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ASSONGÉ
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est aprouvee„ la majeure aussy ; rassumption niee. AuBIGN É, Lettres de Pieté ou de Theol., 8.

Conclusion. —Argumentation faicte par sHo glsine se fait en ceste m.aniere. Proposition… Probation.. Assurnption. P. FAEiRI, I’Art de Rheio tique, L. I, p. 104.

Point accordé dans une discussion, un raison n’aiment. — ra_ppelle fin ce pourquoy nous com mençons et poursuivons tout. ce que nous faisons. Pour preuve de mon. assomption, je ne veux que vous mesmes, CuoLTÉRE.s, Ap. Dinee Pâ 145, — Ils prennent pour un projugé ce qu’on leur de bat : et mettent en l’assomption ce qu’ils ont à prouver_ CHARRON, les Trois Veriiez, 111, 7.

Assongé. Rendu songeur. — Jamais n’auront de moy congié. Car mon cueur cloresenavant Si de Tnourroit tout ssongé, Ana. Poés. franç., IX, 104 (variante).

Assopir. Éteindre. — [Achille] s’empeschoit à ensevelir les reliques de son deffunt a.my, avec ques force vin duquel les assopissoit dedans l’urne pour les transporter en son païs. J, DE LA LANDE.p trad. de Dicrrys DE CRÊTE, L. IV, 83 rri.

Assorber. Détruire. — [Un livre] A l’honneur est de la foy crestienne Pour assorher l’erreur Lu therienne. J. Bo uc ITET, Epistres familieres ch Tra eerser_ïc, 47.

Assorbir. Faire périr, détruire, — Lubricité deshonnoure jeunesse. Et assorbist la lubricque vieillesse. J. BoUCILET, Noble Dame, 129 v0, édit. de 1536 (G.). — Mais des enfan.s de Cari ambi Qui possedoient le pays d’Arabie. Pre. mierement fut la paix assorbie. f., Epistres mo rales du Trwerseur U, v, 3.

Assort. Action d’assortir. — Mai il s’en fuyt d’este hors, Donnant a sortz par bien divers as sortz Ses champs, ses ortz a nourrir vices ortz. Sotties, I], 22. — Sot corrompu, viens, et tenu Se ras des gens de ta nature… — N’arons nous point par bons assors Des autres pour croistre la bande ? ib.. II, 30.

Assortable, Assorti, qui convient, qui est en rapport. — L’estime [des perles] est en blancheur, grosseur, rondeur, polissure, et en la pesanteur : qui sont toutes choses rares et fort difficiles a trou • ver : de sorte qu’il est quasi impossible d’en ren contrer deux assortables en toutes choses, Du trad. de PUNE :, IX, 35 (G_, Compl.). Sur beaucoup d’argumens et occasions qui ad ce me pouvoient mouvoir, je me suis arrest6 sur celle des marchandises prinses et vendues en Alexanderie surles Marseilloys, comme plus aSSOr table et exemplaire pour moy a l’occurence de mon traité. 20 août 1569, Négoc. de la Fr. dans le • Leu., III, 64 (G., Compl.). — Lesquelz draps ne furent trouvés assortables. Texte de 1572 (G. CompI.).


Assortement. Assortiment. — Devant ledict logis des dames… estoient les lices, l’hippodrome, le theatre et natatoires, avecques les bains miri ficques à triple solier, bien garniz de tons assorte,. mens et foyzon d’eau de Myre. RABELA[S, I, 55. — [Les bœufs] par la Loy des Atheniens n’es tc ; Fient tuez, sur peine de la vie. Aussi que telle peine estoit ordonnee à ceux qui avoient desrobé le, s outils et a.ssortemens. de la charrue. Du FA IL, Contes d’Eulrgpei. 35 (II, 222).

