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gins de guerrel„ — Si lahouroit Paris autour de iuy [Hector], cornme font ceux qui assiegent —une grosse tour, et affustent leurs engins de tous costez pour lalbalre. LEMAIRE nn BELc : Es, Muer., I, 42. — Sur les aultres carracques qui estoient au grand port ciresserent des fustz pour mettre et affuster des autres engins. SEYSSEI" tra.d, de DIODORE, Ill, 28 (121 vcE). — mesme— alla faire affuster son artillerie. Rabelais, I, 26.

Ajuster. — Affustez voz besicles. RABELArs, Paneagr. Prognose., au Liseur. — Adonc nectoya tresbien de beau vin blanc le col, et puis la teste… et les afusta justement veine contre veine, nerf contre nerf, spondyle contre spondyle, Rabelais, 30.

Poster. — Ilz hau.lciont pour nous tirer là où j’avois affeusté noz harquebouziers.. MoNLuc, Coranzent., L. 1V 290).

Ordonner, disposer. — Si le mescomte du medecin est dangereux, il nous va bien mal : car il est bien mal-aisé qu’il n’y retombe souvent il a besoin de trop de pieces, considerations, pour affuster justement son dessein. Montaigne" II,:1) {Ille 219).

S’affuster, S’apprêter, se disposer. — Je voy ch.asque manœuvre S’affuter tout à coup diversement à l’œuvre, Qui jouer de la rame, et qui du gouvernail, Qui s’attacher au rnast, et l’autre à E. Pasquier, Jeux Poétiques, I, Elegie (II, 847). — Le gouverneur court à l’alarme. Les soldats s’afustent et crient au mare.h.and s’arrestast. Aubigné, Hia. Univ., XIII, 25, Aheuseé. A l’affût, posté, placé, — Icy l’arquebusier, de derriere un buis vert, Affusté, vise droit contre un chesne couvert De bisets passagers. DU BARTAS, lie’Semaine, 12e Jour. — Puis les picquiers bandez, teement affustez Qu’ils recevoient aux fers les corps precipitez. AuBLGNÉ, Tragiqu-es, V (IV, 211).

Affy. Confiance. Joyeulx il fut de 2e povoir.surprendre. Mais marry est sa_ servante reprendre De cestuy fait, veu que tant il l’amoit, Et en elle tout son affy a_voit. BOUB.DIGliÉe Pierre Fa ife ch. 27.

Affyner, v. Affiner 1.

Afie (il y a en grec un jeu de mots anchois ou sardine, et demeii ; zi sot). — Ils sont fort petits, et plus legers que des afyes. — Par Jupiter, ils sont bien afies et ignorans voirement. F.-MUTIN, trad. de LucrsN, le Peseheur, 49.

Afin 1, v. Affin.

Afin 2. Afin que. — Vous m>avez fait coin-me sotte nourrice., Qu’à_ son enfant (afin ne le ma.risse) Donne un cousteau, duquel souvent se blesse. IrE.B.kuy JULYOTI Elegies de la belle bile, I, 9. Comme voyons la digne humanité De ton cher filz en linge figuree, Afin sa mort nous soit rememoree. In., ib., I, 20. — Du premier rang en une monstre Desire estre„ afin Lu te monstre. In., ib., II, 7.

Pour afin. Afin. — Mais, pour afin de vous donner entendre Le poinct final auquel je veux pretendre, est besoin de vous faire à sça_voir Les grans honneurs iesquelz j’ay peu avoir. Anc, Poés. franç., VII, 156— Et, pour à fin que tout me pardonnez, En voylà. deux [escus] les plus _beaux qui soient point De tous les sept, que je vous mets au poing. Ib., VII, 192.

Afiner, Afineur, Afiquet, v. Affiner, Affineur, Atfiquet.

Aflac, v. Fiac.


Afleuré. Effleuré. — L’un et l’autre decoche à. la course dressee, Coulant d’un pied legier sur le sable afleuré Non merqué de leur trac. Baïf, Poemes, L. VI (II, 314).

Afluemment, v, Afilueminent.

Afoller, Afonder, v. Affoler 1, Affonder.

Afouchié. Qui fouille le sol a.vec Le boutoir. — San.gier ou Sanglier. Sa_u.va_ge, furieux… afo-uchié..3.1. DE L A PO 111’E Epithetes.

Afouler, v. Affoler 1.

Afranchir, Afriandir, Affranchir, Alirian-dir.

Africane. Tigre. — Aucunes sus leurs rochetz portoient pea.ux d’Arricanes, autres de Loups cerviers. HABELAis, Sciomachie 011, 402). — Je ne sçay quel plaisir avez prins voyans les Lions et Afriquaries (ainsi nommiez vous, ce me semble, ce qu’ilz appellent Tygres). Pantagr., IV

Afrodil, v. Aphrodi1e.

Afroidir, Afrontement, Afronter, Afronteur, Afubler, v. Affroidir, Affrontement, Affronter, Affronteur, Affubler.

Aftographe. Autographe. — Aristote semble tirer ses raisons et conclusions, non pas des livres sibylins, mais de l’aftographe du mesme Jupiter. LE PLESSIS, Ethique d’Arist., Préf. (G, , Compl., Autographe),

Aful. Vêtement. — Dieu que le Monde est estourdy ! Y luy fault bailler une espee Et puys un aful de Pompee. Abillé sera au plaisir, Sotties, III, 42. — J'ey congneu bru garnye dessus Qui d’un aful de monacus A faict abit qu’el portoyt bien, Et s’y faict la femme de bien. Ib., III, 89. Puis, sur le banc, sont les maistresses, D’aful de teste, et de habitz, — Aux doys dyamans et rubis, Tenans façons et tenans gestes Tant habilles et tant honnestes. Anc. Poés. franç.., XI, 49.

Afuler,

Afuste. — On commence à monter la premiere pièce [d’artillerie]. M. de Pecquigny estoiet dens l’afuste avec une petite lanterne qui seullernent pouvoit donner clarté au rouage..Mo N-LUC Comeneni., L. II (I, 55.

Afuster, v. Afiuster.

Alye, v. Afie.

Aga, v. Agame.

Agailiardir. Rendre gaillard. L’un tâche à. part au son de sa lourete Agaillardir sa camuse trompete. —VAUQUELIN DE LA FRES :’, 1-AYE, Foresteries, II, — Agaillardir et ragaillardir. H. EsTl ENNE, Conformité, Mots françois pris du. grec.

Agalle. Plante aromatique. — En sa maison, elle Faisoit parfuns, contrefaisoit storacq, ben. joy,.. Elle -u.ne chambre plaine d’alernbies, de fiolles, de barillets, de verres de terre et d’estain fais de mille m.anières. NICOLAS TRoYEsi Grand Parangon, Nouv. 51.

Agalloche. — La dizierne [pour divise a.-voit] une breusse de odorant Agalloche (vous l’appel-iez boys d’Aloes. RADELAIS5 IV, I.

Agarcler. Regarder. — Agardez, je dance des bras„ N’est ce pas signe que j’en sça.y ? Sonies, 111 139. — Voyez-vous, madame, ie vous serviray bien, — Quel mais ? disoit la dame. Agardez disoit la garse ; j’ay les talons un petit cours, je me laisse cheoir à l’envers, je ne