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ANTICIPER
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estre corporel… ont par trop lourdement failly. Id., ib. IV, p. 217.

Anthropopathie. Doctrine qui attribue à Dieu les passions humaines. — C’est pourquoy nostre langue en un si haut subject, Ne pouvant suivre Paule, et rame son object, Begaye ch.asque coup, et voulant peu faconde Rendre l nom de Dieu plus redoutable am monde, Par Antliropo pathie elle le dit jaloux., Repentant, pitoyable et brusla.nt de courroux. Du BARTAS, 2e Semaine, 243 f Arche. Antiastroiogisme. Doctrine contraire à. l’as troJogie. — On sentira une particludiere influence celeste qui astrologiquement decoulera., pour tes moigner l’astrologique affection que j’a.y eu à maintenir les iniluences astrologiques alencontre de PantiaStrOlOgiStrie. CliOLlÊRES> 80 Ap. Disneé, p. 315. Autlbust. Devant du buste, poitrine. — Le ventre à poulaines boutonné scelon la mode antique, et ceinct à l’antibust. RABELA1Sp IV, 31. — Un chacun se prosterne à beaux genoux> et se frappe Pantibust de coups de poing. PK. DE MA NiTX : Biffer, de la Relig., II, I, 21. — Pour les rne pediez et journaliers, on peut satisfaire avec un patinastre et a.ve maria, ou en frappant son antibust, In., ib., II, ivr Am…U=111e, v, Ailticatholique, — Sous le nom commun et general de schismatique, ou d’anticatholique UlARRON, les Trois V eretez, 111 „ Antieelotique. Ennemi de l’astrologie. — Je vous ay desja donné de si rudes coups vostre bresche, voire toute la muraille anticelotique est toute astrologisee. CuottÊnzs, Se Ap. Disnee, p.315. Antichambre, mot blâmé par E.Pa, squier Il y avoit plus de raison de dire Avant-chambre, que ce que nous disons Antichambre. Recherches, VIII, — 11, D. T. citent, d’après Delboulte, un exemple de 1529. Antichappelle. Chapelle précédant un autre heu. — L’anticbappelle chappelle proche le sepulcbrc. Voye du S. de Vinemont, p. 408 (G., Compa Antichrestien. Opposé au christianisme. — 1581. Calvin.. fist imprimer à Genève son Institution antichrestienne. P. D E LA COSTE Sermons, 153 b, édit (14c 1598 (Vaganay, Pour l’Hia, franç. mod, — Sinon qu’on veuille dire que l’Eglise a laquelle Nostre Seigneur nous renvoye soit lieglise errante, peccante et an ticbrestienne. St FR.A NÇO1S DE SALES, C011trOVerSCS,.11 ri, 2. — fis crient haut et clair qu’elle [1’ng1ise] a demeuré 800 ans en adultere et antichrestienne. In., ib., 1, ][, 7. Antichrist. Antéchrist. — A trente Diables soit le coqu, cornu, marrane, sorcier au Diable, enchanteur de l’ArltiehriSt. RABELAIS, LII, 25. — L’Antichrist est desja né, ce m’a Ton dicta ID., Iii 26. — Qui es tu ? Dont es tu ? 0 Lunettier de l’An tichrist. Ir., IV, 5. — Ils veulent faire l’Eglise telle dès saint Gregoire jusqu.’a cest Rage qu’elle doit 8stre du teins de l’Antichrist. St FRANçois DE SALES, Controverses, I., ii., 5. — Les merveilles de l’Antichrist ne seront qu’une bouttade de trois ans et demy. In., ib., _IP, HE, 7. — L’un est le vray Christ, et l’autre le Christ vicaire, c’est à dire le vray Antichrist. PH. Dr, MARNix, Differ. d-e Relie., 1, u, 10, — Ayant treuvé… un si grand zele pour [honneur de Jesus Christ ou l’on presupposoit estre le seul regne de rantichrist. Si FRANçors DE SALES