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ASPLENON
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D’Apollon. R. Belleaue PetiÉes Inventions, Ode Garnier (I, 159). Désirer…Parquoy voyant que mon bien aspiré Me menassoit et ruyne et naufrage, Je fey carene„ attendant a rumbrage Que voile reit mon aveugle Nocher. MA u rucF. ScÈvr., Delle, 39.En vous je vy, et en vous je respire ; Autre riche.ss e au monde je n’aspire. Ronsard, Elegie8, var. 1572-1578 (IV, 88(4. —Qui doute que plusieurs nations, nos voisines, n’aspirent une telle occasion ? LA Nor y…, Disc. pol. et "nél,., I, p.. 28. (Avec un infinitif complément précédé ou non d’une préposition) (leste sacree amitié La.nt a (-1, mply ee ciel, que peu de gens sont… qui ne ayent ambitieusement a.spire estre receuz en icelle. RA-BELAIS, I, 31. II aspire de Vesloig, ner tellement de moy que tu me puisses oublier. A. SEVIN, trad, de BoccAcE, le Philocope, L. II, SU y°. EStaIIS pressés d’une grande pauvreté, aspirans d’estre riches. AMBEL PARÉ, XIX, 26. (Subst.). Cest aspirer, qui souvent m’a faict craindre Qu’on entendist mes peines sans parler, N’est point souspir. MELIN DE SA UNT-GELATS> D iXa inS, etc., 35 (11, 108). Asplenon. Sorte d’herbe. Les asiles malades de l’humeur melancholique mangent l’asplenon, herbe dite vulgairement coterac ou citerac,. LE BLANC, trad. de CARDAN, 1O r° (G, , CQMpi.). Aspre 1. Rude, escarpé. Ilz se pourroyent tout à leur aise retirer en sauveté dedans les montagnes et lieux aspres, ou les ennemis ne les pour-royent s-u.yvre. AmToT, Crassus.> 30. Hargneux. Il estoit bien malaisé d’en approcher sans estre descouverts, t cause de quelques petits chiens q> u’avoit un jardinier aupres de là, lesquels estoyent aspres à merveilles, et ne les pouvoit on faire taire. AmYo-r,.Aratu.-.5, Aspre ancre, aspre arteriee 17. Artere. Aspre 2. Petite monnaie d’argent turque. Les aspres que Pori apporte aux dicts thresoriers des daces. Foy. de M. d’Aramon, 42 (Delboalle, Nntes iexico1.). [St Georges] est en si bonne opinion de saincte vie envers lesdits MahcFrnetans, que si un larron… avoit desrobé la valleu.r d’un aspre le jour sainct George, il seroit mis à mort. TH.EvE-r, Cosm-ogr., III, 6. Quand ils vont ainsi en campaigne„ lesdits Officiers sont conduit :, par un Topgi bassi, qui a soixante aspres n des pendre par jour. In. t ib.. V, 10. Auquel vous donnez trois ou quatre aspres pour sa peine, et pour te vin dudit esclave un aspre. Id., ib., la 14. II [Genusbey] ordonna par son testament que tous ses captif ; Chrestiens auroient liberté de sien aller en leur païs, et que pour ce faire il seroit deli vré à chacun d’eux deux mil Aspres. Id., ib., _XVIII, 6. La monno-ye de laquelle il [Mahomet II] usoit au paravan’t que jouir de l’Empire, comme Chequins d’or, Aspres et Medins, XVIII, 15. Ceux cy.„ luy mettent… en l’une [pocliej vingt ducats, d’or, et en l’autre la mon-noye, qui sont mille Aspres. Ce sont petites piect’… d’argent cornues, plus quarrees que rondes, cin quante desquelles vallent un ducat, Id., ib.