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ARCANE
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fait tant de peine, Car Amour le prend en lieu d’arc, Et tes clairs ïeus au lieu de dart. VAUQUE-LIN DE LA FRESNAYE, Foresteries, II, 2. — Vaillant il enteze son arc, Tire dessus maint et maint dard. Id., ldillies, II, 42. — Et tousjours de son arcNe descoche le dard. Luc DE GA PORTE, trad. d’iloRAcE. Odes, H, 10. — Les pauvres villageois… n’e…stirnent pas une arrnoirie bien faicte, si elle n’équivoque surie nom… comme si un nommé Clergant porte une clef et un gan… Chinard, UTi chien et un arc. TABOUROT DES ACCORDS, Bigarrures, 1, 2. Au pluriel Les Xrestiens font leur assem blée, Garnis d’arballestres et ars, Piques, javelines et dors, GRINGORE, S. Loys, L. VIII (II, 26’2). — Le dedans du logis… estait sus gros pi]-liers de Cassidoine, ibeau1x ars d’antique. RABE-LAIS, I, 55. — 11 a estainet cruelle guerre Par tout jusqu’aux fins de la terre, Brisé lances, rompu les arcs, Et par feu les chariot z ars. Marot, Es. de David, 30. — Allez où l’on tire des arc Et où l’on desploye Estandartz. RG. DE NAV, , les _Margue rites, Farce de Trop, Prou, Peu, Moins (Di, 143). — Les hauts sont encornez des arcs, Les bouts sont encornez des durs. BELLEAU1 PeliteS Inventions, ks Cornes (I, 86). — Dèz ars trionfans par le Roméin dresés Peu kontre ! h ans sant demourés debout. Baïf, Étrénes de Poézie Jransoèze, aDuic d’Alanson (V, 321). — Encor n’estoyent ne sa-gettes ny arcs, Ne morrions ne trompettes flC dars. Id., PaeieleU, L, VrIT (I1, 405). — (À Vénus] De ton enfant les cordes et les arcs Soyent depecez, et sa trousse et ses dards. Id., Eglogue 12 (III, 72). Arcane (adj.). Caché., secret, mystérieux. — Lesquelz… s prosternerent devotement en terre, louans la divine clemence, qui leur avoit parmis la fruiction des choses si hautaines et. si archanes. LEMAIRE DE BELGES, le Temple Éllionneur et de Vertus (IV, 221). — La Princesse Marguerite… ne sest point trouvee en lieu de consultation arcane et necessaire que son opinion n.y ayt esté louee et tenue en estime. Id., la. Couronne Mare-ritique (IV, 80). — Mettre en lumiere Le s choses arcanes et non vulgaires de lhistoire Troyenne. Id., Muser., Aree. Dessus les arces et chapiteaux de co’mune en face interieure estait une croppe erigee pour couverture de I.É.k fontaine_ RABELA1S$ Vl 42. Arceau, Petit arc. — Quand l’un de ces jumeaux, fourny de traicts ardans, En forme d’A —rondelle, isnel, entre dedans, Et, je ne sçay comment, contre son sein deslache L’arceau d’or que, finet, sous l’aisie gauche il cache. Du BARTAS, 2e Semaine, fie Jour, la Magnificence. Petit arc de _triomphe, — Lon edifia un arceau aupres du temple de Saturne, plume que les enseignes perdues avec Varus avoient esté recouvertes. E. DE LA PLANCUE, trad. des einq premiers livres des Annales de TAC1TE L. Il, 69 vo. Arcediacre, v. Archidiacre. Arce gayo, y. A zagaie. Arcalacques (vignes). — [Les vignes] qu’on appelle Oleagines, Miligentines ou Pompeianes, Numisiennes_ \-tmucules ou cons ites, Stirpules, Sticules, et Fregelia.nes noires, comme aussi Me ricques. Reticques, et..itrefflacques. COTEREAU, trad. de CoLli III, 2. Arceler, Arceleti