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ATTENTER
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je lairray despourveu de secours. Auquel m’adresseray-je ? et auquel, pauvrette. Suis-je plus attenue et suis-je plus sugette ? R. Garnier, Antigone, 128-1, Être reconnaissant [d’un service rendu], obligé, redevable. — Quant tu seras a ta bonne cong.nois-saece retournee, tu loueras ce que a ceste heure tu abhorris et desprises, et me seras a.te nue pour avoir tant bien pourveu a tes honneurs. MA T.J RICE SCÈVE., la Deplourable Fin de Flainete, ch. 19. — Elle [la Cène] nous retire d’ingratitude, et ne permet pas que nous oublions le bien que nous a raid le Seigneur Jeu s en mourant pour nous : traiis nous in-(Met à luy rendre action de grace, et quasi rFar confession publique protester combien nous som mes’attenus à luy. CALvEN, Saincte Cene (V„ 4411, — Par mon serment, compere Th.enot, vous avez bonne grace de ainsi bien apprendre mon liz à parler, vrayement je vous suis fort attenue, en bonne foy vous este aussi mauvais que’enfant. Du FAIL, Propos rustiques, ch. 7. — Charle-maigne estoit attenu à rEvesque de Rome, d’autant qu’il estoit parvenu à l’Empire en partie par son moyen, Calvin, IiL, IV, VII, 17, -Dieu… ayant rendu toutes personnes infiniment alite-nues à soy. Ta. DE IULE, Ps. de David, 147> Paraphrase, — Prince mortel en ce monde ne vit A qui soyons de plus pres atteuus. Que fussions-nous ensemble devenus Sans ce bon Roy… ? DES MASURES, David fugitif, 1S9. —Et vous prie renions-trer audit sieur mareschal le tort qu’il faict à sa renommée. Il ne sera pas atenu de beaucoup à, ceulx qui luy bailleront contraire acivis. Mo NL.0 Lettres-, 251 (V, 245). — Envers vous attenu de plus d’un grand merite, Par si petit present ma dette je n’a.quitte. Baïf, J’Eunuque, au chevalier d’Angoulesme. — Voire mais tu luy es attenu de ta vie. R. GARNIER, Bradamante, 967. — Il ne luy restoit plus qu’à dire le dernier adieu à Dellio, au quel il se sentoit infiniment atterra. N. DE MONTRE 113 X, ler Liv. des Bergeries de Juliette, Journ, 41 ro. — C’estoif l’homme de tout le monde auquel luy et ses compagnons Barbiers estoient plus attenus et obligez. Du FA] L, Contes d’Eutrapel, 28. — Encores serez vous bien attenu à moy de ce que je vous donneroie place si honorable au 1. prés de la lune. Cric LI’ÈRES, 9e Ap. Merle& p. SU. — Il se monstre en toutes choses si affectionné au bien de mes affaires que je luy en suis tres a ttenue Lettee5 m’z « -s. de HENRI IV, t. IV, p. 473 Ardé, Monsieur, je vous suis bien attenue, BE-ROALDE DE VERVILLE, ine Moyen de paroenir, Me taphrase (I, 8e. ». (Subst.). Ami. — Ne differes me pourvoir de la cure Qu’avoit jadis maistre Michel Caron D’ung franc vouloir et vertueux ; car on Congnoist assez que es mon attenu. R. DE COLLERYE, Epistres, 14.’Obligé. — Je ne puis que je ne recognoisse l’obligation que j’ay à quatre Gentils-hommes, qui par frequentes visitations me firent si bonne compagnie que, tant que rame fera residence en ce mien corps, je m’en sentiray leur redevable et attenu. E. PisQuiEB., Pour-parler du Prince (I, 1017). Attent. Attentif. — Qu’eseoutés vous, Dieux de la mer patente, Tourbe marine autour de inoy attente ? MA ulticE ScÊvz, A — Le ciel estoit si attent à ce voir Qu’on n’eust ouy fueille en arbre mouvoir. VASQUIN PHILIEUL, trad. de PE’.