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TERROIT
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Ib., Capitaines, p. 472. — Ne veuillez penser que nous ayons autre terroir que celuy que nous trainons après nous attaché à nos souliers. Anon., tr. Folengo, l. II (1, 49).

Terroit, v. Terroy.

Terron. Terreau. — Une terre en laquelle le fien ait esté si bien meslé et incorporé qu’il soit devenu terron, c’est a dire tout tourné en terre. Liebault, Mais. rust., p. 262 (G.).

Terrosité. Ce qui est terreux. — A fin que… la crasse et terrosité de la maticre descende en bas. Du Moulin, tr. Roquetaillade, p. 32. — La purité et bonté de la quinte essence montera en haut, et les feces et terrosité demeureront au fons. P. 33.

Terroy. Terre, pays. — Mais luy ayant desir qu’en quelque sorte Il puisse voir la fumee qui sorte De son terroy, soit de loing ou de pres, Est bien content de mourir par apres. Peletier, tr. Odyssée, l. I, p. 13. — Pour mien je ne recongnoy Le terroy De Mycenes ou de Phthie. Du Bellay, Complainte de Didon à Enec (H. C., VI, 326). — Quel autre sang gorgonien engendre En ce terroy ce poulain furieux… ? 1553. Des Autels, Epigr. — Ainsi les habitans de ce meschant terroy Fourmillent à ce bord d’un regard plein d’effroy. Ronsard, Hymne de Pollux (IV, 280). — Non que j’envoye Sem de Babylone avant Tout d’un vol és terrois du plus lointin Levant. Du Bartas, 2e Sem., Colonies, p. 235. — Elle a couru les climats alterez Et les terroits du nord. Ib., Colomnes, p. 270.

Terrain. — Premier nous fault bien congnoistre le vent, Et l’air aussi qui varie souvent, Et du terroy la disposition, le naturel et la condition. Peletier, tr. Georg., l. I, p. 52.

Terroir. — Bon terroy bon vin produict. Du Bellay, Ode sur la naissance du duc de Beaumont (H. C., V, 284). — Ceste agriculture… Qui d’infertile rend un terroy plantureux. id., Ample disc. au Roy (H. C., VI, 198).

Terroyer. Cultiver la terre. — Et l’un des vituperes De leur menage etoient mal terroyer. Peletier, Louanges, 63 vo (G.).

Terry. Terrain. — A Jehan Buisson, pour trois barouts de terre employee au tary de la garitte des Tartavizes. 1563. Comptes. Arch. Mézières (G., Terris). — Pour avoir marchandé et faict torcher ladicte sentinelle dudit Mont Dieu des paroys d’icelle, et faict faire le terry d’icelle. 1572. Comptes. Arch. Mézières (G., Terris).

Tersamine. Sorte de garance. — Et de rechef les meulent, y meslant de ceste pouldre moulue grossement avec les racines de dix huit mois, et appellent cecy la garance tersamine. Belleforest, Secr. de l’agric., p. 174 (G.). — Celle [garance] qui est tersamine et grossiere se vend 40 et 45 escus le milier, mais la plus fine (ditte pergoline) est au pris de soixante escus. Ib. (G.).

Terse, v. Terdre.

Tertés. Tertre. — Voilà ce que je vous ai peu dire de Theutobocus… trouvé ceste presente année mil six cens trèze… auprès d’un petit tertés et coline. Var. hist., IX, 257.

Tertiens, nom d’un ordre religieux. — Basiliens, Ileronymiens, tertiens ou du tiers ordre, bernardins. Marnix, Differens, I, iv, 5.

Tertré. Ayant forme de tertre. — L’année passée, il y eut une bonne commere qui accoucha de deux filles, l’une desquelles, au sortir du ventre de la mere, rapporta sa motte tertrée et chargée de cheveux. Cholières, 4e Mat., p. 148. — Un gentil-homme… dit avoir veu et tenu une fille laquelle au sortir du ventre de sa mere avoit sa motte tertree et chargee de poil. G. Bouchet, 27e Seree (IV, 193).

Terve. Mince. — Quand il rabote quelque table ou membrure dudit noyer, il se fait des escoupeaux longs et terves comme papier. Palissy, Recepte ver., p. 28. — Ayans un bois bien damasquiné, ils le sieront bien terve et l’enchasseront dans quelque autre table de moindre estime. Ib..

(Subst.). Ce qui est mince, perméable ? — Ayans trouvé tant peu soit-il d’aspiration, soit terve, ou fente, ou quoy que ce soit, lesdites eaux prendront leurs cours devers la partie pendante. Ib., p. 42.

Terze, v. Tierce.

Terzerol. Sorte de cordage. — Antenne, espallier, terzerol, trinquet, gomenes, qui sont les grosses cordes. Thevet, Cosmogr., VII, 12.

Tes, v. Test 1.

Tesé, mot injurieux. — Les oultragerent grandement, les appellans… dendins, baugears, tesez. Rabelais, I, 25.

Tesiqueux. Phtisique. — Leur chair [des écrevisses] covient aux tesiqueux. Tr. Platine, 99 ro (G.). — Elles profitent aux asmatiques et tesiqueux. 120 vo (G.).

Tesme (lire cesme ?). — Ce m’est un grand bien de mourir, puis que tu vis apres moy : afin de faire cognoistre mon innocence et faire mon dernier tesme. Montreux, Berg., Journ. I, 48 vo.

Tesmoignement. Témoignage. — Ceulx qui ont esté occis pour le tesmoignement de Jesus Christ. Pronostication du siecle advenir, 37 vo (G.).

Tesmoigner. (Prononc.). — Ains ne dit mot, et rougissant tesmoingne Qu’en son honneur elle a receu vergoingne. Marot, tr. Metamorph., l. II (III, 224). — Tu peuz rymer… tesmoigne contre vergongne. Sebillet, Art poet., I, 8. — On trafique : on plaide : on temogne. L’un perd, l’autre gangne : on besogne. Baïf, Poemes, l. IX (II, 454-455). — N’est-ce pas une grand’ vergogne, Qui notre âge pervers témogne… ? Baïf, Passetems, Au grand prieur (IV, 199).

Tesmoignerie. Action de témoigner. — Comment au pays de Satin nous veismes Ouy-dire tenant escole de tesmoignerie. Rabelais, V, 30. — Retournez en leur province, vivoient honnestement du mestier de tesmoignerie. Ib.

Tesmoin 1. Témoignage. — Et fut arresté… que pour un ample tesmoing de vertu envers les futurs posterieurs ton seigneur seroit perpetuellement honnoré de ces trois tiltres : tres bon, tres heureux, tres pacificque. Lemaire, Temple d’Honneur (IV, 233). — Si on appelle en tesmoing la conscience de ceux qui s’arrestent à l’intercession des sainctz : on trouvera que cela ne vient d’autre chose sinon qu’ilz sont en perplexité. Calvin, Instit., IX, p. 532. — Elle portoit sur sa teste la riche couronne qu’elle avoit de long temps conquise, en tesmoing de sa grand beaulté. Amadis, III, 16. — Dieu ne laisse point encores de nous donner de superabondant beaucoup de tesmoins de son amour paternelle : car qui est-ce qui nous nourrit et sustante en ce monde ? Cal-