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AVEFVER
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selon que l’eau est ireuse ou bonasse. Id., II. 1 (II. 3). — Le privilege d’aller en coche par ville, ou de nuit avecque Ilambeau. Id., II, 7 (II, 68), — U declaroit ceiuy-là seul digne d’entrer en combat avecques lu.y. Id., IL 12 (1I, 20). — Il embrassoit la mort, non seulement sans douleur, mais avecques allegresse. Id., II, 35 (III, 183). — Puis que j’ay par ma vie allumé ces combats, Haston de les esteindre avecques mon trespas. MONTCHRESTIEN, Hector, ItI p. 40. — La vo lonté se tourne avecques la saison. Id., ta Reine di &cosse, II„ p. 84. — Mais comme en se tournant je le perdoy de veue, Je perdy la memoire avecques ses discours. REGNISR. Gal. 4•. D’açtecques. Avec. — Tu es d’avecques moy, Tousjours, et.pource Je ne craindray pour toy Vuider nia bource, J. Lz Houx, Chans. du Vau de V tee, II, 2. Avec ce que. Outre que. — Avec ce que les •grands poissons mangent les petits, il y a un pais où les poissons sont si gros et grands, qu’ils font tout plein de maux. &mu,. BOUCHET, 60 Seree (IL 27). Avefver. Priver, dépouiller. — Et Olimpe avefvée et de frere et de pere De toute Ia conté resta seule heritiere, P. DE BRACH, Imitations, °lime ! 59 vo. — Je feray qu’à la veue De tous et de par tous se verra la chair nue De leurs corps a.veufvez de ce beau vestement. P. MATTinE Aman, I. p. 3. Aveille. Abeille.— Ainsi vous, non pour vous, faictes le miel, Aveille.s. B. ANEAU, Imagination poetique, p. 13.1. — L’hom.me donc est plus civil que toute a.veille et tout animal sociable. L. LE ROY, trad. des Politiques d’AnisiroTE„ I, 2. — Ainsi voyons nous… les Aveilles demourer es Ruches. Id., ib., I, 2, Commentaire. — En apres fault entendre l’agriculture tant nue que plantee, la mani.ere de nourrir les aveilles, et la nature des autres animaux. Ib., ib., I. 7. — Fa_ult que le bon medecin et legislateur d’une cité n’y prenne moins garde de loing que faict l’homme soignt.ux des a.veilles. Id., ib., IV, 10, Commentaire, Aveilles. ou Ariettes, sont mouches à miel. M. DE LA Po iiT EpitheteS, 2 ro. Aveindre. Prendre [une chose], la tirer du lieu OÙ elle était placée. — Bellecouleur1.. estant allée à son coffre… en aveignant le manteau, et le baillant au Clerc, dist. LE MAçorq, trad. do BOCCACE, Décarnéron, VIII, 2. — Et sa grandeur ne sera courroucee. Qu’à. mon retour des horribles comba_s, Hors de son croc mon Luth j’a veigne à-bas. HONSARD„ Amours de Cassandre, Elegie â Caeeandre (I, — Aujourd’huy faut que j’aveigne Des Muses les traits pointus.ID Odes, IV, 17, — Ceux là qui sont dans les vais-seaux1. mes mes bra_nlans et Milans si fort sur l’eau, comme ils font, gardent neantmoins le rang de chaume meuble ; et estans en un tel effroy„ comme il leur convient y estre souvent, toutefois ils ne faillent point de trouver ce qui leur faut aveindre. LA BŒT1E, trad. de la Mesnagerie de XENOPHON. ch. 14. — Lava les mains des Dieux, et puis les essuya D’un linge bien fiIé, bien plié, que Minerve Pour un. riche tresor a, voit mis en reserve, Et jamais de son coffre elle ne lia.vei-gnon Sinon quand Jupiter l’Ocean bien-veignoit. Ronsard, Llynine de l’Hyver IV, 334), — Lors, appuyant un_ pied sur sa houlette, De son bissac avemd une Musette, La met en bouche, et ses lévres enfla. In „ EICIOgeteS et Ma-scarades, Chant Pa._storal (III* 419j, Avein-nous ce jambon et tire-nous du