> XIX, 2. Pour dix aspres, il se trouve tous les jours entre eux [les Turcs] qui se donnera une bien profonde taillade dans le bras ou dans le-s cuisses. lifloNT.AroxE„ I, 40 (I, 340). Aspresse. Aspérité, âpreté„ rudesse. L’homme par art à Nature commande Que son aspresse en dousseur dl’amende. PELETLER tu A.N.S, Vers lyPiques, 1’Autonne, p. 94. La part où tu fuis, mais tresse, Ce sont lieux tous pleins d’apresse : Va je te pry lentement. Baïf, Poemes, L. I (II, 50). Avee peine et sueur il faut Grimper la montagne fasch.euse, Aspre, rude, roide, es-pincuse Il faut froisser dix mille aspresses Devant que monté sur le haut Tu sois receu par les Denses [les Muses]. lb.. ib„ L, VIII (If, 29-2). Une âpresse sauvage et rude et mal tretable, Qui d’un menton raz é Mt recommendable., Avec des noires dents : tenant pour arresté Que c’est la —vertu. vraye et pare liberté. Id., Passeterns, L. III (IV.. 317), Violence, ardeur, vivacité, Cest.oit ung second Meleager„. poursuivant par grand aspresse le dangereux Sengler de la Deesse Diane. Li : _ MAIRE DE BELGES, la Coaconne Mapgapitique (1V, 19). Elle se pasma illecques par grand aspresse de dueil inenarra_ble. In., ib. (IV, 136). La grande indignation de tous lesdits Princes se redoubla °nitre mesure :’offense contumelieuse les aguillonna par aspresse redouhlee et la ver gongne inferee se represento cent fois plus grande. ID 1, latter., II, 14. Les hommes (tannes donneront declens en bon ordre. Et fut combatu par une merveilleuse ardeur et aspresse. Io., ib., III, 1. Il tourneren I en fuite avec leur Roy Gonde-mar, Lequel fut Sililpry piiF Clodomir, roy d’Or-leans, par si grande raideur et aspresse qu’il ses-longna assez de ses gens. 1D., ib., III, 2. Quant vous aurez des gensclarmes la presse. Et que vous biens mangeront par aspresse… Patiemment sup portez leur derroy. Bei UCHET, Epistres morales du Traverseur, Il, vi, 8. A celle fin que la pluye menue, Ou du Soleil l’aspresse survenue Ardente et forte, et froideur borealle Penetrative, enfin ne l’arde et halle. PE LETI ER ru MANS, ler Liv. des Geoegiqueg, p. 54.. Acioncqi des viens recommence l’aspresse. Et se refait la pluye plus es-paisse. Id., ib.., p. 64. Voicy par l’air l’ennemi plein d’aspresse, D’un bat sifflant Nise la suit et presse.’D., ib, , p. 67. Quand par Hector les feux Troyens dardez (Qui petilloient par une grand’aspresse) Brusloient au port le retour de la Grece : Je dis les nus. RoxsA RD, Pièces retran chées, Hymnes (VI, 159).. L’ennemy qui„.„ De son soudain dessein, d’orgueil, d’ardeur) (ras-presse, Estoit, je croy, pour l’heure encor plus poussé qu’eux. JODBLLE., Discoe.ers de iules César (II, 256). L’autre, ayant eri main des balles de plomb, les jettoit de grande aspresse. F. BRET1 trad. de LuciErq, Le.riphan.e, S. Ceste ;..1.spresse et violence de fureur est cous-tumiere aux cœurs genereux. LE LOYER., Hist. des Spectres, II, 5. Comme les uns et les autres combattoient d’as-presse, apparut entre les gens de cheval Normands un Chevalier grand à merveille. Id., ib.„ VI, 12 A. ction violente. Durant ce deserroy, En quelle part et ordre estoit le Roy ? Se gecta-il des premiers en la presse, Ou eslongna l’aigreur de telle a.spresse ? GUILL. CRETIN, l’Apparition de Jacques de Chabannes (p.188). Qualité de ce qui est pénible. Lie m’estais résolu et déterminé que, mourant honnorablement parmi : y les armes, je me peusse dellivrer et mon esprit. d’une si grande asprezze et surcharge de mes affaires. BR ANTÔM E. Rodomontades egpai greolle.e (VII, 70). Asprei (dirnin.). Un peu rude. L’herbe Pan tagruelion… les feueilles aspret tes, comme l’Orcanette duret Les,. incisées au tour. Rabelais, 49.

Aspreur. Apreté, tristesse., rudesse, violence. —-Comme aspreur donc me bannit de repos. Ainsi je veux user d’un aspre style. VAsQuIN trad. de. PÉ.TBARQuE, L. I, Chant 22. — L'aspreur