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ALLER
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aille. Maurice Scève, Microcosme, I, I, p. 25. — Mais où qu’il vuise le Roy Son. mal traine dedans soy. Poemes, L. III (II, 141). — Tout te soit, Hanri, fa.vorable partout An se long voéia.j,’é l’ivêr adousi D’un nouveau printans la vigueur clavant —toè Iirrâze répandant. Baïf, Etrénes de Pioézie Pransoke. Au Roê Poulogne. — Au paravant que ce fleuve Iroise rendre son tribut à la intii Oceane> plusieurs autres petits se (les-orkge.nt dedanS. TH EV CoSiee..ogri.„ XV, 12.. —’ay crainte que quelqu’un rne voise deceler. — ? rayez aucuns Lesmoins qui en puissen.t parler. R.. GARNIER, la Troade, 703. — Car quelque part de la France qu’il voise, Il trouTirrera. toujours un peu de noise, V.A_UQUEL1N DE LA FrusisAY-E., Satyres jrançoises, Chiverny. — Ne voisc au bal qui n’ayme.ra la danse, Ny au ba.nquet qui ne voudra manger, PIERAC1 Quatrains, 105.

3e pers. du plur. : Je. ne voy poirit qu’un Sainct Gelais, Un Ileruet, un Rabelais, Un Brodeau, un Seve, un C’happuy Voysent e.scrivant contre luy.. M’ARDT., Epistres, 51. — 11 n’est pas dit (certes) que tous donneurs Voysent cherchant (pa.r tout) les deshonneurs, Et n’est pas dit que Ies dames qui prenent Font toutes mal, et qu’en prenant mesprenent. Marot’, Elegies, 26. — C’est celle que j’ay desirée… Les meurs de l’un à l’autre plaisent, Conviennent bien. _A_1J dia_ble voisent Ceux_ qui m’en veulent desgoûter, DE$ PeRIERS r A n.deld I VI. 2. — Qu’ilz voise.n.t maintenant crier contre la congnoissance des langues : par l’ignorance desquelles ilz s’abusent en une chose si facile et manifeste. CALviN, Inetit., XIII, p.705. — Si jamais je ray dit, Que je sois écondit Du bien je repose : 7k-Ies desseins, mes discours Me voysent 211 rebours De ce que je propose. Baïf Amours de Meline, L. I (I, 85). — que tant de g-ens morts pour riostre franchise Se plaignent aux tombeaux de nostre couardise ? Et que les Peres vieux voisent disant de nous, Ceux-là ont mieux aimé, tant ils ont les cce-urs mous, Honteusement. servir en dementant leur race, Qu’armez pour le païs. mourir dessus la pla.ce ? I-1. G Ail-NIER, Cornclic., 105.. — Quelle raison de diversité trouvez vous que trente ou quarante Juges voisent exercer Justice au pays dont ils ne sont natifs ny originaires ? DIT FAILl Contes d’Euira-pel, 9. Aller, substantif. L’a.ction d’aller. — Qua..nd il s’en va son aller —nous despite ; Quand revient, cha.scun est conforté. MA.RoT, Epigr., 141. — Vous suppliant que par rrion _Apostolle 11 plaise a. vostre haulte magniffIcence rie me donner aucune ccingnoissance. De vostre. aller, ou bien de la meure. EL rk’Ainnoisr. :, Epi, stree Veneriennes, —Il Vasseure de m’envoyer a.ffin que tu con-sentes ton aller. _A_. SEV1N„ trad. de : BOCCACE,. ie Philocope, L. II, 29 ro,. — Quand bien je y fusse allé, mon aller n’eust rien préjudicié vostre service. Mck ? auc, Lettres, 14. — L’occasion de son aller seroit encore_ trouvee plus juste, à cause qu’il n’y alloit pas pour faire la guerre à ses citoyens ny à son païs, comme faisoit Themistoci es… A M Y OT, Alcibiade, 3 7. Allure, port, manière d’être. — Tantôt sa. doui… bouche et 5011. divin parler, Tôt son Corsa.ge tantôt son bel aller. Baïf., Amour de Francine, ii. 1 1, 181). — Ils (lient que ce sont gens mornes, sans esprit., qui n’ont grace aucune à parler, une voix rude, un aller pensif, un visaige de mauvaise rencontre, LouisE LABÉ, Debat fie Folie et d’Amour, Dise. 5. — Son ris et son regard et sa parole pleine De merveilles n’estoient d’une nature humaine : Son front ny ses cheveux, son aller ny sa main. RoNsA RD,..