manualement, comme peintrerie. Du Moulin, tr. Indagine, Complexions des hommes, p. 279. — La paintrerie semble prouffiter à mieulx juger des euvres des artisans. Le Roy, tr. Aristote, VIII, 3. — Le semblable est de la painctrerie, qu’il ne leur fault monstrer seulement pour moins errer au recouvrement des choses particulieres venales. mais plustost à fin d’apprendre à considerer la beauté des corps. 16. — Comme tu es savant Et versé dextrement en l’art de peintrerie. Cornu, p. 15. — L’art de peintrerie. Yver, Printemps, p. 274 (G.).
Peintresse (fém. de peintre). — Lisez de Thamar la paintresse, Qui fust souveraine maistresse De viviffier ung ymage. Anc. Poésies, X, 255. — Aussi est elle au roy Honneur peintresse, En son palais tenant tresnoble eschole. Lemaire, Cour. Marg. (IV, 157). — Cestuy painctre.. avoit une très belle femme et honneste… et d’adventure y avoit ung curé en la ville qui estoit tant amoureux de celle belle painctresse qu’il en perdoit les piés. Nic. de Troyes, 19. — Il y a eu des femmes qui ont aussi esté excellentes peintresses. Du Pinet, tr. Pline, XXXV, 11 (G.). — Il vous salue en ces deux qualités à fin que vous appreniez et deveniez non seulement medicineuses et guerisseuses, mais encores peintresses. Fr. de Sales, Serm. rec., 50 (X, 117). — Pour estre bonnes peintresses, il ne suffit pas de purger vos cœurs de tout ce qui est mauvais, mais encores de toutes autres teintures desquelles vous les auriez voulu enrichir (X, 124).
Peintrie. Peinture. — Nous ne nous arrestons pas grandement à impugner l’art de faire images soit plattes ou eslevées, ne l’art de peintrie. Anon., tr. Bullinger, I, 29, p. 359. — Je recognoy l’art de peintrie et imagerie estre don de Dieu. P. 360.
Peinturage. Couleur, — Les nuages Paroissent enflammez de meslez peinturages. Baïf, Meteores (II, 2).
Peinture. Plate peinture, peinture plate. Peinture. — Ils ont l’usage des images, mais seulement en plate peincture. Thevet, Cosmogr., IV, 2. — En la mesme eglise se voit l’efligie pareillement d’une royne à plate peinture, XV, 14, — Nostre Eglise mesmes n’a usé d’images (voire de peinture plate) dans les temples… sinon quand l’idolatrie commença de n’estre plus crainte entre les chrestiens. Faucner, Antig., VII, 5. — Alexandre le grand ne vouloit estre representé en peinture plate ou en bosse que par le peintre Apelles ou le graveur Lysippe. Pasquier, Lettres, XI, 6. — En attendant, me my à regarder des tableaux de plate peinture qui estoient estallez sur les degrez de l’escalier, Sat. Men., Tableaux de l’escalier, p. 287-288. — Estoit-ce platte peinture ou bosse ? Beroalde, Parvenir, Chapitre general (I, 122).
Peinturer. Peindre. — (Fig.). Sont esté ces gros vins rouges Qui nous ont paincturez ainsi Les narines de cramoysi. Anc. Théâtre, II, 198. — Comme lon voit Phœbus…, Sur arc en ciel divers recoulourer : Et de couleur un grand rond peinturer Et jaune, et rouge, et de verte, et de blue. Burtet, Amalthee, 145, p. 265. — Maintenant qu’une humeur gaie D’un verd printanier s’essaie Peinturer le manteau blanc De la terre au large flanc. Cornu, p. 108. — Le pré dessous ses pas estoit tout tapissé De mille belles fleurs qui peinturoient la rive. G. Durant, 17 ro. — Leur superbe estomach s’esleve sur les flots : Cent bizarres couleurs en peinturent le dos. Berraut, Eneide, 1. Il,
Peinturé. Peint. — Si je ne loge en ces maisons dorées Au front superbe, aux voûtes peint s D’’azur, d’esmail et de mille couleurs. Desportes, Berg., Chanson, p.432. — Et vos visages, déteints De Le naturel albâtre, N’auront souci que leurs teints Soyent peinturez de cinabre. Garnier, Juifves, 1524. — Il desatellera vos chevaux de charrues Pour servir à sa pompe et trainer par les rues, Dans des coches non moins adorez que dorez, Un barbare attirail de mignons peinturez. Du Bartas, 2e Sem., Capitaines, p. 489. — Il pend à son autel les tableaux peinturez Des maux qu’ila passé sur les flots azurez. Matthieu, Aman, V, p. 114.
