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ASPERGE 1
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Avoir asped vers. tire tourné vers, — Les islesOgygies ne sont loing du Port Samma.lo… En ne ru des quatre, laquelle plus a son aspect vers So leil couchant, on dict,.. habiter plusieurs divinateurs, vaticinateurs e prophetes. Rabelais, HL 24. Avoir son aspect. Avoir-vu.e. — 11 estoit un jour appuyé sur les Fenestres plus hautes du Palais de l’Empereur qui ont leur aspect sur la marine, et descouvrent do toutes parts. LE LOYER, Hist. des Spertres. H, 6, — Ce Caleerand estoit logé en une maison si tuee Ires du port de Palerme, ayant son aspect vers la Marinir. Id., III, 16. Avoir l’aspect de — Lesdictes montagnes auront tout le jour l’aspect des rayons du Soleil. PA LisSY, flerepte. veritable, p. 78. (En astrologie). Situation des astres, considérée dans son rapport avec la destinée des hommes_ — Le ciel soigneux, à vous favorisant. A.voit esleu re jour clair et luisant. Et disposé les astres plus insignes A doux aspects et amiables signes, Melin de Saint Gelay à Mlle de Tallard (II, 2, 17). —Prince destiné à choses si grandes… comme il appert par son horoscope, si une fois il eschappe quelque triste aspect en l’angle Occidental do la septierne maison. RABELA1s ia Seioenachie à94). — On sachet darriere pendent sont les faunes et malheurs propres et jamais ne sont veues ne entendues, fors de ceux qui des cieulx ont le benevole aspect. Id., Pantagruel, III, 15. — Conjecturallement je refererois cestuy heur de jugement en l’aspect ht : i.nevole des cieulx et faveur des Intelligences motrices. In., III, 44. — La re-volution fatale des corps celestes renversa sans dessus dessouz toute ma bonne fortune, et. tourna le malin aspect de Saturne sur ma maison. Amyot, Hist. L. II, 26 ro. — Doncques telle est on temps praesent la revolution des Cieulx, la constellation des Astres et aspect des Manettes, que quiconques coingnee perdera soub-dain deviendra ainsi riche ? Rabelais, IV. Prologue. — 0 cent fois don.q et cent fois bienheureux L’heureux aspect de mon astre amoureux I Du BELLA.Y, 1>Honnesge À, 5. — Cette lumiere nouvelle L’aspect aura plus heuré Que l’autre chienne cruelle Qui l’Icaride pucelle Suyvit au ciel azuré. DES AUTELS, Façons Lyriquesi VIL 33. — Je ay bien et croy que Nature Nous forma sous un aspect morne, Et par quelque secret su-préme Sympathia nôtre avanture. G. DE LA TAIS-SON NIER.E à Phidie, dans Bugnyon, Erotasmes de Pieidie et Gelasine, p. 106. — Chacun sa Planette R par mutuel aspect Regardant le naissant., mais par divers respect Chacune se mouvant sous divers orbe errant. MAIIR[CF, SCÈVE, MitroCOSifie, L. rH, p. ; 1’4. — Les Iumieres des astres et les influences de leurs tempera, tures sont cau.ses qu’eux mesmes se resjouis.sent en sientreregardant les uns les autres d’un bening aspect. Amyot, DeS Oracles gui ont cessé, 25. — Puis-je pas à bon droit me nommer rniserable. Et maudire l’aspect sous lequel je fus né ? D ESPOIrrEs, Diane, I, 40. — Plus d’aucun bon aspect je no suis regardé.. Id., Eleffies, 1. 2. — Fiché je la contemple [la lune] et luy narre ma paille., Accusant tous les feux de la ceieste plaine. Orion, la Pleiarle, lielice et. le Dau. Et tant. d’aspects malins qui causent mon destin. ib., ib., L 14. —Ce don seulement est permis A ceux que les Astres amis (Eilladent d’aspect favorable. AN.JAMYN, CEute. po., L. I, 66 ro.