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ALLEMANDIER
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Allemandier. Amandier. — Je consideray aussi, que le Souverain avoit donné chastagner de sçavoir a.rtn.er et vesiir son fruit d’une industrie et merveilleuse robe semblaidement le noyer, allemandier, et plusieurs autres especes d’a.rbres fructier… PALISSY, Reeepte verilable, P. 85i Allemarche. Nom d’un arbre. — Chesnes, saulx, fresnes, alleinarches, ormes, plaines, fouteaux, peupliers. LnytkinE DE BEL.UESI Illustr„ I, 28. Allemeliet Allengourir, Allenteri Allen-tir, v. Alengourir, Alenler, Aller. Aller par mort. Mourir. — Vous avez en ces cartiers la maison d’un Grec, lequel… est allé par mort,..SALrAT, trad. cl’HÉHoDoTE, IX, 116. S’en. aller ba-s. Tomber, disparaitre. Qu’est-ce qu.e leur est purgatoire, sinon une peine que. souffrent les a.mes des trespassez : en satisfaction. de leurs pecliez ? Tellement que si on oste la phantasie de satisfaire leur purgatoire s’en va bas. CALvt ? i, Insiit., V, p. 350. N’y estre allé ni venu. N’y rien comprendre. — Ceux qui ont glosé, que ç’a esté’à cause de Pimmola.tion d’Isaac, n’y sont allez ni venus comme ces Rabins des Juifs ont. phantastiqué. CALVIN, Setert, sur le Deuter., 99 (XXVII, 295). Aller au deoilmr.. Venir à_ l’esprit, — Il m’alloit toujours au devant qae cecy estoit. u.ne cautelle du marcquis ; sçavois à qtii j’aveis affaire. lielornuc, Commentaires, L. III (II, 78). — m’altousjours au devant qu’il m’en adviendroit ce quF ! m’en est advenu, et que ce gouvernement ne mil’a.dmeneroit qu’envyes et hay-nes. ID, , L. V (III, 69). Impersonnellement, ou disait : il pa bien ou mai à qqn. dans le sens où nous dirions que que qu’un e.ia bien_ ou mal. — Et puis, pauvre baudrd, et comment t’en va, que te semble de ce traitement. ? RABELAts,), 7’, 7. —Mais —vien Janne, je te prie, Va L’il bien à. nostre Antoinette ? —Monsieur, entrez en la sallette, Vous la, trouverez bien en point.. Belleau, la ReConnitet V, 1. pa. de bon. L’affaire est importante, il y a un grand Intérét en jeu. — Il y va de bon : il est qu es Lion la quelle de ces lettres doit estre payée de tant de sieges, battailles, blessures, prison.s services faits à la. couronne de France, par ce sien fameux connesta_ble. Mo NTTA.icTsE, I,. 46 0, 383). — Leurs favorits regardent à soy, p]us qu’au maistre. Et il leur va de bon : d’autant qu’ô. la verité, Ia. plus part des offices de la vraye amitié sont, en.vers le souverain, en un rude et perilleux essay. In.,’11, 13 (IV, 228). Cela eha bien, (Formule de refus.) — Nous avons a.ccousturné de dire, Cela va hien, ou, bon prou luy Mec, quand nous ne voulons point de quelque chose, ou que nous ne l’acceptons point.. Amyot, Commeni il faut lire les pones, 6. Aller, formant line périphrase verbale avec mourir : = mourut). — Endernentiers, Nordebert, lieutenant du Duc Pepin Heristal, Prince du Palais, alla. mourir. LeiliTAIIILE DE BËLGES, 3, — Ce pend.ant que ces choses se traitoient, le Roy Clotaire alla mourir. ID, , ib. — Qui est. rnorveulx si se voyse inoucher. Marot,. Ballades, 2. — Mais, la.s Si tOSt qu’elle eust jecté sa veue En contrebas, la povre despourveue Va veoir au pied de la tour, desciré Contre les rocs, son aray desiré, Id., Leander el hrero. Aller, formant Une périphrase verbale avec le participe présent (aller accusant = accuser), Ordinairement, cette périphrase exprime une idée de fréquence ou. de