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ASTROLOGUER
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pouvoir trouver par tout le moni1e. un seul hoste qui soit homme de bien ? Trad. de FOLENGOJ Merlin Coccaie, L. IX (I, 313). — Un Grec, grand personnage, qui se nomme Platon… et un autre Astrologue qu’on appelle Ptolomée… en ont traicté amplement en leurs livres. lb., L. IV (II) 2). Astrologuer. S’occuper des astres. — Il fa_ul. autrement astrologuer i prescrit, et ne m’amuser à contempler de nuict le chariot. Trad. de Fo LENGO, Merlin Coccaie, L. XV (If, 37). Astrologueur. Astrologue. — Parquoy, gen tils astrologueurs… Je vous pry, cachez vostre livre Car je douh te qu’il ne va.ult rien. A.n.e. Po. franç., IV, 38. Astromanie. (Mot forgé par dérision). Astrolo gie. — Deschargez vous donc des preuves les quelles vous vous vantez avoir, pour monstrer que vostre astromanie (non, la langue me brayette : pour eviter querelles, prenez que je vueille dire astronomie) nous est fort necessaire et proffitable. CHoLiÈREs, 80 Ap. Dienee, p. SU. — Quoy.. il n’y aura pas la rreedecine qui ne iJous serve pour surbastir vos astromanies. Id., ib., p. 223. — Je passe par là dessus… afin que, si vous pouvez, vous veniez à toucher au profit qui nous pourroit estre causé par vostre astromanie. ID., ib., p. 329. — Vous nous gardiez donc cecy… pour l’arriere-mets, presumant que me ferme rez la bouche contre vostre astromanie1 ib., p. 231. — [Lucius Bellancius] se voyant pris aux filez par ces ordonnances et que sans doute Pastromanie allait faire le soubresaut. Id., ib., p. 35i. — L’empereur Justinien, ennemy de vostre a_stromanie. comme il appert parses ordon nances, n’a pas laissé d’estre victorieux. 1D, , ib.., p. 356. — Vous avez bien de la peine à couvrir les imperfections de vostre astromanie. Id., ib., p. 364. Astromanique. (Motforgé par dérision). Astrq’logique. — Par l’authorité de la parole sacrée, il nous est expressément interdit de fureter aux cieux, sur tout de nous amuser à. vos prûsages aStrOrflarlitilleS. CHOLIÈRES, 8e A ». Disnee, p. 336. Astromaniser l’astrologie. La représenter comme une folie. — Encores qu’ainsi soit, si faut que particulierement j’exa.mine chaseun de vos moyens, par lesquels vous efforcez d’astroma.niser l’astrologie. Le texte collé d’Isaïe ne condamno pas l’astrologie, ains les abus qui s’y commettent. CaoLIÈRES, 8e relp. Disnee, p. 340. Astroniante, Celui qui pratique la divination par les astres. — [Alphonse, roy d’Arra.gon] est prisé… pour avoir esté tresliberal envers les gens de lettres ; mais quant à_ vos astromanthes, il n’en voulut tenir aucun conte. CE o tlÈRES, Se.4p. Dis nee, p. 333. — Quelque haillon que vous jettiez sur le misera.ble corps de vos astromantes et cze licoles, tousjour on descouvre qu’il y a de l’or dure en leur fluste. Id., ib., 333-334. — Je vous veut battre de la contrarieté q-ui est entre vos as tromanth, es. Id., ib., p. 345. — Lisez icy le procés fait et parfait à vos Astrorna, nthes. Id., ib., p. 354. Astromare, — De la seule odeur tu en eusse vescu quatre jours. — Comme si je resembloie ces a.stromares indiens qui vivent d’odeur. LAPt y r Ici VelYCJ. V, , 2. Astromiriarche. — Il ne falloit que prendre le cartel aux judiciaires et astrologues, composé par un nommé J acques Moland….a.dvocat au bail liage de Masconnois, Lisez icy le procé.s fait et pariait à vos astrornanthes… Emparallellez