— Ou bien quelque astre a dessus mon enfance Tourné l’aspect de sa malle influence. JEAN DE LA TAILLE., Elregie 4 (II, 104), — Si, né sous bon aspect, tu avois le genie, Qui d’Apolon attire à soy la tom pagnie. VAUQUELIN DE LA FRESNA.YE, Art Poet., I (I, 16). Triree aspect, quaterne a-ved, qUirli(tri.PeCip Éloignement de deux astres égal au tiers, au quart, au cinquième du Zodiaque.. — Qu’au-je Fait aux neuf Sceurs, qu’ay je fait aux neuf Cieux Qui ne m’ont accorde dominant ma naissance D’un Mercure assendant, d’un soleil l’influance, Un quint ou trine aspect en la Maison d’honneur ? Au BI G N Poés. div., 1 (III, 207). Elle na.squit sons le 10e degré d’Aquarius, que Saturne se séparoyt de Vénus par quaterne aspect. BRANTÙME, des Du part. I, Marg., Reine de „Afav. (VIII, 123). A.speetable. Qui peut kre regardé. — En cela Dieu mia.voit fait plus he.nreux qu’Aristote, Platon.. Pline., ou autres qui s’estoient meslez de parler des corps celestes : car ce qu.’ils en ont dit. n toit que par imagination, ce qi m’a esté rendu aspeetable et subjet à. ma veille. TH E V ET, COSM, Og.r..1 X_ X_II, 10. Aspeetant. Spectateur. — Et combattoient Si furieusement que les aspectans en avoient hide, VA11-1.11ER, Hist. des choses faites en. ce Mon. inéd., p. 229 (G., Cornpl.). Aspection. Aspect. — Si la saison n’est par Mars condamnée, Ou par Saturne en l’opposition, Dont on a ve.u. ce jour Paspection. J, BOUCHRT, epistres familieres du Traverseur, Considération, égard. — Et on mette a destruction Sans respit, sans aspection De personne. J. BOUCHET, Regnars traversant. 97 ro Aspere. Apre, rude. — Les asperes et dures Alpes. J. BOUCHET, Mém. de la. Trém., ch. 17 (G.) — Où l’itinere aspere et. montueux Sou vent nous a fatiguez et lassez. Epiere du Linzo-sin, dans Rabotais, III, 277. Ici le latinisme est voulu. Fig. — Regardez au livre des Peres. Vous trouverez gens largement Qui ont souffert pairies as-peres. Nic. DE. LA CHESNAYE, Gond. de Ba.ncquet, 422 (G. Compl,), Juppiter Pere, Qui tout. tem-pere… Paix nous octroye, et guerre aspere Es longne de nostre einyspere. GUILL. CRETIN, Sur natie, du Dauph. Franois (p. 16’1), — Que c’est fortune ou bien doulte ou aspere. J. Bou-CHET, Labyr. de fart., 71 ro, Lenoir, édit. goth. (G., Corupp, — Dire le puis de, s bons peres le pere, Qui One n’usa de discipline. aspere, Id., Episeres /mi lieres d Traverseur, 68. — Le quart convent est pour les devotz peres VI vans eans soubz reigles tresasperes. Id., ib.. 95. — Car ton style est, ,. Doulx et fluent, loing de propos aspere. Id., ib „ 120. — Il faict donc bon avoir maistre scava.nt. Sage et prudent, qui ne soit trop aspere. Et qu’amour aye a l’enfant et au Fere, h Episgres morales du Travers-eut’, I 8. Asperer es’), Prendre de l’âpreté. — Les affaires s’aspererent et aygrirent si rudement de tous costez que… Du Bo i ; Id. A Y, Gen. des D. de Lorr. (G., Com0.), — L’on m’a mandé que le premier bassa qui commande a l’arme° turquesque, a charge d’entendre piustost à la paix avec ledict empereur, si l’Occasion s’en presente, que d’os-chauffer la guerre, a cause des incomrnoditez et. desadvantages que celle de Perse, qui ssaspere contre les Turcs, apporte à ceux cy. 13 juill, 1605, Legg+ miss. de Henri IV, L. VI, p. 479 (G., Compl.).. Asperge 1. Plus tne que ne sont eEtictes asperges (expression proverbia10. — Remede n’y a que d)escamper de hait, je dis plus tost que ne sont cuietes asperges. Rabelais, V. 7, (Prononciation). — Ny le turbot, ny le phai-