vin. Baïf, Eglogue il (III, 64). — Lermot… ouvrit sa panetiere, Et avint des oi gnons. P. DS Conritl, Œue. pet. p, 142. — Sur. tout y avoit un merveilleux plaisir d’y voir sa. gement inventorier ses coffres et bahuts, et d’en veoir religieusement aveindre l’estendart de la Foy. Sat. Men., les Pieces de Tapisserie, p. 59, —Elle ouvre un coffre, duquel tirant quelques pieces, elle les bailla l’une a.pres l’autre à sa fille mais faignant d’estre lasse, elle luy dit qu’elle mesme les a_vint et tirast. Fauchet, AntiquifeZ, IV, 20. — Cest arbre que tu vois qui rend si grand ombrage N’estolt preinierement qu’un petit brin sauvage Lors on eust peu des mains l’avaindre et le casser. A peine le peut on maintenant embrasser. N. RAPIN, p. 154 (G., Compl.). Atteindre. — On les aveindroit [les arbres] en labourant à bras la terre, s’ils estoient ainsi plantez à fleur de terre. LA BoETTE„ trad. de la Mesna gerie de XENOPHONF ch. 24, — Aussi tres-pro portionnément voulu qu’en ceste sienne eschelle les choses materielles et visibles fussent logees au premier siege, et que par elles on peust s’eslancer pour aveindre sa grace. MoNTA_TGNE„ trad. de R. SE DON, ch. 281. — Puisque nous ne la pouvons a.veindre (la grandeur, vengeons nous à en mesdire. Id., Essais, III, 1, (IV, 11. (Intrans.). Atteindre, parvenir, arrhTer. — llz la tiennent si cachée [la bourse] que les pnvres coupe bourses n’y peuvent aveindre. DES PÉ itTERs, Now. Re’er., 79. — Celuy qui s’est voulu faire le moindre, Jusqu’au plus bas de l’enfer descendant. Sera mis hault, où nul ne peut avein-dre, S’il n’est passé par ce feu tresardent. DE NAV., les Marguerites, Comedie du. Desert (IL 216). — Je demandois à la Fortune autant quia.utre chose l’ordre de Sainct Michel, estant jeune… Elle me l’a plaisamment accordé, Au lieu de me monter et hausser de ma place pour y aveindre… elle l’a ravallé et rabaissé jusques à mes espaules et au dessoubs. Monime : NE, H, 12 (il, 344-345), — Toute Deïté qui se prouve et s’establit par raison, et où peut aveindre ou approcher la suffisance humaine, est fausse et non vraye Dâté. CHARRON, les Trais Veritez, r, 5. Aveine, y. Avoine. Ave laine. Aveline. — En temps de poisson on doit bailler pour tierce table amendes, avelaynes., noix cou nonzilles. J. BouGHÊT, Noble Dame, 52 r° Compl.) — Si mangeront quelques Noix, quelques Avelaines, Figues, Dates, et autres telz fruictz. AmvoT, Hist. 2Ethiop„ L. II, 25 P. — Fault prendre de la pouldre, autant qu’il en tien droit dans une coque d’Avelaine. TEIEVET, Cos mgr., XII 24. — Il y a aussi un fruiet en de sainct Laurens, gros comme une avellane avec sa coquille. Id., ib., XII, 5, — Selon le Volturne au plat pais est. Avelle„ d’où les noisettes ont prins le nom d’Avellaines, à cause de la quantité+ in., ib., XVI I, 8. — Et Berton par sa paye de la substance du cerveau, la grosseur de demie avelaine. AmBrt. PARÉ., VIII, 23. — Le fruit du Coudrier est diversement appellé, Avelaines et Noisettes. O. DE SERRES,. Théâtre d’Agric., VI, 26. — Les : \Toisilles ou Avelaines seront prinses en rame ou vTI escosse pour confire. Id., ib., VIII, 2. (Adj.). Noix. Huileuse, dure… avellaine, ronde. \I. De la Porte, Epithetes, 282 ro. Avelanier. Avelinier. — Tout ainsi que sont les chatons des Coudriers et Avelaniers. M. Dr. LA PORTE, Epitheles, 335 vil. — Noyers qui portent fruit d’escorce dure, comme noyer, avelanieri amandier, palmier, Charron, Discours chrestiens II, 9.