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APISTOLYCQUE
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Apistolyque. Corruption du mot. apostolique, peut-être pour le rapprocher du grec incisrrop APISTOLYCQUE;, qui, dans le sens chrétien, signifie non-croyant, incrédule, païen, — Aux maistresses plumes de son juriscliction, Pli. Dei MATINix, Difter. tic 1a 1-e1ig., I 1.

Apitancer. Pourvoir de pitance. — Et de ce pain acoup remplissanl non content, De compa-nage encor l'apitancer pretent. MAuktcE &ÈVE., te _Microcosme, L. II, p. 40. Apium risus. —Jus de Napellus et de Rhododendron, d'apium risus, et autres. Aerspw. PARÉ, 1X, 16, — A cela sont propres plusieurs ruatieres, d'entre lesquelles l'on choisira rapium risus. O. DE SERRES Théâtre d'Agric., VIII, 5. Aplacer. Placer. — U faut donc acoustumer l'entendement à l'estude des choses belles, et peu ù. peu le purifier, jusques a ce que la divine lu-miere y resplendisse, et que dedans nous nostre pense surparoisse, qui avec le Pere et la vraye lurniere e.onjoingne J'esprit, et avec les inteili-gences de l'ouvrier l'applace et face reposer. LA •B on Harmon., p. 2 (G.). — Posé que les metaux aussi resentent la nature de Peau, et qu'un chacun par nature responde a sa falune toutesfois II. semblent estre soubs la puissance de Mars, en la part a.quilonaire duquel il est aplacé. ID., ib., p. 139 (G.). — Et sera chacune cousche de terre batue avec des mas, chacune couche pour y apla-. cer la facine de pied en pied. Texte de 1592 (G.). Aplane ( ;u :..oun'1 ;•., fixe). Le firmament aplane. Le ciel des étoiles fixes. — Et feut manifestement veu le mouvement de trepidation on firmament dici Aplane. RABELA.i5e II, 1.

Aplaner, v. Applane.r. Aplanir. Caresser. — Luy la festie aussi, de la main rapplanit, La mignarde parlant, et elle luy hannit. MA.UIUCE ScLvr., Microcosme, L. Il, p. 54. — Car ce beuf à l'escart des autres beurs se tire La part 01), la belle est dont l'amour le martire, Et se rend tant privé que de luy approcher Elle oze, et de sa main l'aplanir et toucher,. BEREAU., Egtrogue 5.. [A Dorat] Là tour à tour les saintes Sœurs Qu'ainsi comme Apollon leur guide... Tu conduis, cueillant. des rameaux En leurs lauriers tousj ours nouveaux, En vindrent aplanir mon chef, Deslors m'Évoluant pour leur prestre. BAÏF, Poemes„ L. 111 (II, 161). — Jupiter peint en doucette blandice De sa grand' main aplanit la genisse [loi. ID, ib., L. IX 425.

Apiegement. Action de garantir, de cautionner. — Mon opinion donc est que, quand celuy auquel on avoit heu ne vouloit faire la raison à, l'autre (tel est le terme dont usent les bons biberons), fu.st ou par sagesse ou par impuissance, alors l'un de ses amis ou quelque bon compagnon de claroit qu'il pleger, et prenant le verre en la main beuvoit d'autant à celuy qui avait este l'assaillant. Si vous le prenez a.u.trement, il n'y a aucun sens en nostre response et a.pleigement. E. PASQUMR, RetherCheS„ VIII. 1. — quant à rnoy j'eusse souhaité ou que du tout le Velleian n'y eust esté introduit, ou que c'eust esté en son tout, sans rien chaneer des prernieres et originaires procedures, qui estoient.... d'approuver en plain tribunal l'aplegement par elle fait. in., ib., X e 4 1.

