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ANTECESSEUR
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plus lourdes raultes. In., Comment ten pourra dis cerner le Ilatieur &d : mec l’amy, 35. — La dissension de la religion estoit comme un manche et une bonne anse, pour mettre les Estats des Provinces en. dfssensio.n et discorde entre eux. Pii. DE MAR Ecriis pol. et hi-st, p. 131. (En argot). Oreille. — Par ce moyen avoient-ils perdu les a.nces, et estoyent tous demeurez mon nins, et sans aureilles comme les cinges, dei Compagnon à la Bouteille, A. — Les oreilles sont les ances. GUlLI. BOUClIETI 15e Seree (III, Anses. Oreilles. Va ?. hist. et lage, VIII, 182. Anse 2. Par mon anse. Sorte de juron familier, altération volontaire de par nton Serois-je pas bien folle m’en aller les mains vuydes, veu qu’il y a de quoy los emplir ? 0y, par mon anse. LARIVEY3 le Laquais, III, 5 — Si je n’eusse con sentv à ses volontez, elle ne fust ce qu’elle est niaiiitenant, non, par mon anse. ID., ib., V> 5. — Par mon anse, ta maistresse est bien far011ehe. In., ta Vetve, I, 6. — Par mon anse, je m’en re tourne. ID., le Morfondu, IV, 7. — Par mon ance, on pourroit aller autre part qu’on ne trouveroit kas un homme si deliberé que may.BEROA_LD E D E VERVILLE, Moyen de parvenir, Arlicle (I, arm). Ansé. Muni d’anse. — Vaiseau. Fraie ou fragile, profond, beant, large, ansé. M. DE LA PORTE Epitheges, 412 ro. Ansé& Cuve à, deux anses. — La viz dii pres souer s’appelloit receptes… les ansees, rooles. RA 13E.LA1g, Ve 16 (1562), Anserin. D’oie. — Un lict à triple couche de plume anserine. RABELAISe 1, 20. Auseron. Petite anse. — Ils puisent de l’eau du fleuve avec des seilles de cuir a ariserons de bois. Trad. de LE0145 Descr. de 1’Air., I, 172 Œ. Cornpl.). Anseté. Muni d’anses. — Resehawd. Oreillé ou Oreillonné, ardent, cuyvreux, anseté ou hanss-eté. M. DL LA PORTE, Epitheies, 353 vi). Ansette. Dimin. d’anse. Textes de 1501 et 1521 (G., Compl.). Anspessa.de, y. Laneespessade. Antagonie. Antagonisme. — JEHAN DU BEC’Disc. de l’anÉagonie du chien et du livre (G., Compl.). Antan. L’année précédente. — Au prix d’an tan, un chacun Dict qu’on ha trois potz pour un. JEAN LE HOUX’Chans. du Vau de Vire, I, 64. — La graine de fougere, Qu’en plein minuit nous cueillismes entan Denise et moy la veille de saint Jan. BAÏF1 EgiegUee 5 (III, 35). — Ba.c.chus, si tu nous veux donner bonne vinee, Nous qui antan de marbre avons fait ton image, Nous te la refe. rons toute d’or cette armee. ID., ib., 11 (III, 60. — L’an recommance Et ma fortune autant s’avance Comme elle s’avansoit antan. ID., Mimes, L, Il (V, 121). Auparavant. — Zalas, Zalas, voicy pis que an tan. Nous allons de Scyne en Carybde. RiLBE LAisi IV, 20. Antartiquement. Dans la région antarctique, Martian Capella… assemble., „ la Perruque de Berereice avecques le Canope, les disposant antar tiquement. PONTUS BE TYARD> 29 (Va.ganay, Deux mille mois). Ante. Tante.— Madame Johanne de France ie ton ante fille au bon roy Charles septiesme. LE MAIRE VIE BELGES., le Temple cl’Hereneur et de Verhis (IV, 230). — Et trouveras leans… ta dame df ?  ! mere, madame Charlotte de Savoye avec ton ante madame Marie sa sœur germaine. ID., ib. (IV, 284). — Son oncle [de’Vesta’fut le grand Ocea.n, duquel les ondes circuissent la terre universelle : et son Ante dame (ires. ID., la Couronne Marga ritique (IV, 101). — Ses belles antes, sœurs ger maines de sa mere, sont Honnesteté, Sobrieté, Verecunde, et Chasteté. ID., ib. (IV, 102. — Mais ray cogneu la faulseté Du cardinal mali cieux. Ma cfnere ante voulut desponser. Et me toit sus ung grand ereur, Et veult espouser aultre femme. Anc. Po. franc., X, 316. — On dist en Eingleterre et en Franche que le Roy veult laissier sa femme, laquelle est ladite anthe à la Majesté Imperiale, Ib., X, ai9. Alyénord, Madame noble et franche, Femme et espouse au noble Roy François… Vostre ante, aintoys Marguerite de franc ch.oys, Que Dieu pardoint, fut moyen du bon eur Que vous avez en triomphant honneur. XI, 97. — Il Yi.reult vanger la mort de son ante. RA_BELAiSt Lettres, 111, 365. Grand anie. — Sa grand ante fut tres benign.e Princesse… Madame Marguerite de Bourbon, LE MAIRE DE BELUES, la Couronne Margaritique (IV, 101). Anteeedence. Ce qui vient avant. — Les cir constances, dependances, consequences, et ante cedences de chascun afaire particulier sont le plus souvent toutes diverses et contraires. 0-N il LLET, Dise. sur les moyens de bien gouverner, 15 vo (G., Compl.). Antecedent. Précédent. — Par mes antece dentes lettres, vous aurez sceu de la venue du Le gal.. LE Duc DE SAVOIE à St François de Sales (XI, 450). Anteceder. Surpasser, vaincre. — Mais de tout son pouvoir tra.vailloit de les an teceder et passer en tous belliqueux et ehevalereux actes. BouR.DisDeÉ, hryet. d’Anjou (G.). — Vous debvez regarder Et vous contregarder Quand parlés de telz gens, Pour fureur eva.der Qui peult a.nteceder Telz negligens. Arec. _Nés. franç., I, 182, — Si ainsi est maulgré les devineurs Aurons bon temps, et tous les divins heurs Que le bon Dieu tout puis sant nous concede Et les mal-heurs par grau il ariteeede. 3 BOUCHE ; Epistres jam.ilieres du Trewerseur, 23. Antecesseur. Prédécesseur. — Car il est vray que leurs antecesseurs Avoient jadis la Guyenne m’Avise..1. Bo lu’m' ET, Epistree famaieres du Traverseur, 1. — Pource que les banquets et. fes tins de noz antecesseurs se offrent, i fault penser que non moins estoyent de bonne doctrine que bien instruict.z. Du FAlLi Propos rustiques, ch, 3. — Nous… avons noz ceremonies propres à nostre mestier… serments pour invioiablement garder nos statuts, que feu de bonne mernoire Ragot nostre antocesseur ha tire de beaucoup de bonnes coustumes, et avec adjousté de son esprit. I.D., ib., ch. 8. — La lignee de Merovee faillant en ce Childeric susnommé, aussi la faineantise des Roys antecesseurs cessa. THEVETi Cosmogr., XV, 15. — Vous voyez en la personne de cet excellent prince… assemblées toutes les vertus qui ont ja mais decoré les Roys ses antecesseurs. Du VAIR, à la Closiure de la Chambre de Marseille. Ancètre. — Comme fist Cathilina quant il nom• moit ses antecesseurs et leurs bonnes meurs de vant le senat pour soy couvrir de la conjuration. P. PABni, Art de Rheiorique, I, (15. — Ta pieté, qui ores joute Pour egaler l’antecesseur. C. FON TAINE Ode 5. — Ce n’est pas peu, naissant d’un