çur la mort de Marie, Elegie 0, 222). — Tousjours au cueur Francus luy revenoit.., Et quelle Nt la. douceur de sa grace, Quelle sa robe, et quel fut son parler, Ses doux regards, sa taille el son aller, Id., Franciatie, III (111, 104). — Ostez vostre beauté, ostez vostre jeunesse… Cet aller, ce parler digne d’une De.e.sse. Sonnets Four Helene, 1,. 31 (I, — L’aller legitime est un aller froid, poisant et contraint : et n’est pas pour tenir bort à —un aller licencieux et effrené. MoNTAIGNE, I, 22 (f, 143). — Aux arnitiez communes, je suis aucunement sterile et froid : car mon aller n’est pas naturel, s’il n’est à pleine voyle. Id., III, 3 (III, 285). Les allers et les venirgi Les allées et venues. — [Dardanusl espia tant les allers et venirs du Roy Jasius son frere… que finablement ledit Dardanus le trouva. à despourveu. LuiAIRE DE BELGES, I, 14. — 11 me suivit diligemment sans mon sceu, espia rnes allers et mes venirs. Id., ib., 1, , 26. leng aller. A la longue. — Le temps.(pour —vra, y) effa.ce toutes choses ; long aller mes tristesses encloses Effacera. Tg R T Elegies, la. — mais pensez-vous, par une morte cendre, Et par —vouloir tousjours fuïr et faindre, L’honneste fin que je veux entreprendre Et l’heureux feu. au /ong aller estaindre ? MELVii DE SAINCT-GELKYS ŒUY.. poét, , 63. — ITalensi leur osta tous leurs enfans masles moin.dres de quatorze ans, qu’il confina en diverses villes du Levant… alln qu’estans distraits de la veue et cognoissance de leurs peres, meres et parents., ils ne recongneussent, au long aller, autre pere commun d’eux tous que l’Empereur. fil PA.SelER, Rech-erches, 17 8. — De cet ordre s’en ensuivit au Iong aller un desordre. Id., ib., II, 16. — 11 est impossible que d’arrivee nous ne sentions des piqueures de telles irnaginations : mais en les maniant et repassant, au long aller, un Ie, s apprivoise sans doubte. Mo NTAIGNE5 I, 19 (I, 92). — Sans pouvoir arracher un seul mot de verité de ceste gent corrompue, combien q-u’au long. alle.r tout soit. seu. Du FAILe Cornfee d’Eutrapel, 30. Ait plue long aller. plus tard. — Le P. Recteur de Chambery me dit que Pexpedition de son proces vous estant recommandee, il l’aura ou demain ou, a ; t plus long aller, passé demain. St FRANÇOIS DE SALES, Leteree, 770. Au. lori aller, _Au pis aller. —Vous sçaves quelle querele vous soustenes, et a.0 fort aller que le fruizt de nostre victoire nous est reservé ; au ciel et ne nous peult faillir. CALVfN, Lettres, 3146 (XVII, 704). Az/ enjeux aller. En rnettant les choses au mieux. Les fideles ne pouvoyent gueres bien esperer pour le temps advenir, et au rnieulx aller, il sembloit fust impossible que jamais ils fussent restituez en l’este duquel ils estoient decheus. CA_LviN, Exposition sur le ps. 87 (VIII, “R2), Bailler l’aller et venir. Donner un double coup. — Elle Iuy court sus avec ses deux patins, à chasque main le sien, et flic et flac, en lu-v baillant son aller et venir. Les Fanjareg deg uie Rckn-temps, p. 82. Ne gagner, n’avoir que l’aller pour le venir. Échouer dans une entreprise, perdre sa peine. — Ne prendre. Veiller que poter le veni.r% N’obtenir aucun avantage. — A Passault de Cogny en Piedmon I.. ceux de dedans… resisterent tellement conlvi. le Viclasrne (le Chartres et autre, s François qui ef.. : itoient devant, qu’ils n’y gaignerent que 1-aller pour le venir. Thevet, Cosmage, XIII, 12. — Au premier de l’an, y eut une intelligence dans