Aplet. Sorte de filet pour la pêche. — Droit de pescheries a tous apletz sur la riviere de Saine. Texte de 1583 (G., Compl.). Apné. Apnée. — Il sçavoit aussi le moyen de suspendre la respiration, ce qu'il appeloil apné, FIGE NÈRE, Vie d'Apoll. Thyaltien (Delboralle., Notes Lexieol.).

Apocagine. Déshonneur.— Ils verront arborer leur apocagine en proportigninant ieurs infâmes et infimes hontes à la haute de leur race. At-BIG rd, Hist. Univ., X, Attache, — Que peut es-perer en mes biens celuy qui est desherité du Ciel, et qui en a foulé aux pieds les tresors... convertissant mes amertumes en risees, mes perils en de-lices, le feu et la furnee qu'il m'a ralu endurer et avaler en parfuns parmy les putains, et faisant de la poudre d'Apocagine, où H s'est arrest comme un serpent, meslee avec mon sang et mes sueurs avec la boue et le souil où il s'est vea.utré. 1»., Lettres d'aff. personn., 7.

Apocar1ips4-7 — un saeriiége avare, un vray happe-calice., Qui veut interpreter le saint Apocaiipse. Anc. Poés. franç., Hl, 106, Apocope. —4 M'amye » se dict par apocope et non point par sinalimphe, P. FAIM, Art de Rhe torique, L. II, p, 129. — Apocope, c'est figure assez communement practiquee en nostre vulgaire ; et se faict quant l'en ne profere point aul-cunes lettres de la dernier° syllabe, sans syna.-limpher. Io., ib.., L. II, p, 131.

Apocoper. Abréger par apocope, par retranchement, — Il syncopoit (ou plusto.st apoeopoit) un mot, lequel estant accotistr de ceste façon a fort mauvaise puce. H. ESTIENNE, Did, du Lang. franç. ital., 1, Apocopir. — Aurora vient, qui la cicatricule Du diluculle, dyamettre obstaculle, Em matricule et la neigre maculle Adminiculle, reculle et fait cropir. Mucer, tapir, farestrer, a.cropir Sou.bz un souspir, ehampir, apocopir. Anc. Fo. franç., XIII, 388. Apodiation. Appui. — Le petit focile passe et embrasse 'astragale : qui est cause qu'il le tient plus fort que de l'autre costé, où il n'y a telle apo-diation Oui estaneeure. ArBR. PAR, XIV, 57. Apnclictiqueutent. Démonstrativement. — Et conclud apodictiquentent que la vraie Eglise est, don.cques la Romaine. Pu. DE MARNJX3 Dit fer. de la Haig., I, m, 6. — De tout cent nos desvoyés vueillent apodictiquernent inferei : Que l'au tho-rit11... monarchique, que les Papes ont en l'Eglise, n'est qu'une pure usurpation tyrannique. ID., ib., 1, u, 7, — C'est ce qu'il vous monstre apodic tiquement en trois parolles Io, ib., .1.

Apoge — Aux speculations les termes de tout Oge Et de l'equacion, et opposé Apoge Diversement sont pris au Solen. MAURICE SCÈSEe Mi crocosme, L, ut, p. 79.

Apoiltronner (e). Devenir paresseux, inactif>, — Femme avoir, est l'avoir à usaige Lei que nature la créa, qui est pour l'ayde, eshatement et societé de l'home n'avoir femme, est ne soy apoiltronner autour d'elle... ne mettre en non chaloir ses estudes et negoces, pour continuelle. ment à sa femme complaire. RABELA1S III, 35.

Apoinctation. Accommodement, conciliation. — Et disoient les taverniers de Semarve que soubs luy en un an ilz n'avoient tant vendu de vin cl'apoinctation (ainsi nommoient ilz le bvu vin de Legrugé) comme ilz faisoient souhz son pore en demie heure. RAeELATS, III, 41.

Apoint, Situation.. — Pour te renvoyer :plus coint [mon cœur], Je l'a.y mis en un appoint Que je ne t'ose reserire : Je te Pay, ce fernmelet, Acous