-TRAnu-E, L. I, S. 88. — Amour, fortune, et l’aine inententive A ce que voit, et au passé attente, Me penent tant qu’une envie evidente Je porte à ceux qui sont sur l’autre rive. Id., ib., 1.2. I, S. 140. — Mais si ce, s yeux je pouvois rendre atteins A regarder aumoins quelque mien dict, Qui joye ati cœur de la belle rendit moy trois fois et quatre fois heureux. Id., ib.., L. I, Chant 22. — Car s’il estoit a contempler aftent Les grands beautez de sa ehere esperance, U pouvoit bien d’une en autre semblance Lever le cœur au naturant sublime. I, ib, , L. II, Chant 8.— A ce beau front chas-dune estoit attente. Id., ib., L. V. Triomphe de Mort, ch. 1. — J’estois atteut à leur habbil et dire. In., ib., L. IV, Triomphe de Renommée> ch. 1. — Pense en ton cœur, donne aureilles attentes_ FERRY JULYOT„ 1re part., 19 (Trad. de LA.C-TANCE. — Oubliez dong la Naine Poesie Soyez attens à mes noises entendre. FORCADEL, poet., p. 52. Attentateur, Celui q ui’5, 5 ait k « une tentative contre qqn ou qqch. — S’il est attenté quelque chose par l’un (lesdits roys et princes de leurs successeurs, subjects, vassaux et refugiés par ci apres, neantmoins ceste paix presente restera en son entier, et seulement les attentateurs en re-pareront le dommage. CAYET, Chron. sept, p. 313 (G., Compl.). Attente. De longue attente. Qui attend longtemps. — Dieu est de longue attente… Il n’est pas soudain pour nous punir, encores que nous rayons bien merité mais il tient. comme sa main en suspens. CAI.V1N, Serin, sur l’Epiire aux Corinthiens, 19 (XLIX, 8211 Table d’attente, y. Table, Attente. Confiance que l’on inspire. — O gens sans foy, gens sans aulcune atante, Esse sans droict que je me mescontante De voz moyens et promesses futilles ? MICHEL D’AMBOISE., le Ba-bilon, 24 ro. — Et me sullist de tappeller mes-chante Davoir occis homme de telle attarde. In., ib., 49 vo. Confiance que l’on éprouve. — On ne peut ici bas assez cognoistre l’heur Qui est aux sainctes gens dont la certaine attente Au Dieu qui est ! à haut seurement les contente. DES l’elAsuRzs, Da vid fugitif, 2367. But que l’on veut atteindre. — [Jaques] print quelques fois+.. la hardiesse… de les accoster » avecques une familiere révérence et sans se trop avantager le tout expressement et à fin de mieux parvenir à_ ses attentes. MAR G. DE NA-V.7 Heptane, 44 bis. — Quand il [Julien l’Apostat] fut parvenu au dessus de ses attentes, y eut il jamais homme qui procura tant de mal à nestre Chrestienté comme luy ? E. PASQUIER, Recherches, I, 44. — Vous et les vostres… qui aviez peu de soin de la Religion pourveu que parvinssiez à vos attentes, ne peustes souffrir ceste tranquillité, qui ne vous estoit pas saine. Sat. Men., Harangue de M. edubray, p. 208. Attentement 1. Essai, — Il me suffit qu’on ayt contentement De ce que tais pour simple at-Lentement. FERRY JULYOT, ire part., 21, à Antoine Ludin. Attentement 2. Attentivement. — Panurge leut attentement l’escripture du bon vieillart. RA-BELA]S, III, 22. — Or comment elle escoute at-tenternent La longue histoire et recit de mes peines. V.aisQuIN PHILIE 12"1., trad. de PÉT1tARQUE„ L. II, Sonn. 70. Attenter. Essayer, tenter, entreprendre. — Laquelle chose nha esté encores attentee de nul autre, que je sache, ny en François ny en Latin. LEMAIRE Dg BELGES, IlibiStr, , 11, 6. — La pre-miere [partiejw sera rhythn-ree de vers tiercets„ à la façon Italienne ou Toscane, et Florentine : ce