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ASSIETTE
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assiette sus la tapisserie fut telle. Les Hoys se tindrent en la derniere ligne. ID V, 23.. — Ainsi posees en leurs assiettes les deux compagnies, les Musiciens commencent ensemble sonner. Id.0 V. 24. — Fini le premier tournay retournerent les deux bandes en leur assiette premiere. in.. ib. — Je m’amuse à me tourner… par le lia, ne pouvant trouver lieu où je. puisse demeurer à recoy et sans changer d’assiette. Trad. de GELLI, Discours fantastiques de Justin Tonnelier., Disc. IX, p. 285. — Le premier qui y mena un cheval, quoy • les eust pratiquez à plusieurs autres voyages, leur fit tant d’horreur en cette assiette qu’ils le tuerent à coups de train, avant que le pouvoir re cognoistre. MONTA1GNE„ 1, 20 (I, 260)b — La plus forte et roide assiette est celle en laquelle on se tient planté sans bouger. Id., I, 4 I, 390). —Je ne demon te pas volontiers quand je suis à cheval car c’est l’assiette en laquelle je me trouve le mieux. ID.e 1, 48 (I, 396). — Encore ne faut-il pas oublier la plaisante assiette qu’avoit sur sa mule un maistre Pierre Pol Docteur en Theologie, que Monstrelet recite avoir a.ccoustumé se promener par la ville de Paris, assis de costé comme les femmes. Id., ib. (I, 399). — Ils mangeoyent cou chez sur des lits, à peu pres en mesrne assiete que les Turcs de nostre temps> 1D., 11 49 407). —--Le mouvement et action animent les paroiles… Le port, le visage, la voix, la robbe, l’assiette peu vent donner quelque prix aux choses qui d’elles mesmes n’en ont gu.ere, comme le babil. Id., III 1’2 (III, 29). — Un bon escuyer ne redresse pas tant mon assiete comme fait un procureur ou un Venitien à cheval, Id., HI, 8 (IV, 10), — M. le grand prieur y es toit [à chevall fort a, droict, de très belle assiette et de fort belle grace. I3RAN-’DÔME1 Cap. franç., Le Gra nd Prieur de Fra i. e (IV, 159). Ordre dans lequel on est rangé dans une assem blée, dans un repas. — Le très excellent enterre ment du très hault et très illustre prince Claude de Lorraine, duc Guyse et d’Aumalle„ pair de France…, auquel sont déclarées toutes les ceremo nies de la chambre d’honneur, du transport du corps, de l’assiette de l’Eglise, de l’ordre de l’of frande et grand dueil. Em.. DU BOULLAY (Gay, Glossaire arehéo1.).— Ca es té une belle invention1. d’establir certaines merques vaines et sans prix, pour en honnorer recompenser la vertu : comme sont. les couronnes de laurier, do chesne, de meurte, la forme de certain vestement, quelque assiette particuliere aux assemblées publiques, la prerogative d’aucuns surnoms et titres. TAICiEJ 1i 7 (II, 68). — Parmi les Allemands, pour honorer un home, ils gaignent tousjours son costé gauche, en quelque assiete qu’il soit ; et prennent à offense de se mettre à son costé droit. In.„ Journ. de Voyage, p. 102. Lieu d’a.-ssiette. Lieu où l’on prend place, où l’on s’assied. — Periander.._ m’a contrainct par ses prieres d’attendre ce beau soupper, et puis, quand j’y suis venu, il m’a donné un lieu d’assiette deshoneste à Trioy. Aniiv oT„ Banquet des sept Sages, ri. — Neptune, quoy qu’il hist ! e dernier venu en ra.ssernblee, si prit il sa place au milieu du conseil, comme estant le lieu d’assiette qui luy appa.rte.noit, Id., Propos de table. I., 2. D’assiette. Assis [à un repas]. — Le seigneur ehan.