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ARENER
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des charrues legieres et petits aireaux pour trencher la terre, Id., ib., 11,11. — [La terre] sans qu'elle soit bechee Rien ne nous baille, et sans que le taureau Soit attelle' maintefoig 'à l'areau, J, BEREAU, .eglogue 7, p. — Aux bœufs lassez de l'areau... Tu rens un frés amiable. Luc De la Porte., trad. d'HorucE, Odes, In, 1. — En leur baillant un petit airea_u ou coutre, dont les ferez labourer sur terre legere. O. DÉ SERRES, Théâtre d'Agric., IV, 9. Aree. Terre qu'on laboure, labourage. — Ces Fabrices contents, ces Princes laboureurs Qu'on tiroit de Parce à les faire Empereurs. AusiNÉ, Tragiyee5, 111 (1V, 131). (Au figuré, dans un sens libre). — C'est une reste cliornmable et commandée, sur peine de ne rapporter ses Cflitils autres que sales, vilains et de-biffez ; ne pouvoir ramener votre povre courtaud de Parée qu'il ne soit emplastré des pustules des rougets. CHOLIÈR F.S, 0e A p. Disnee, p. 374. Aregarder. Regarder au sens matériel). — [Les chevaux] suivoient de veue et de nage, tant qu'Oz pouvoient, !mirs navires et leurs maislres, qui les aregardoient piteusement périr et noyer devant eux. BRANTÔME, Cap, esir., Charles Quint (I, 72).— Les testes en furent emportées pour don et présent beau audict Grand Seigneur, qui les arregarda de travers... et. en horreur. In., ib„ Lu dovic Lodron (I, a45). — Arregardant le page verser l'eau, il s'en va. Id. Cap. iranç.. le Datr4..phire. François (Ill, 176). — Que pouvons-nous donc faire les voyant et arregardant ? In., des Dames, part. II (IX, 289. Regarder (au sens moral. — Mondit sieur de Biron estoit arregardé de fort mauvais œil. BRAN TÔME. Cap. franç., le mareschal de Biron (V, 125). — Le voylà pourmener par ia ville de Paris et à Ta cour. mieux que jamais., bn ve.nu et arregardé de tout le monde.. Id.., Diecrmrs siir les Duels (VI, an). Avoir égard à. — En sa prosperité il [le cardinal de Lorraine] stoit fort insolent et aveuglé, n'arregardant guières les personnes ny n'en faisant Cas. BRA.rtrôME, Cap. frariii,, M. de Guise (IV, 278). Considérer, examiner, faire attention. — En ces saufz-conduitz plusieurs y doivent hien arre-garder comment ilz les donnent et les reçoivent. BRANT(5,4E, Cap. estr., Caesar Borgia (II, 21.5 :L -Ces grands ca.pitaines et généraux d'armées doivent bien arregarder sur ces cbastimens, car iI va de la conscience, j Rodomonlades espai gwiles (VIII 151. — Il vist les espées du haut en bas avant s'y jetter ; et par ainsi sauva sa vie et y fit mieux aregarder par emprès. Cap. estri., Cosme de Medicis — "[Aiviano'l se met auxchamps et plus n'aregarde à la deffencive comme paradvant, ains du tout à l'offencive. ib., Barthélemy d' Alviane (II, 1)8). — S'il fust esté un asne, il est.oil mort et. pendu à quoy doibvent arregarder les gens de guerre, d'estre 5çavans s'ilz peuvent.. in., Cap, franc., M. de Se cloyson (IV, 104). Les arregarÉlans. Ceux qui regardent. — Leurs espées..., vollarent en pièces ; qui estonna de prime face les arregardans. BRANTÔMP., Cap. /rait., Henry H (III, 25-fl, Areigne, Arein, y. Aragne, Arairk, .A.rene. Sablo. Maint beur de mer et mainte grand)baleineAu fons de Peau gisent mors sur Pareine, MARoT, Liv., II de la illetan-lorph. — Je vouldroie que tu eusses veu... comment ilz s'en-trebattent par terre, et comment ilz ostent dez mains rung de l'aultre les myes d'areine qu'ilz trouvent. DES PÉRIERS, CyMbillurn, DiaI. 2 (1, 332), — J'ay ven. Amour (et tes beaulx traktz dorez M'en soient tesmoingsli, suyvant ma sou-vereine. Naistre les Heurs Ide l'infertile a.rene Apres ses pas dignes d'estre adorez. Du BELLAY, rarioe, 17. — Mere d'Amour et fille de la mer... Qui ciel et terre et champs semez d'arene Peuz jusq'au fond des ondes enflammer. Id., ib., 52, — Feurent nos naufs encarrees par-my les armes, RABELArS, V., 17.