(Fig.). — Arc-en-ciel. Varié ou variable, nubileux… peinturé. La Porte, Epith., 29 vo. — Le champ en tous endroits fut de fleurs peinturé. Passerat, Hymne de la Paix (1, 94). — Quand je vous voy, gentiles bergerettes, Danser. Et de pieds nuds,… Fouler les champs peinturés de fleurettes. id., Sonet (II, 35). — Tous les ont de luy leur dessus peinturé Quand de maturité leurs peaux sont colorées. Jamyn, Du jaune doré (Brunet, p. 131). — Ils trompent aux gluaus les oiseaus peinturez. Vauquelin, Foresteries, LI, 9. — Un gracieux zephyre.. Se joue. D’ailerons peinturez Sous la forest myrtine. Belleau, Bers gerie, 176 J. (1, 312). — [Les dieux] à chef baissé se plongent dedans l’aer, Portez dessus les vents. et d’ailes peinturées Hachent les plis frisez des plaines azurees. id., Pierres precieuses, Ame thyste (II, 168). — Cet oiseau peinturé de plumes bigarrees Va courant dans le ciel en ces mesmes contrees. id., Appar. celestes (II, 342). — Oiseau ou Oisel. Leger, emplumé… peinturé. La Porte, Epith., 288 ro. — Ainsi pres d’un marais on con temple voler Mille oiseaux peinturez. Jamyn, O. P., Chasse, 75 vo. — Les oiseaux peinturés sen= tans dedans leur ame Les scintillans flambeaux d’une amoureuse flamme. Cornu, p. 85. — Les oyseaux peinturez nagent entre deux airs. Du Banras, 17e Sem., 4e J., p. 166. — Jamais plus des oiseaux les bandes peinturees N’eussent d’un vol hardi defié les Borees. id., 29 Sem., he, p. 164. — En regardant voler par le ciel azuré oiseaux peinturés. Passerat, Contre Phœbus 81). — Grands papillons. painturez d’or et d’azur, Sat. Men., Har. de M. d’Aubray, p. 264, u
Peire, v. Pire 1.
Pekin (H. D. T. xviiie siècle). — 1564. Item cinq tuniques de pekin verd servant aux enfans. de chœur, fleuronnees d’or de masse, Invent. de la Sainte-Chapelle de Bourges, 103 (Gay, Gloss. ar chéol.).
Pel, v. Peau.
Pelace. Petite peau. — Je sçay bien que je n’ay sinon la rappe du raisin et une pellace de la chair, La Grise, tr. Guevara, III, 52.
Pelure. — Coquilles d’œufs, pelaces de pommes. B. Jamyn…, tr. Vives, 99 vo (G.).
Écorce. — Adonc le pasteur entrelace Ses paniers de torce pelace, Où il englue les oiseaux Ronsard, Odes, III, 11.
Pelage 1. Couleur des cheveux. — Il est de l’aage Et du pelage Où l’homme est sage. Lyon Jamet (dans Marot, Epistres, 45).
Pelage 2. Nappe d’eau. — Et ne cesse l’eau, qui se depart de l’Ocean de courir par celle gueule par cours hastifs ; puis quand elle l’a passee, elle fait un pelage en maniere d’un estang qui se des-