vos thaimu Lhi leries clemonanthropiques aux Elen chaires de cest heroique astromiriarche. CaoLIÈ REs, 8e Ap. Disnee, p. 354. Astronomien. Astronome. — Ce grand Cos mographe et Astronornien Ptolomee. THEYET, COSMOgr., IV, 11. — Selon le jugement. que _les Astronomiens ont peu tirer par leurs imaginations il y a nonante degTez de chacun po]e à rEqua teur. Id.., ib., XIX, 15. Astrologue. — En ce temps là plusieurs sages Vaticinateurs et Astronomiens prophetisoient ou prognostiquoient… la future destruction du monde. 1.e. ? P/ AIRE DE Ih : Li ; ES, JllsIr. I, 2. — Iceluy Roy Ba.vo… estoit grand Astronomien„ Magicien, et Necromancien. Id., ib., I, 19, — Les nobles poetes ont voulu entendre que Paris avoit la planette Venus en son horoscope. Cestadire, selon les astronomiens, que Venus dorninoit à lheure de sa nativité, et lenclinoit à choses amou reuses et veneriennes. Id., ib., I, 35. — Ou a.stro nomiens Perdent —leur sens, et FIy congnoissent riens. J. Bo LTC H ET• Epistres morales du Traverse, 11, uni, 3. — InnumerabJes sont telles choses pre dictes par ceste art.., comme fut le jour et heure et l’espace de la mort de Domitia.n, dicte devant à son père Vespasia.n par d’autres, et depuis par Aseletaris, astronomie-n. Mji N DE SA] NT-GE LA : 1-5, Sur les jagemedis d’aetrolegie (III, 254). — Pareillement ne doivent aujourd’hui les bons as tronomiens succeder au reproche des temeraires et ignorans. In., ib. (III, 2.60). Astrophile. Astrologue. — Voulant doncques satisfaire à. la curiosité de tous bons compaignons, jlay… crocheté" tout ce que jamais penserent tous les Astrophiles. RAWELAISt Paritagruciind Pro nos., Au Liseur. — Un a.strophile est à l’heure amené, II mire, il voit ce que le ciel veut faire. Et., épiant de tous cotés la. sphere. Dit, cet enfant sera bien fortuné. BUTTET, — U y eut plusieurs philosophes astrologues… qui.+. trouvarent qu’il seroit un jour un très-grand, vail lant et très-fortuné prince. Nos pales fran ois, flatteurs de leur nature, qui par leurs entu siasmes veulent contreffaire les astrophiles, en firent plusieurs poëmes. B RA:biTô rd Ei Cap. franç., te Roy Charles IX (V, 240). — Le principal pré sage de sa mort fut une estoille ou Cornette qui apparut… au plus proffond de la planette de Mer cure; ce qui n’est jamais guières advenu, ainsi que disent les resveurs astrophiles. ID-, ib. (V, 272)b Astrosite. Astrologue. — Elle nasquit vers 1e 100 degré d’Aquarius, que Saturne se separoyt de Vénus par quaterne aspect., le 10 d’avril 1492, à dix heures du soir… Les bons astrosites pour royent là dessus en fayre quelque composition, BIIANTenblE, des Dames, part.. I, Mar, Reine de Nov. (VIII, 123). Astrus. (Abstrus). Caché. — Ja n’est besoing de forger telles ruses : Car les douleurs dedens noz cœurs astruses Sont en tous lieux si amples et dif fuses Que tout cela n’y vaudroit deux festus. LE MAIRE DE BELGE5, la Plainte du Desiré (III, 171 Astru Ber. Renverser à terre. — Je astruse, prirn. coni„. Il les a a.stru.ses de sorte quilz ne se peuvent. relever. PALS GRAVE, Eeelare., p. 665. Astuce. intelligence (sans idée défavorable). — Et ont. bien ceste astuce, que jamais ils ne don nent poisson rosti ny bouilli a_ux malades, trop bien des herbes’Cui tes. TEV ET, Co$mogr., XI, 14. Art, métier, industrie. — Et quelque rnestier. estat ou astuce qu’on aye en ce monde, convient principallement l’exercer à la gloire de Dieu,