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ATRITIQUE
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quée, Alors congnoist on son courage. Ill.. Dial. des Abusez, p. 94. Atritique, v. ke-eetritique. Atrophe (moç, non nourri). Qui dépérit. — Un autre guarissoit toutes les trois manieres tiques, atrophes, ta.bidcs, emaciez. RABELAIL « Vj 20. Atropiste. Farouche. — Incontinont apres une femme en-veloppee et vestue d’une robe noyre, et laquelle avoit la figure si espouventable, le port si furieux et le regard si atropiste, aspre et cruel, que je croy que jamais on ne pourroit veoir le semblable. Triumphes de P E il Ft Q Ei 84 vo (G., Compl.). Attabtyle, v. Atabale. Attache. Cordon de. soulier. — Je ne suis pas digne, disoit-il, de porter ses soliers, ou d’en des ! ier les attaches. SI FRANÇOIS DE SALES, DefenSe dc k Croix. Ayant-Propos, 2. Affiche. — Fais publier par toute la Terre, non à son de trompe ou par attaches mises aux portes des temples. mais en mettant au cœur de tous cous qui regarderont. les Amans, qu’il n’est possible qu’ils vousissent faire ou penser quelque Folie. LouisE LABÉ, Debat A Folie et d’Amour, 5. Attaque, critique, parole injurieuse. Donner une attache à. Attaquer1 critiquer, injurier. — Quatre ou cinq de chascun costé sesta.ns trouvez… ensemble, commencerent à quereller, s.entredonna.ns attaches de chaseun costé, Du FAlL, Propos rus tiques, ch. 9. — Qui est donc aujourd’huy l’hisLQ-rien auquel ces juges raids à la haste ne donnent quelque attache et quelque coup de bec. H. Es TIENNE, Apol. pour lier., au Lecteur. — Nous lisons ès histoires des attaches que plusieurs personnes de toutes qualitez donnoyent au clergé j’a du temps de nos prochains prédécesseurs. Id., ib., ch. 39 (II, 363). — Les attaches que leur en donnent leurs adversaires par m.a.niere de risee et de m.ocquerie attendrissent, amollissent et ployent leurs cœurs, voire jusques à, en avoir dechassé de tout point quelques —uns hors de la philosophie. Arinroir, Si l’on profile en l’exercice de la.r..Pertu, 6. — Ce qu’il y a de deshonneste et de luxurieux, c’est pour les abandonnez à toute dissolution, et. les attaches et brocards, pour les envieux et nudi ngs. I D.., Aristophanes e Menander. — Luy pour son arTO-garice ne fit semblant d’ottyr l’attache. F. BR ETIN, trad. de Lucien, te Songe ou le Coq, 10. —Vous me pardonnerez… si je vous interromps la suite de vos discours ; vous vous y enfoncez trop avant, et paradventure donneriez attache à tel qui n’a pas envie d’estre nommé. CH o [AÈRE s, ITe Matinee, p. 28, — Vous voulez qu’atijourd’huy les femmes perdent la —veue à crediti qu’elles se feignent entachées de ladrerie, pour ne sentir lors qu’on leur vient à donner attache. Id., 6e Matinee, p. 237. — Ce rnaistre blasonneur a donné attache tant aux grasses qu’aux maigres. In-, P Ap, Disnee, p. 28. — Le poete ne veut pas là donner une attache à l’avarice de la femme, mais à celle du mary. In>, 2e Ap. Disnee,. p. 93. — Ils ont donné lieu au proverbe. : Beufs portent cornes et veaux cornettes. Ce que je vy n’agueres usurper fort à propos sur deux jeunes a.dvocats, qui furent si téméraires que de la porter lia cornette] entre des vieux et sçavans conseillers et autres advocals, qui leur en donnèrent une vive attache en ma présence. TA BOUB.OT DES ACCORDS, les Bigarrures, I. 6. — Des Epithetes que nos ancestres donnerent à quelques-uns de nos Roys par honneur, aux autres, par at tache. E. PASQUIER, Recherche. IV, 23 (titre). — Si nous fusmes liberaux en ces louables Epithetes envers ceux qui le meritoient, nous ne fu.sm.es non plus avaricieux de leur donner des attaches sur les défaux qui estoient en eux. In., ib„ IV, 23. — S’il eust esté vray, je ne fais aucune doute que saine ». Gregoire en eust baillé quelque attache à Brunehaud, tant de la mort de Guintrion innocent que promotion du paysan ignorant à l’Evesché. In., ib. : 1J, l&—Si ne le peut-il faire sans attache rie l’un de la compagnie, qui poussé d’un juste tre-ve-eceur dit tout. haut M. de Bussi a la reïteration de serinent merveilleusement affectée Dieu le veuille conserver en cette bonne volonté ; mais nous trouvons fort estrange qu’on nous fas.se si gner du papier sans sçavoir que c’est, In., Lettres, XVII, 1, Attachement. Ce qui sert à attacher. — Par le haut [du dôme] de grosses masques et testes de lyon d’or, d’argent et de bronze : pour attache-mens, de festons a fruits pendans. PARADINe Hist. de Lyon, p. 339. édit, de 1573 (G.). Attacher. Attaquer. — Vous avez autres fois veu deux chiens qui ne s’osant attacher tournent l’un vers l’autre Q11 grondant. Du FAIL, Bativer nen•e5 d’Eutrapel, p. 32. — Le Lion ne s’a.ddresso au Lion pour 113 deffaire ou clevorer : ny de dent venenetise. le Serpent attache le Serpent, PONTUS DE TYARD, tra.d+ de l’Amour de LEON HEBRIEU, IL p. 114. — Ainsi entre eux de pareil() ilz s’attachent Puis se hastant d’une aluro plus fiere, Diversement au combat contre-marchent Du BELLA.T..711onomachie de David et de Goliath. — Craignant que le grand nombre de sa flotte ne fust cause de les faire fouir en terre avant qu’il le peust attacher, il commanda aux autres particuliers Capitaines qu’ilz demourassent derriere. A TOT, Alcibiade, 28. — [Agestlaus] mesla parmy sa chevalerie ses gens de pied armez à la legere1 et leur commanda qu’ilz allassent vis teillent atta cher PerinenlY. Id., Agesilas, 10, — Apres suy-voyent douze cens arquebusiers en quatre troupes, ayans charge d’attacher hm corps de garde de Pin. fe_triterie ennemie, puis donner dans leur quartier. LA NOUE, Disc. pol. ei mil., XXVI, 1, p. 677, — Puis bragardeme.nt. se mit à manger et esmorcher en toutes façons, faisant une terribli. brisee sur ce qu’il attachoit. Du FAIL, Contes d’Eu-trapel, 17 (I, 231 Attaquer en paroles. — Les jeunes hommes se ri tans attachez de ces paroles dernourerent tout court picquez. Ara ? OIT, _Propos de table., III, 6. — Si ce jeune marchant, qui si vivement attacha et se moqua d’Œtavius… en eut autant dit. à Neron ou Galba, son procés estoit fait, Du FAIL, Contes Eutrapel, 33 (LI, 15 ?). — 11 accuse son adversaire hardiment, il ose se plaindre de luy, l’attacher, l’assaillir., le blasrner, et raconter son fait devant le monde. VAuguEiririi DE LA FRESNA.YEi De ne croire à. la calomnie, p 208. Arcuser. — Tu peux penser si le pere se fasche D’Ui tel forfait., dont sa fille on a.tache. Baïf,.Poemes, L. V Of, 25.1). —S’ils eussent fait comme le tyran Denis.. ils n’eussent pas esté attachez de ce vice [l’avarice]. CeoLiÈREs, 60 Ap. Disnee, p. 266. — L’influence celeste n’abhorre de la pieté chrestienne. Autrement j’attacheroie de paganisme tous ceux qui, parlons du lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi, ne nous font estat que de la lune, de Mars, de Mercure, de Juppiter et de Venus. CliomtnEs, 8e Ap. Dience, p. 316. Engager, commencer [un combat., une escarmouche]. — Les Atheniei s… furent contraincts d’attacher le combat avant quiliz eussent achevé