Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/312

Cette page n’a pas encore été corrigée
ANNEXATION
222

Annexation. Annexion, — L’annexation qu’avoye [aidt.. de mon benefice a Leur hospital. Bomv.. Chrew. de Gen., II, 402 (G., Compl.).

Annexement. Annexion. — La Bretagne, la reunion des terres que nous avons de a Bour-gongne, Pannexem.ent de l’Escosse, nous en don nent certain tesmoignage. E. PASQUIER, Pour parler du Prince (1, 1038).

Annexer. Unir, joindre. — H doibt annexer le plus qu’il peult tant flue que le langaige de mot so en mot, et que n principal verbe ne soit point loing di la sentence a la difference du latin. P. FABRi, Art de Rhetorique, L. H, p. 102. — A la bonne et syncere amour est craincte perpetuelle-ment annexee. RABELAIS IV, 3. — C’est chose e• comme annexee à la souveraineté, cl)estre trahye. CHAR RON1pçagesse, I, 45.

Rime annexée. — Annexée est dite la ryme en laquéle lés vers sont annexez, en sorte que la der-niére syllabe du précédent commence tousjours le suivant. SEBHA…KT, Are Poét., 11, 15.

Annicheur. Annichilation, Aunichiler, y. ! 1 Anicheur, Anichiladon.

Annichillement. Anéantissement. — Dieu cognoissant t.a grand’perseverance Bien mentant candide preference, T’a conservé et conserve en entier Contre tous ceux qui verroyent volontier Plus tost soudain ton. annichillement Que ton renom prosperer tellement. FERRY JULY0Te ire Part., 6.

Anniselle. Sorte de plante odoriférante. — Elle faisoit eaues pour sentir, de rozes, d’oza.b.ar, de jasmin, de treboul> d’anniselles pul verées avec du vin. l’ilIcotAs DE TROYES, Grand Parangon, 51.

Annoblir, v. Anoblir.

Annoblissement. Ennoblis, sement. Apres tout le discours de la force de la charité pour Fan-noblissement des vertus, il faut mettre la méthode (remployer la charité a cela. St François de Sales, Amour de Dieu, L. XII, 1re rédaction (V, 486).

Annoi, Ennui, chagrin. — Toy, dame Equo, complains mes grans anno Ane. Poù. franç.., XI, 94.

Annombrer. Compter, énumérer.— Combien loin s’espandroit mon propos> si je voilloye an-nombrer combien lia.rdiment ils rejettent le joug des Peres, desquels ils veulent estre veuz obeissans enfa.ns. CALvira, Instit. (1560), au Roy de France. Le-s autres. ont annombré deux clefs, Discre-lion et Puissance, hi., ib., III, Pi, 14. — En la (1eduction de ce poinct, il y a tant d’exemples si inemorables que ce ne serait que redite et remplissage de papier de les vouloir icy an.nombrer. IiI PASQUIER, Recherches, I> 5.

Annombrer à, dans, entre, etc. Compter parmi, mettre au nombre de. — Le Haptesme… est une marque et enseigne, par laquelle nous protestons que nous voulons estre annombrez au peuple de Dieu. CALviN, Instit. (1560), IV, xv, 13, —Toutes telles calamitez sont annombrées en la Loy entre les maledictions de Dieu IDib., IV xx 25 1 e 9 Combien que les Helvetiens fussent lors aenom. brin en la nation GalliCky8e. BONIVARD, Advis et deeis des leng. (G.). — Entre les animaux lunaires, nous pouvons annotnbrer le chameleon. LA Bob., Harmon., p. 150 (G.).

Inscrire [dans une listel. — Anicet, evesgue de Romme, et Polycarpe, Iesquelz ont depuis este annombrez au calendrier des saincts. Exhort. aux


princes et seign. de.e Gon. flet iloy, 25 vo (G+). QiiP.. pour cela il ne fut annombré au Catalogue d Papes> c’est une ignorance crasse et supin°, flou vellernent con trouvee. E. PAsQuiEu, Eechertims, III, 17.

Annombrer à. Compter comme. — Il mourut le premier jour de Novembre 1582, jour que je veux annombrer à une partie de son heur, parce que c’estoit le jour de la Toussainct. E. PASQU1E11, Lettres, VII, 10.

Annoncement. Annonce. — Une representation et commemoration, ou annoncement et remembrance du sacrifice. PEI. DE MAILNIXI Ditier. de la Relig., II, i, 17. — Le rameau d’olivier porté à Noé par la colombe lui fut annoncemeni de bonne nouvelle. O. DE SERBES> Théâtre d’Agric., VI, 26.

Annonceur. Celui qui annonce. — Si ! l’y souvint du corbillon couvert Qu’Aglaure al.rot de main prophane ouvert, Lors qu’elle veit par deso. beissa.nce L’enfant lequei. sans mere print naissance ; Voit en apres qu’au celeste annonceur Elle est ingrate, et ingrate à sa sœur. MARtliT, Liv. II de la Metamorph, — Les autres disoyent : Il semble estre annonceur de nouveaux Dieux, pouree qu’il leur annonçoit Jesus et la resurrec tion. CALVIN, Bible françoise, Aces des Apostresi 17 (LXII, 842). — Comme royzeau de procligé annonceur, Du blond Troyen fidele ravisseur. Du BELLAY" Vers liriques, 15. — Et jamais au sommet quand la nuict est obscure, Les Chouans an, l nonceurs de mauvaise adventure Ne s’y vienn6n1 percher. R 0. N SA RD, ECkete 3 (III, (108). — De’faux Predicants de mensonges, Annonceurs 4 leurs nouveaux songes, Le Royaume est deshabité. ! BAÏF ! Ire Salutation. au. Roy (V, 258), — Ayant ouy parler des grandes et excessives cruautez quEi cest annonceur de nouvelle religion exerçoit par. tout où il passoit. TnEvi..r> Cosmogr, , IX, 16. —. J’ay opinion que si durant le regne du grand Roy François quelqu’un fust venu à predire ce qui depuis est advenu, qu’on l’eust assommé, comme un annonceur de mensonges. LA Nou Ee Disc. pal. ee mil, , 2.

Annonchalir, v. Anonchalir.

Annonciateur. Celui qui annonce. — Il y en a aucuns qui, encor qu’ils conoissent qu’elles sont grandes, si les font-ils tousjours tres-petiLes, quand ils vienent à les apIiquer à leur patrie, tant pour la charité qu’ils ont envers elle, que pour ne vouioir estre annonciateurs de tant de maux. LA NOUE, Disc.. pet, et mil, I (p. 26). — Le pape est un grand annonciateur de l’Evangile. Pp. DE MARN[X, Di/fer. de la Relig., I H, 4. — Simples annonciateurs, ministres, herauts et serviteurs. ID., ib.> I, iv, 13. — Afin de pourveoir son Eglise de ministres, tesrnoings et annonciateurs (le la Doctrine de salut. In., ib, , I, iv, 14.

Annonciation. Annonce. — J’en voys nommer aucunes qui… volontairement ont, receu la mort, bien que sur le coup’annonciation leur soit fort amère et OdieUSFC. RRA NTÔNIE, des Daims, part. II (IX, 453).

Annone. Le bon des cribleures est nieslé avec liannone, qui est le bled du grossier ordinaire composé de toutes sortes de grains, O. DE SE/1.1tI.:4, Théâtre d’Agric., VIII, 1. — Le Bis est pour le grossier de la famille et manœuvres, qu’on fait de l’annone, qui est composition de toutes sorte.6; de grains. ID., ib..

Annotation. inventaire de biens saisie. —