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AGRICULTÉ
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cole y met le feu. BEREAU, Eglegues, 6. — 0 Fortune inconstante I… 01 comme, sur le rond de ta volage roue Des peu sages humains tu Vcsbas et te joue, L’agricole faisant empereur quand tu vous, Et faisant l’empereur aller aprés les beufs. Id., Complainte de France. — Ainsi en somme est H de tous mitres affaires de mesnage, ausq-uels le prudent Agricole pourvoirra par SOU bOn sens, selon les circonstances. O. DE SERRES, Thagre d’Agric.., 1, 7. — C’est le moyen descrit par Columelle, duquel se servoit MarÉ..-Columelle son oncle, sçavant Agricole, pour rendre fertiles ses terres à grains et SOS vignes. Id., II, — Le sçavant Agricole n’attendra ta.nt à. fumer ses terres. Id., ib., I 3. — Plusieurs des Anciens Agricoles… ont escrit Jes Abeilles s’engendrer de la corruption du taureau. ib., V, 14.. Agriculté. — [La. Mort] Agricultée, advortée, asso WEI. A ne. Poés. franç.., X11.1, 392.. Agriculteur, — Le bon agriculteur doibt souvent rega.rder si on laboure bien. COTErtE A T_Le trad. de. ColdUIIIIELLEI 4. — Ceux cy chargent fort la. terTe, dont ils sont reprouvez des plus suffisants agriculteurs. Id., ib.., 11, 10. — Celuy est inaulvais agriculteur, qui permet parrny ses semences croistre d>aultres herbes. ID.5 ib., 11, 12. Agriculture, — Le maistre ouvrier en vraye agriculture Hanta jadis an terrestre verger Arbres plusieurs, de fruict et fioriture Belles à veoir, et doulces’à manger. CRE.Ti Cham Royal (p. 16). — En tige et fleur, non par agriculture’, Verdure, odeur et couleur sans changer Porte le lys. Id., ib. 13i. 21). Agrieftement. Aggra-vation. — Par amplifie.mtion, et exaggeration, qui est agriefvement des cas perpetrez. Instit. du Prince, édit. J. Foucher, ch. 4. Agriffer. Prendre dans ses griffes, — L’Aigle outrageux… du d.roict chemin devoye… Tachant aulcun bel o : 11, 7seau agriffer Pour son pennaige a.0 sien noir attiffer Et se ennoblir d’a.utres plumes plus belles. /fric…Poé-..q. franç., II, 185. Saisir. — Ce pendant Beaurepas, comme plongeon nouveau, En. quatre coups de bras ea.pproche le basteau ; Il agriffe le bord et de la droite jambe, Aidé du flot de l’onde, à grand peine il en jambe. GA_UCRET, Plaisir des Champs, 1’Automne, Ch-asse du Loup. Agrifolium. Houx vert. — Genevres, Caddes, Houx, ou Agrifolium. O. DE SERRES,. Théâtre d’A gric V117 12. Agrimantion. Arpentage_ — Faire l’arpentement et a.grimantion des terres. Texte de. 1562, dans G., Compl. Agrimenseur. Arpenteur. — Cyre estoit Vaciller… Brute et Cassie aerimenseurs. RAB ELA151 II} 30. — Sont falotes inhibitions a tous agrirn.enseurs et autres, ne poser aucunes limites nouvelles, ou fossoyer In terre pour voir et visiter les vieilles, sans le sceu et consentement expres des tenanciers_ Cousi. d’Aouste, p.> 370 (G, , Agrimoine. Aigremoine. — Touchant les herbes, infinies especes y en a-il de distillables, dont l’on tire grands services pour les bonnes eaux_ qu’elles rendent, ! es principales sont les scabieuse, buglosse… agrimoine, plantin. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., VIII, 4. Agriotat Jus de cerises aigres. — Pour colorer le jus susdit, appellé Agriotat de trois QU quatre grosses Agriotes noires de maturité, en sera exprimé ie jus dedans l’Agriotat, dont il s’en rendra plus a, greable. O. De SERRES, Thicitre d> Agric., VIII, 2. — Le syrop, appellé Corniot, du TiOM de ce fruit, dit en Latin Cornia ainsi que celuy des agriote-s, Agriolat. Id., ib., VIII, 2. A.griote. Cerise aigre. — En. France on appelle Cerise le fruit qu’en La.rig-uedoc on dit, A grime, et la. Cerise de telle province est nommee en France, Guine.., La Cerise ou Agriote est plus aigre que douce, ,.. au contraire la Guine plus douce que _.’11.igre, O. rfrE SERRES, Théâtre d’Agric.., VI, 26. — Ce sont los Agriotes ou Cerizes aigres, dont est question. en cet endroit, plus propres’à con& que les Guines ou Cerizes douces, et plus recherchees polir leur goust aigret, salutaire aux febricitans. Id., ib., VIII, 2. Agripper. Accrocher_ — Ils y rencontrent La_rit de hannicrochempnts, tant diespines… qu’à chasque pas ils y de-meurent a.grippez comme un pendart à la corde. PH. DE YlAnrax, Differ. de la Relig., 7. Agrippeur. Celui qui attrape, qui saisit. — Lors Cerberus, le portier laid et noir, En abbayant nous ouvrit son manoir… Si ne fa_ut pas demander si reuz peu.r, Quand j"apperceuz un si fier agrippeur. Liutiii..TRE DE BELIG F.S5 2e Epistre de l’Amant ve.rd (III, 19). Agu, v.. Aigu.. Agua, v. A garer. Agueine, Agnelliette, Aguement, v. Ai-Aiguement. Aguerecy (peut-être pour agare cy, regarde ici). — Lors, pour adresser /es chiens A crier après je viens, En leur enseigna.nt la trace:Guerecyl aguerecyl Haul il a pa.ssé icyl Et autres termes de chasse. 0-AUCEIET, Plaisirs des Charnps, l’Esté, Chasse du Lièvre. Aguerriraient, Qualité de celui qui est aguerri, — Cette entreprise est d’autant plus facile que. l’aguerrimcnt des Espagnols et la vailla.nce des François seroient joinctes ensemble. GA_sP. DE TAv., liefé.rn.., p. 31 (G., Compl.). — Tout ne gist nombre, ains au bon ordre et aguerrirnent. Id., ib., p. 42 (G., Compl.). Aguerrissement Action de s’aguerrir, qualité de celui qui est aguerri. — Imbercourt renommé par sa prouesse et par long aguerrissement, D. SÀUYAGE5 H. de P. Jovio, I, 335 (G.1 Comp14, — L’a_guerrissement universel, auquel s’entretiennent toutes les nations de l’Europe. SULLY, (G., Compl,). Aguerroié. Ague.rri. — De leur cousté ny avoit que popfflaire et gens non gueres experimentez a la guere, et les ennemys estoient Ies plus aguerroiez de toute Grece, et qui faisoient mestier de la. guerre plus qu.e dauitre chose. SEYSSEL„ tra.d. de TRUCYDIEFE, VI, 13 (205 vo). Aguesteur, v.. Agueueme. Aguet. Action de guetter, de veiller, d’observer. — En (quel.. Aux aguets. — Tous les autres vellpes yeux d’Argus] Gardaient’Io, ? t. en faisant bon guet Demouroient tous arrestez en ag-ust ; En quelque lieu où Tut Y° la belle, Incessamment regardoit devers elle; Devant ses yeulx Yu tousjours il voit, Quoy que sa. face ailleurs tournée avoit. MA Ft. T 5 Liv. I de la Metam.orp.h. — Il avoit sa logette tout vis-à-vis de monsieur, lequel quidam. monsieur avoit un singe qui faisoit mille n’aulx au povre Blondeau, car il l’espioit