Lettres, 871. Antiehristianisme. Doctrine, institution con traire au christianisme. — Ils les accusent et con damnent d’ignorance, superstition, Antichristia nisme. CHARRON, les Trois Veritez, III, 8. — Atta quer le Siege que toute l’antiquité a bonnortL. apeller la digmté mesme antichristianisme, qui sera celuy qui le pourra trouver bon ? St FnANçoiS E SALES, Centroverses, 11, Fi, 15. Antichristien. Contraire au christianisme. — Erreurs antichristiennes. G. Tilo i PSC/NI Secrets de r Apocalypse, 210 (Delboulle5 Notes le.ricol.). (Subst.). Adversaire du christianisme. — Ha, malheureux antichristiens nouveaux. Aftrus DEI iai, Defensoire de la foy chrestien.ne (Delboae, Noies lexicol.). Antichtlione. Pour Rabelais, antiehthone est synua, yme d’antipode — A ceste heure con pois-je en venté que sommes en terre Anticthone et Antipode. V, 26. Thevet fait une différence entre les deux mots — Parquoy je prendrois pour vrais antipodes ceux qui habitent les deux poles, et les deux autres prins directement, c’est a sçavoir levant et ponant et les autres au milieu antichtones, sans en faire plus long propos. Singul. de la France ant., ch. 57 (0, › Comp1.). Anticipatoire (terme de procédure). Lettre d’anticipation. — Lettres royaulx, coinpuIsoires, declinatoires, anticipatoires. RA.BELAIS5 III, 39. Anticipement. Action d’anticiper. — Lequel an Licipement les communes a.ccorderent à nostre requeste. Jorn. de P. Scatisse (G., Compl.). Anticiper. Prendre avant le temps, — Qui eust pensé que mort anticipast Ainsi sa vie, et si tost dissipast. On l’eust gardé qu’il ne se mancipast. CRETIN1 Cumplainte sur la mort de Guai. de Bissé pat, p. 55. — C’estoit chose desraisonnable que ce jeune homme anticipast ainsi presque par force "office de supreme dignité. A te YOTi Flaminius., 2, —11s se faschent de mourir jeunes et se plaignent, tant pour eux que pour autruy, que la mort les anticipe et les moissonne encores au verd et au fort de leur Rage. CHARRON, Sagesse. II 11. Occuper d’avance. — Achilles à tout une partie de ses plus feaux Myrmidons secretement et en grand haste alla anticiper le passage par où Hec tor devoit passer et se meit illec en embusche, LE MAIRE DE BELGES, 1llustr, II, 19, Avancer le temps de, hâter. — Julia, fille de Juiius Cesar et femme de Pompee, „ anticipa sa mort, cuidant accompaigner celle de son mary en-cores vivant. LEMAIRE DE BELGES, la Couronne Margaritique (IV, 31). — Je [Chariclea] me deli bere bien de punir Trachinus avecques son odieux amour : car je le frustreray de son esperance en anticipant la mort. AMYOT, Hist. fEthiop., L. V, 61 ve›. — Comme s’il n’estoit point assez à temps pour souffrir le mal lors qu’il y sera, il l’anticipe par fantasie, et Iuy court au devant, MoNTAIGNEe 11, 12 (II, 222.

Prévenir, devancer. — Pendant qu’ilz estoient apres à taire bastir galeres, les Atheniens les anti ciperent : et envoyerent.,. une armee de tin quan.te galeres en ilsie de Methelin. Amirflorl trad. de Di o noRE, XII, 16. — Quelle honte sera-ce, quand nous aurons esté tant stupides, de ne point estre esmeus, apres que Dieu nous aura ainsi con viez, qu’il nous aura anticipez et prevenus par sa bonté infinie ? CALVIN, Serm. sur le D’enter., 148 (X XVIII, 287). — Mais les ay tournez et trans-