Assorter. Disposer, — Car d’elles trois on peut faire ung blason.„ Pallas l’a_ssorte et Pru dence le porte. LEMAiRE Dr. BELGES, NOSITeReige (1V, 336). — Et, qui plus est, vingt et huict


hunes Et dix-huict ma.tz bien as.sortez Avait le long de ses costez. Ana. Pois. Pane., IX, 383. — Devant ceste ville nt le duc assorter son artillerie. BoucHArite, Citron. de Bret., fol. 174 d, édit. de 1532 (G.). — Le poullalier qui le porta, II failloit bien quil fust habille ; A deux chevaulx il le as sorta. Poés. franç., X, 165. — Et s’en Leur preparer bancquet de bonne sorte, Emmy lequel une teste il assorte, Ou de mouton, ou de veau, ne nay quelle. BouriniGNÉ, Pierre Faijeu, ch_ 11. Pourvoir. — Mortalité le vexe de tel sorte Qui n’est espoir qu’en constance l’a.ssorte De fermeté. FF.RRY Jin…11’0T, 1re Part., 20, Elegie deprecative. eassorier. Se disposer, s’arranger. — Je n’en tends pas reprouver ceulx qui portent Vilz ves. temens, pourveu qu’ainsi s’assortent Pour Paie-nient de leur humanité. J. BOUCHET., Episires morales du TraPerseur, IL y16. Se préparer. — Yeu que rnaultemps et souldars de sa sorte Tendent qu’on sorte hors (l’espoir, comme il semble, Est-ce pas droict que ma plume se assorte, Si que exhorte arrogante cohorte. GuiLL. CRETIN, Invective sur la fourn. des Espe rons (p. 167). — Et là fist en tell’sorte Que rap porter à ung chascu.n s’assorte Que pour certain la vieille luy. a mise Pour la livrer à qui ell’l’a promise. BOURDIGN É, Pierre Faijeu, ch. 8. — Mais fut traicté. comme homme de la sorte Qu’on le pensoit ; donc ung chascun s’assorte Le festyer et luy faire grand feu. Id., ib., eh_ 45, S’associer de. Se lier d’amitié, d’affection avec, se pourvoir de. — Souvent voyt-on aucun fairF.1, ile fin, Qui le plus tost est trompé à la fin, Comme il advint d’ung, qui si bien s’assorte D’une fille, cuy dant estre sa sorte. Qu’il se ifyoit en elle de son bien. BountliGNÉ„ Pierre Faijeu.. ch. 27. — Deux mil ci ngq cens galans de sorte Sont sur ks champF, de par le. duc Urbin, sens bien choisis, dont il s’assorte Pour servir monsieur le Dauphin.’Int. Poés, françu VI, 215+ — Escript au lieu de gra. Lieux despit Par ceste la qui vouldroit sans respit Le sien vassal estre d’une aultre sorte. Duquel jamais dame si ne s’assortie. J. BOUC nET, Episires familieres du. Traverseur, 12, — Pouree te pryi mon cher frere ot seigneur… Que l’alliance aux Françoys par toy prise Dure tousjours, que par toy ne se brise, Car ce sont gens de si tresbonne sorte Que de meilleurs ne convient qu’on s’assorte. ib, 1 — Je ne dy pas qu’if en soit de la sorte, Ne qu’un bon Roy de telles gens siassorte. ID., Epistres morales du Traverseur, II. Irr. 12. Siassorter. Se joindre. — Parquoy force est que povreté se a.ssorte Avec.subgectz qui ont leurs biens perdu. GRINGORE, les Folles Entreprises I, 19), — Je te supplye, vueilles apprendre A hanter toutes gens de sorte, Et aux meschans point ne t’a.sorte. Anc. Poés. franç., II, 51. Assorté.. Assorti. — Plumail blanc, assorté de rouge. Entr. de 1--Ienry à Rouen, 38 FG (G.). Ma 1 assorti, Mal pourvu. — Mon entant, tu dois revestir Les despouillez mal assortez. Con forter les desconfortez. Anc. Poés. franç., IL 40. —Quand ilz se demen tent de choisir une femme… ilz sont si peu songneux, qui la prennent non sans grand peril et danger d’estre mal assortez. J, BLOND, trad. de TH. MORUS, l’Isle d’Utopie, L 72 ru.

Mal ordonné. — C’est ung point trop mal as sorté, Les gens vieulx ont tout emporté ; Ilz ont. fondé tant de chanoines, Tant. d’abayes, tant de moynes, Que les gens nouveaulx en ont moins Farce des Gens nouveaux, dans l’Anc, Thedtre français, III, 236.