— [Alexandre] passa ces deserts ou il y avoit des montjoyes de sabre et d'arene aussi haultes comme grandes montaignes Am Y UT, trad.. de DIODORE, XVII, 11. — Je voudroy de-nornbrer tous les grains de l'arène Des rives de la mer. Baïf, A MOUT de Francine, L. IV 0, 273). — On ne voit. plus... Une Ariadne forcenee Au vent espanclre ses douleurs, Ny dessus l'aune ses pleurs. BELLF.A1 : ;, Petites Jimenlions, à l'Amour 0, 158. — H bastit en resva,nt cent chasteaux sur Varene, Et n'arreste jamais ny les piés ny les yeux, O. DE MAGNY„ les Souspirs. Sonn. 128, — Ilz ne voyoyent... ny arbre, ny riviere ou ruis-.seau... ains à proprement, parler une mer infinie d'animes desertes. Amyot, Crassus, 22. — Et. voyans assez pres d'eulx -une motte d'arenes un peu rele-vee tirerent celle part, In., ib., 25. — Vous presenter du fruit., c'est porter de Parene Aux rives de la mer, des espics à CETéS. RONSA.RD„ SOMIÊtS à div. personnes (II, (). — Dieux de la Seine aux verdoyans rouseaux, A des courbé sur Parene menue. Belleau1 ta Bergerie, ire Jourif. (I, 27t. — Au bout. de l'Antre sonne une vive fontaine, Ses bords sont pleins de mousse, et le fond d'une arene Que l'onde en sait telant fait jaillir. çà et là. RoNSARD, Eclogtie 4 (Ill, 428'L — Qui dira par les Clams combien d'espis ondoyent... Et qui pourra les grains de Parene sommer Que l'eau de POcean love allX bords de la mer ? : Baïf, PeleirneSi L. HI (II, 124), Les arenes de la mer, les petils grains de la po-uldre... ne sont point en si grand nombre que sont ces proeha.sseurs de successions. Amyot l'Amour envers les enfans, 4. — L'hyver n'a point tant de glaçons... L'Afrique de chaudes areines... Que pour vous j'endure de peines. Desportes, .4.m.our$ (l'Hippolyte, Chanson ; p, 134. — Ainsi qu'on voit, desur Parene blonde De la grand mer, une onde suivre une onde. lioNsAR,Dt &cage Royal 111, 248). — C'est là que coulent. les ruisseaux Qui trament Pareille doree. Belleau, l'a Reconnue, I, 5. — Qui fuyt qui l'aime et suit qui ne le veut aimer laisse la bonne terre pour semer sur l'amine. LARIVEY la Velve, I, 5. — Les habitans disent. que, depuis quelque temps, la mer,se pousse si fort vers eux qu'ils ont perdu quatre lieues de terre. Ces sables sont ses fourriers. Et voyons de grandes mont-joyes d'arenes mouvantes, qui marchent une demie lieue devant elle> et. gaignent pars. Mox-VOGNE, I, i) U, 256). — Qui se fie en chose si vaine... Il veut bastir dessus Panne, Ou sur la glace d'une nuit.. Desportes, Diverses Amours, Chanson> p. 1.116. Prenez un peu de patience, drue j'ay-e fait revision de ce vieil et grand vaià-ie.au que les orages et tempestes ont jette> sur Parene. L.k NorE, Disc pol. et mil, XX, p. 42'2, — Pour la qua triesme façon, la sabler de vermillon F.t de storax, au lieu d'arene, pour y dresser un festin solemne, à tout ce nombre inflny de peuple. MoNTAIGNE, III, 6 (III, 403)_ — Et là dedans ces champs que la riviere d'Oysc. Sur des arenes d'or en ses hors se degoyse, REIÀNIE.R, Sat. 15. Arener. Arrêter, retenir. — Jay enduré tant de peine et tourment._ Que mesbabis que mort