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cesse du monde qui mieulx sçavoit gaigner le cœur des gentilz hommes, et qui y prenoit autant de plaisir. Amadis, I, ri. —Vous pourrez tantost veoir l’une des plus belles et gratieuses princesses que vous vestes oncques, et qui mente autant d’estre bien recueillie, Ib.. IV, 9. — Marguerite… Sera jointe d’un neud divinemeni é traint… Au Prince autant vaillant entre ceux de l’Europe Que Mars pourroit choisir au milieu de sa trope. BUTTET, Epithalame de Philibert de Savoie, — Sa Majesté vouleust parler à luy et dict après que c’estoict le ju.ne homme à qui il a.voit jamais parlé qui le contentoict autant. Morahtir., Com mentaires, L. IV (II, 193). — Entre les Senonois et Champenois, se presente la plus belle contree, et autant peuplee d’arbres fruictkrs… qui soit paradventure en Ga.ule. TuEvET, Cesenogr., XV, 1. — Ce mesrne Platon… dit ailleurs a.pres So-crates, qu’il ne sçait à la venté que c’est que l’homme, et que c’est l’une des pieces du inonde d’autant difficile cognoissance. MoNTAIoNE„ II, 12 (II, 299), — Encore que je soys de ceux qui estiment autant son esprit [du cardinal de Lorraine], son eIoquence., son zele envers sa religion et service de son Roy… je n’estirne sa ca.pacité de beaucoup pres telle, ny sa vertu si nette et en-tiere, ny si ferme que celle de Seneque. ID„ III 32 (III, 143). — En ses comparaisons (qui est la piece plus admirable de ses œuvres, et en laquelle-, il (Plutarque] s’est autant plen) la fide-Iiid et syncerité de ses jugements esgale leur profondeur et leur poix. I fhe ib. (111, 150).. — Il ne me souvient point de m’estre jamais Yeu galleux. Si est la gratterie, des gratifications de Nature les plus douces, et autant à main. Id., III. 13 (IV) 255). — Cest homme auroit esté cognu pour le plus bigerre et dangereux foi qui fust de son aage, et autant embrouillé de fausses et fantasques opi nions. LF, LOYER, Hist. des Spectres. IV, 14. — [Jules II] Ç’a esté un des grands, braves et gêné-rellX papes qui ce soyt assis il y a longtemps sur le siege de Saint-Pierre, et autant zellé à la conservation et augmentation de son patrymoyne, Padvisa.nt plus que le sien particulier, BRANTtimE, Cep. far., Fabricio et Prospero Columne (I, 140141, var.). — Elle fut l’une des honnestes, belles et sages, des meilleures et des plus dévot Les de la court, et qui par sa bonté et douceur se raison autant aymer et honnorer. Id., ib., dom Pedro de Tolledo (II, 28). — C’estoit te prescheur autant hardy à parler que jamais a entré en chaire. ID„ Cap franç., k roy Charles VIII (II, 327). — Qui en voudra plus sçavoir lise son roman, qui est un aussi beau livre qu’on sçauroit voir, et que la noblesse et jeunesse devroient autant lire. Id., ib., M. de Bayard (H, 385). — Il a esté en réputation d’estre un des meilleurs chevaux legers de son temps, et autant digne d’y commander, In., ib., M. de Sansat (III, 398).. M. de Guyze… admira tel gens de bien, et les regretta+.. car c’e.stoit l’h.omme qui aymoit autant les bons soldatz. I. Couronnels françois Of, 418). — Ce seigneur estoit l’un de la Guienne qui le pouvoit mieux faire, et qui avait autant de créances dans ces villes et partial la noblesse et le peuple du pays. Id., ib. (VI, 201). — Elle a bien plus de puissance que cela pour les rendre obéissons à ses volontez quand il luy plais t, car c’est la princesse, voyre le prince, qui se faict autant craindre et reverer. In, drs Dames, part. I, Dise. 3, la Reyne d’Escosse (VII, 448). C’estoit la meilleure princesse qui ayt este de son temps, et autant