V. Areheler, Arehelet, Arceleux. Qui harcèle Enfans malings blasmans peres et MOT CS, Sur eux gettant voz forfaicts cauteleux, Changez vos cœurs et vos fa.cons severes ? Plus contre iceux ne soyez exce. leux. FERRY JULY0T5 5e Elegie, Dizain instructil. Arcenae, Arcenar, Arcenat, v. Arsenal. Arc-en-del. Cousin de l’arc.en-ciel, issu de l’arc-en-ciel. • — Mais je n’excuse pas ]es Censeurs de Socrate, De qui l’esprit rongiteux de soy-mesme se grate, S’idolatre, s’admire, et, d’un parler de miel, Se va preconisant cousin de Larcanciel. RE lEn, Sa L 10. — l’expression s’applique bien à un homme qui se glorifie, qui porte aux nues son mérite. On peut la comparer à l’expression issu de l’ace-en-ciel, employée pour un homme qui pré.-tend descendre d’une triés haute origine) — La maison de Cécrops, d’Atrée, de Tantale, Champignons d’une muet, leur noblesse n’egale.Ils sont en ligne oblique issus de l’arc en ciel. Var. hist. et IV, 36. Paseer sous — 11 me l’aselle que vous en a.ymez d’autre plus que moy. — Toy n’estant femme, de quoy te plains-tu ? — Et si je passois sous l’arc-en-ciel, et que quelque accident me changeast quelque jour ? — Pleust à Dieu car tu m’osterois de l’entendement ceste detressee LAR1VET, le.F Tromperies, 1, 5. Arcenieque, — Car ces trois sont mes fox rons Cyclopes N’ayants qu’un œil : et forgeans esclopes, Soulphres, charbons, salpetres arce-nicques. fl. ANEAu, Lyon marchant, Arcenit. Arsenic. — L’Amour n’est tel que Lors que son amitié sainte Brusioit le SiecIe d’or, car là sans estre teinte D’achonite caché le pJ mer goust d’aimer, On ofroit la douceur, on pi mettoit l’amer Sans vestir l’arcenit d’une blE heur sucrec. Aurucud, Poés. di., 6 (I11, 226), Arcevesque, y. Archevesque. Arche], Archau. Archal. — Passer la terre par un crible de fer d’arche, pour la rendre de lice. 0. DE Scrot ThAirre d’Agric., 11, — Un petit treillis de fer d’archail fait à la façon de cage. Id., ib., V, 2. — Une fenestre… accommo-dee… de barreaux de fer et de fil d’archal]. Id., ib., V, 3.. — Un petit plancher fait. avec des bus-chetes de menu bois ou un trelis de fil d’archail. ID, , ib., VIII, 2. — Le liant avec Ill de leton ou d’archau. AmBR, PAR& L. IV, chap. complément. Archal », y. Arcane. Archangolique. De la nature des archanges_ — Esprits du ciel, esprits archangeliques, Saintes et saints, nobles vierges celiqueL LAI RE DE BELGES, Couplets de la Vaiime-le (III, 89). — Jau-roye deux guides, qui sont deux Paranymphes archangeliques, lun nommé Repos, et’autre Guerdon. Id., 1a Concorde des deux Langages, 2e part. (III, In). Arch’Apostre. Chef des Apôtres, — Entre toutes les restes qu’on celebre de cest arch’2"lipostre Csa.int Pierre]. St FRANçois DE SALES) Sermons autogr., 3 (V11, 56). Archasdarponin. Officier de Quinte Essence. —Ses a.bs tracte u rs Archasdarpenins, Thebins… et autres siens officiers. ItABELAIS V, 19. — Panurge rendit vilainement sa gorge, voyant un luichasdarpenim, lequel faisait. pu tre fier grande doye d’urine humaine. Id., V, 21. Archau, y. A rchail. Arche 1. Coffre. — Tu me diras qu’a faief bon prendre, tant soit peu, d’un bien grand monceau. Ouy ; mais si tu me confessois que j’en prens autant d’un petit, pourquoy donc loue tu tant tes