-Jacques luy fist. ung des triumpha.ns banc quetz qui jamais fut veu pour ung simple sei gneur ; car… il y avoit plus de cinq cens per sonnes d’assiète, sans les dames, qui estoient cent ou six vingtz. LF. LOYAL SERVITEUR, Hist. de Bayari, ch. 28. Assiette. Lieu où l’on s’arréte, où l’on sl.ljourne cabaret où l’on s’assied. — Lesdis cornpaignons a marier, apres Vesce fa.ict et soutenu en partie, se transporterent de leur assiette en une m’Urie, ou ilz demanderont ung derny lot de vin, estans syevis cl’aultres, meismes dudict de le Croix.,. auquel fust donné charge par les dis compaignoim a marier d’aller querir leurs manteaux quy estoient en leur premiere assiette, ou estoient ledit WiRe fart et a.ultres, lequel Willefart, tost apres que le dit de le Croix„ eubt prias en leur assiette quel que mantea.u, et iceluy porté en l’assiette desdis compaigrions à marier, s’en alla en l’a, ssietle d’iceulx, estant courouché comme pœult samblor de ce que tout leur escot n’avoit esté soutenu et guaignié. Texte de 1552 (0., Compi.). Aultres runes se comrnencherent entre tous les dessus nommez tant de ladicte chambre et assiete d’en hault comme de ladicte assiete d’en bas, de sorte que fait à fait que lesdis d’en bas ruoient leurs pierres en la susdite assiete d’en hault, lesdis Ale herghe, Colin de Nyelle renvoyent icelles pierres a l’encontre de ceulx d’en Las. Texte de 1552 (O., Compl.). — Ladite cour a aussi fait inhibitions et. defen.ses a tous taverniers et cabaretiers d’icelle ville et fa.uxbourgs (l’asseoir et recevoir en leurs dits cabarets aucunes personnes derneurans et resi dens en ladite ville depuis la saint Remy jusques au jour de Pasques apres sept. heures du soir, „ et leur a fait commandement de fermer leurs mai sons, assiettes et cabarets ausdites heures. Texte de 1554 (04. — Le pot de vin creu de ce pays, en assiette 4 s, t„ — en taverne bourgeoise 3. s. 8 d. t. Texte de 1578 (Gay, Mem. archéai.). Table à laquelle on s’assied. — Us estoyent en viron cinq mille hommes. Adonc il dit à ses Dis ciples : Faites-les.asseoir par cinquante en cha cune assiete… (var. table, 1561 ; tabIee, 1562). CAtsi NE, Bible françoise, Eci. Lue, 9 (LVII, 171). Tenir assielte. Servir à boire et à manger [dans une taverne, un caba.retj.. — Inhibitions et def fenses sont faictes à tous taverniers, cabaretiers, qui asséent en ceste ville et fauxbourg, s de Paris, ne vendre vin… à ceux ausquels ils tiennent as siette, pour plus haut et plus grand prix que de douze deniers par la pinte… Aussi de ne prendre doresnavant des Bollengiers pain à treze pour douze, et tenir pain à fenestre, ou vendre et debi tor pain, sinon pour l’usaige des personnes qui seront en leur assiette Et encores de ne debiter en ladite assiette pain qu’on appelle pain de cha pitre ; De ne tenir assiette esdites villes et ! aulx bourgs ès jours de l’este à gens et personnes domi ciliaires, et qui sont logez en ceste ville et faulx bourgs, ains seuIlement esdits jours de l’este pou vant tenir amiette pour les forains et estrangers. Texte de 15461 dans les Amy. Poés. franç.., XI, 56.. Assiegte. État physique et moral, — Mon as siette estoit à la verité tres-douce et paisible je n’a.voy affliction ny pour autruy ny pour moy c’estoit une langueur et une extreme foiblesse., sans aucune douleur. MONTAIGNE„ II, (IL 62). — Si c’eust esté à rnoy de le represen ter [Caton d’Utique] en sa plus superbe assiete, c’eust eist deschirant tout ensanglanté ses entrailles, plus, test que l’espée au poing, comme firent.les.sta tuaires de son temps. Id., II, 13 (Ili a92). — Les vents des passions la prennent plus [Pâme] en ses hautes assiettes. In., le 50 (I, 413). — L’assiette d’un homme meslant à une vie execrable la devo tion semble estre aucunement plus condemnable que celle d’un homme conforme à soy, et dissolu par tout. I.D., I, 56 (I, 436). — Qui ne recognoist en luy, non seulement de la fermeté et de la