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ASSENSÉ
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blesse. Calvin. Serm. sur le liv. de Job, 136 (XXIV, 228). Il n’y avoit homme qui tirast ne qui ramenast coup fm vain, estant la foule et, la meslee si espesse qu’ilz n’e.ussent sceu faillir à assener quelque ennemy. Amyot, trad. de Dio-DORE, XVI1, s.Desirans tous assener le Roy, ilz siesvertuoient clesespereement à l’envy les uns des autres. ID „ ib. Diane estant en l’espesseur d’un bois, Apres avoir mainte beste assenee, Pre-noit le frais, de Nynfes couronnee. Loeisi LA.. Sonnet 19. Les &selles, pierres et traicts qui voloyent de tous costez, les alloyent trouver et. assener jusques là où ilz estoyent escartez au loing. Am 01., Marcellus, 16. Ceuli qui veillent sortir hors des maisons battent et font bruire les portes,.. à, fin que si d’adventure il y avoit quel-cun attendant au dehor-s, , ou que quelque passant se trouva.st à l’endroit, en entendant le bruit il se tirast de costé, de peur que l’huis ne Pa_ssenast en le poulsant vers la rue. Id., Publicola, 20. Dual-C115.luy tira un coup d’espee, duquel il faillit à lty coupper la main dont il tenon la bride, mais il n’assena que les renes qu’il rouppai Id., Pyrrhus, 30. Lamachus…, fut blecé le premier, mais il ne laissa pas d’assener aussi Callicrates si au vif qu’ilz tumberent tous deux ensemble morts sur la place. Id.. Nicias, 18. Hz leur la.nceoyelit leurs dards et javelines, dont. ilz n’assenoyent personne, pource qu’ilz estoyent trop loing. Id._ Pompée, 32. Aria.eus… tira le premier coup, mais n’assena point le Roy : et le Roy de toute sa puissance lancea son javelot., pensant attaindre Cyrus : mais il le faillit, et.. aubeu de luy assena Tissaphernes. In., Arta2ercès, 11. Darius qui y survint l’espee nue au poing, et qui doutoit de frapper le Mage, de peur qu’il n’a.ssenast quant et. quant Gobrias. Id., Comment an pourra discer ner Ie. Ileneber d’avec l’ainy, Comme coluy qui, visant à donner d’une pierre à un chien, faillit le chien et assena sa maratre, Encore, dit-il, ne va il pas mal ainsi. Id., De la Tranquillité cle rame, 6. ID grand Dieu, qui croira qu’Holoferne vainqueur De cent Princes fameux pour leur force et leur cœur Soit. sans vie et sans sceptre, assené par Je glaive Non d’un ge.ant robuste ains d’une bible vefve ? Du BARTA.s, Judith, L. 6. Si ce peuple combat, il est si fort que s’il assene un homme, tant bien couvert et, armé soit il, il l’en voyera par terre. TEIEVET,. Casraogr., Ili, 16. Avecques son long-bois Alcman il assena, Puis retirant sa pique ensemble Pa.traina. Am. JArayN„ Iliade, XII, 10 ro_ Un mien frerr, ,.. jouant à la paume, reçeut un coup d’este-uf, pli l’assena un peu au dessus de l’oreille droitte. M IN FAIGNE, 19 (I ; 89). Voicy un tiers, qui, (l’un grand coup d’espee, en assene l’un par la teste. Id.. I, 33 (I, 281). Ils avoient des accoustremens de teste si proprement. assis._ qu’il n’y avoit moyen de les assener que par des petits trous ronds, qui res-pondoient à leurs yeux. Id., II, g CIL 105), [L’esprit humain] C’est un corps vain, qui n’a par oi estre saisi et. assené, Id., H, 12 (II, 813).De ces meurtres sanglans le Chapon effrayé, Se sauver sur le toict en vain s’est essayé, Car Colin d’un baston l’assene sur la teste. PiEnAc, Plaisirs de k Vie rusliquep. 