54 (Sainéan,