continuité. — Il est tout manifeste Que dedan.s contre. ton vueil celeste Est deffendu qu’on ne voyse allegant liebrieu ny Grec, ny Latin elega, nt. Marott Episires, 42. — Amour duquel parlant je voys faict en vous langage et voix Pour chanter çes haultes louenges. Id., PS. de David, aux Da.mes de France. — Il ne veult pas qu’on lei…Toise accusant De lasche cueur. FR. HABERT, trad. d’HoRAcE, Satyree„ 1, 2. — Si des saincts yeulx que je. vois adorant Vient mon ardeur. Du BELLAY, l’Olive, 40. — Que Ton voyse sautant, Que lon voyse blutant D’un pié ilbre la terre. Id., Vers Lyriques., Ode 8, du. Retour du. Printemps. — Se donn.e garde un chacun regardant, Que ce portrait ne luy voyse dardant. Un feu si cha_nd qui lu.y cuise da.ns Baïf, Amours de Aldine, L. (I, 42). — Je n’entendrois le cry du peuple lamentant QU’On voise sans propos ses inaisons abbatant. Du BELLAY, Jeux Rusligues, Hymne de la Surdité. — Si que cent ans n e puissent voir le jour, Qu’il laissera nostre François sejour, Ne l’an centieme en soy Se retournant, Son regne heureux pas ne voise boumant. Baïf, NemeS, L> VIII (II, 4, 06). — EL d.e quoy est-il si méchant ? A fin que je SaCha.lit. 11).5. Devis cies Dieux, 4 P01/11 convaincre la foiblesse de leur raison, il n’est besoing d’aller triant des rares exemples. Montaigne., 12 (II, 163).. — C’est. prester à. la lettre, d’aller attribuant Ce grand effect. à quelque ordonnance, sans l’intelligence, consentement, et discours de qui le produit. In., ib.. (II, 192). — Aya.ns plumé nn. chat.ion vif, ils alloyent le nommant l’honu-ne de Platon. Id., ib. (11, — Je voyois evidemment grossir et croistre les advantage du subject que j’allnis desirant. I D-5 ib. (11, 333). — J’ay comme eux interest de venger Ie sang d’Hector sur les Grecs, lesquels iLs vont favorisant contre moy, Io., II, 36 (III, 191). — Comment est-ce que l’on vous nomme ? — On trea.ppelle Olivier Galla.nd. — Et comment va-on a.ppellant Vostre père ? JEAN Go-D À Fl. D tes Desguisez, IV, 5. — Le hien que j’ay perdu me va tyrannisant. REGNIER, Plainte. S’en aller, lii.1/47i d’un substantif, d’uri adjectif, ou d’un parlidpe, indiqu.e que lo sujet est sur le point. d’arriver, arrivera forcément. bientôt à l’état indiqué par ces mots. On peut traduire par va devenir, sera bientôt. {Devant un substantif.) — Les Angloys s’en vont bons danseurs, Les Allemans tien.nent mesure, Marot,. Episires, — Nous avons force traitez qui nous aprenent com.ment il faut uzer sens mental Ouy, c’est le sens menteu.r et requivocque des Jesuites, desquels vous vous en alez disciples, si Dieu n’a pitié’de vous. AuniG : r.. ; i, le reducee (II, 104).. Geneve s’en va un bon abric, toutes choses considerees vous y estes aimé et honoré. In., Lettres d’affaires personn„, 8.

(Devant. un adjectif.) — Se doubtant bien que le roy ny la royne ne veullent point changer de relligion, et que, s’en allant le roy grand, comme il faict, il voudra extirper la kur. Morinuc, Lettres, 137_ — Les Ephores voians que la ville par ce motel) s’en allait deserte et depeuplee citoiens. Amyot, Dicts des Laredaem., Agésilas, 73. — Si 1, 7ous n’y prenés garde, vostre royauTne s’en va le plus miserable qu’il feint. jamais, au iieu. qu’il souloit estre le plus florissant. Mornuc, rommeniaires, L. VII (III, 457). — Ainsi sommesnous venus d’annee en armee en un si calamiteux esta.t, que s’il n’y est soudainement remedié, la France s’en ira demi deserte. La Noue. Disc. pol.