126), , Assener ou Assener à. Parvenir à, atteindre [un but]. Qu’en diray je moy, lasse, povre.1, hum-hiette,’Pe.0 affluente aux biens que vertu preste, Et peu duysant à gra.nd’ehose assener ? LEMAIRE DE BEtGE$, Mainte du Desiré (III, 168). C’est un second Robertet, qui ahenne Tousjours dedens Fie clos de Rhetorique, j, et jamais ne si tome Mais si tresbien y touche et y a.ssenne Que c’est l’honneur de mon riche verger. 1D., ib. (111, Lon ne peut assener au but que par une sorte seulement, mais bien le peut on faillir en plusieurs, A ! irryo-r. Veriu morde, 5. Bien asséné. Bien dirigé. Ce sema im desir bien assené, de vouloir tirer honneur d’une action qui m’est commune avec mon jardinier et mon muletier. MONTAIiiiNE, II, 21 (III, 228). Assener signalé comme vieux mot. Te fau-droit voir tous ces vieux romans et poètes fran-, çoys, ou tu trouverras un ajourner pour faire anuyter pour faire nue… assener pour frapper ou. on visoit, et proprement d’un coup de main. Du BFLLAy, Deffence, II, 6. II fallait bien que celuy fust assuré qui rie branlast souhs son coup, tant il le sçavoit bien et très la propos et à temps le donner, ou, ainsy qu’on disoit an ciennement, asséner. BnA.NTan, Cap franç., le maresch-al d> A.m.ville (III, 371). Ptemarquons qu’avec le sens qu’il a dans cette dernière phrasu Je mot. est toujours usité. Assensé. Sensé. —Nouveau marié, de premier, Se tu ne veu.lx estre tencé, Garde-toy crestre. tavernier Ne joueur, comme au temps passé ; Car s’ung homme n’est assensé, Qu’il ait damoiselle OU bourgeoise, Quelque bien qu’il ayt amassé, H n’aura tous les jours que noise. Aue, _Nés. franç., I, 132. Assertser. Conseiller. Gardés la foy t jus tice à tous ceubz à celluy qui contre assensera Sans ospargner. Anc. Poés. franç., IV, 31. Assension, Assentiment.Il faut necessain-ment que ce soit. l’un de ces trois, ou que toute fantasie ne soit pas œuvre ny effect de la destinee, ou que toute reception et assension de fantasie ne soit pas infallible, ou bien que la. destinee mesm.e ne soit. pas irreprehensible. Amyot, nin trediets des Stoïques, 47. Assentacion, V. A_esentation. Assentateur. Flatteur, approbateur servile.. Des assentateurs, blandeurs, (la.teurs, J.u. Locur, n, trad. de BRANDT, Net des lob, 1.06 ro (G., Coing). En la cornedie de PEunuche il a pro posé l’ymage des fla.teurs et as.sentalieursh The rente en jrançois„ 306 ro (G-.„ Com pl.). Je seroye bien honteux… d’avoir ensuivy gens arrogans, asse.ntateurs, et ambitieux. SEYssF.I.. Hist de Lolies XII, ph 162. Contre les flaiteurs et les as sentateurs. ColutozET, Fables el’Ésopur, 103 (titre). Min de sça.voir mieux discerner les opinions d’avecques celles des asse.ntateurs et blan-clisseurs. OUTIL. De BELLA.Y Ment, , L. VII, 204 TIP (G., Cornpi.). Vostre maison ancienne. d’Iliers, Dont je dirois de gra.ns biens dix milljers Si ce [feston que je crains la reprinse Irasserita teuri J BOUCII ET, Epieres fainilieres du Trager seur, 74. Ilz ont souventesfoys (lateurs et. as sen tate.u.rs. BUDÉ, inStit. du Prince, édit. J. Foucher, ch. 3. Lis usentateurs… leur corrompent le cueur et lame. Id.. ib., ch. 36. Parasite. Es-conlifleur, bl.andisant, flatteur… assentateur. M. DE LÀ_ PORTE, EpitheiCS, 301 vo. Assentation, Flatterie, approbation servile. L’assentacion parasitique monstre que les gourmans qui ne ont felicité que a leur ventre consentent et afferment tout ce qu’ilz voyent plaire à ceulx dont ilz suivent la conapaignif.e. Therenee en jranrois, 1011 r°. Compl.). —Ce n’est point. par Ilaterie, adulation ou assentation ce qu’il dit, mais incité par verité. F mu, Art de L. I, p. 224. Plusieurs femmes estiment assentacions, flateries, adulations et blandisse-