ayinée de tout le monde. Id., ib., part. I, Elizab. de Fr., reyne irrEsp. (VIII, 9). Autant bien. Le mieux. — Robin Chevet fut moult preudhorns, par ma conscience, aussi que tel il se clamoit, et fut celuy de tout son quartier qui autant bien faisoit un gueret. Du FAiL, Pro pos rustiques, ch. 5 (p. 36). Autani que. — Je demandois à la Fortune autant qu’autre chose l’ordre Sainct Michel, estant jeune : car &estait lors l’extreme marque d’honneur de la noblesse Françoise. MoNTAIGNE, IL 12 (IL 3441 — Montaigne veut dire qu’il n’étaie rien qu’il souhaitât plus vivement. Autant pour autant. S’emploie pour exprimer l’idée de rendre la pareille. Autant pour autant fr--je vous le revaudrai) soyez seur Qiie. je vous payray, Fine lbelyne I R.. DE COLLERYE, Dialogue de deux en/ans. 4 litant. D’autant.. — En cette objection, il semble qu’il y ait quelque zele de pioté : et à cette cause nous faut-il avec a.ulant plus de douceur et de respect essayer de satisfaire à ceux qui la mettent en avant, McoeriticriE. II, 12 (II, 150), Pour exprimer une idée de proportion, d’autant plus, d’autant moins se disent dans des cas où nous dirions aujourd’hui plus, moins. Il n’y a pas toujours symétrie entre les deux termes de la proportion. — D’autant plus elle [la colique] mc pressera et importunera., d’auta.nt moins m.e sera la mort à craindre. lifforiTmc NP., U. 37 (III, 2.01). — Plus nous donnons, et di.Lvons„ et rendons à Dieu, nous en faisons d’autant plus chrestienne-ment. Id., II, 12.(1I, Boire d’autant [à qqn]. Lui tenir tète en buvant, lui faire raison, boire autant que lui, — Boire d’autant, sans déterminant.. Boire autant que les autres, boire bea.ucoup — erabbara qui premier inventa de boire d’autant. RABI : LAIS, II, 1. — Tousjours riant, tousjours heu.vant d’autant à un ohascun. Id., I, Prologe. — Et ben t d’autant avecques Iu.y et ses gouverna.nires. ID’, I, 13. — Cette vieille l’aime pour tant Que toutes deux boivent d’autant, DES Nii.ir : RS, Andrie, I, ri. — EL beurent d’autant l’un à l’autre dehayt, en signe de perfaicte reconciliation. RAB ELAIS, IV, 51 — Je veux, me souvenant de ma gentille Amie, Boire ce soir d’autant. Ronsard, Amours de Marie (I, 142). — Je voulx rire et sauner comme un homme contant, Je veulx faire ung festin pour y boire d’autant. O. DE MAGNI’, les Souspirs, Sonnet 123, — Du vin boivent d’autant, Et les hanaps d’airain vont égoutant. DES MASURES, Eneide,’IX, ph i146, — Quelque festin de Roy ou de prince, là où on est contrainct de boire d’autant à son tour, que lon ne l’ose refuser, Abu/in’, Regles et Preceptes de santé, — Ainsi se fauIt il devant preparer, quand on se doit trouver à ces asse.mblees là, oi.) il ! alla par force boire d’autant à tour de rolle, In., i. — Je n’aime l’eau, breuvage trop humide : Mais quand tu veux que j’en boive d’autant, Tu prens un verre, et premier y tastant, Tu me le tends à fin que je le vuide. JAMYN, ŒW). 11, 10E.) vo. — Les phi losophes rnesmes ne trouvent pas louable en Cal-listhenes d’avoir perdu la bonne gra.ce du grand Alexandre son maistre, pour n’avoir voulu boire d’autant à luy. MoNTAiGNE, I, 25 (I, 205). — boivent à plusieurs fois sur jour, et d’autant. Id., 1, 30 I, 260). Pourquoy ne jugeray-je d’A lexandre à table devisant et beuvant d’autant ? ID., I, 50 (I, 414. Josephe recite qu’il tira le ver clu nez à. un certain ambassadeur que les ennemis luy avoient envoyé, l’ayant fait boire d’autant. Id., II, 2 (11, 13). — Jusques aux Stoï-dens il y en a qui conseillent de se dispenser quelquefois à boire d’autant, et de s’enyvrer pour re-