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AFFETTEMENT
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prodigues despenses. Des hommes de bort lieu se pensent faire aimer. Du Bit RTA s, L. IV. Celie qui craint de rire devant son mary, ou de faire quelque autre gayeté, de peur d’estre estimee allettee et effrontee,.4iLmY0T, Preceptes de mariage, 24. — „Pay une. Fille éventée, affetée, éfrontée. In" DES ROCIIES, Secondes Œupres, Dial. de Placide et &verbe. — Si quelque autre atettée en sa douce malice Gouverne son œillade a.vecq’de Partifiee, J}ayme sa. gentillesse. REG N I E Sat, 7. Encor’seroit ce peu si d’amour emportee Je n’avois à. son teint. et sa mine afettee, Leu de sa pa.ssion Ies signes eliTidans, (.. : ue l’amour imprimoit en ses yeux trop arclans. Id., Elegie zelotypique. Trompeur, fourbe, perfide, méchant. — Cy devant, Davus, ravois peur De toy, que fusses un trompeur, Comme on voit de ces serviteurs Assez affetez et menteurs, DEs PÉRIERS, Andric, III, 4. — C’est l’ordre general De voir une affettée Se trouver mieux traittée Qu’une ayant cœur loyal. MELis DE SAINCT GRLAYS, Chansons,. 3 (IL 221). Ils ont des la.ngues affettees, Aussi perçantes que poignards. TH, DE BÈZE, —PS, de David., — Et quoy ? ne crains tu point de me faire e.sprou ver Les abois mesdisans d’une langue affetee… ? P. DE CORNUe tEuv. poei, , p, 97. — Depuis qu’une langue afetee Une fois est envenimee, Impossible est de lieviter. Id., ib., p. 121. Aftettement. Gracieusement. Et prenions pa.r dessus tous très-grand plaisir leur voir porter leurs ja.mbes si gentiment, et démener et fretiller leurs pieds si aliettement que riens plus. D’UNTÔME, des Daines, part. II (1 321). Afetterie. Recherche de grâce, d’élégance. — Toute telle bande des I’dusiciens et min]stres des volu.ptez de l’Asie, qui surpassoyent en affetterie et plaisanterie les autres telles pestes, qu’il. avoit amenez quand et luy d’Italie, se glisserent en sa cour. Amyot., Anteine, 24. — Cynea.s…, n’y gaigna rien par ses présens envers les hommes et envers les fem.m.es, et encores moins par ses affecteries et beau langaige. L7HOSPITAL5 Reforen. de Justice, V1 (V, 2, 23). — Qu’elle ne parle point… si lentement qu’il semble qu’elle s’escoute, et qu’elle cherche quelque aftecterie en son langage et en sa. gra.ce. FRANÇOIS D’AMBOISE, Dial. et DeQis d-es Damoiselles, Il 81 ro. — Si elles les nient [les louanges qu’on leur donne], c’est avec. une telle mine et affecterie qu’il semble qu’elles veulent convier les personnes à. en dire davantage. Id., ib.> 83 vo.. — Voila les singeries du monde, non vrayernent telles qu’avez voulu figurer aux femmes, qui ne gisent qu’en quelques affecteries par nous recherchées pour complaire aux hommes, qui par leur puissance ont empieté une tyrannie sur nous, E. PAsQuip.n, Lettres, XVIII, 3. Déguisement de langage, paroles trompeuses. [Aristidesi estoit froit, reposé, consta.nt et arresté, qui pour rien n’eust devoyé du droit sentier de la justice, et n’eut usé de mensonge, d’al fetterie ny de tromperie, non pas en jeu seulement. Amyot, Aristide, 2. — Il [Philippide] n’estoit point fascheux, ny entaché de curieuse affecterie de cour. DeiiieteiuS„ 12. — Le magistrat_ clorra l’oreille aux menteries, affecteries, palliations, desguisemens des advocats. L’Hom-.Reform, ka Justice, VI (V, i06),

Affeuage. — Ce mot Affeu.age (pour lequ.el aucuns disent Affouage est de même forme. ESTIENNE, Diai. lang. franç., ital." e 325.

Affeuhler, v. Affubler.

Affeublir, v. Affoiblir.


Affiance. Confiance. Le bon sergent en luy print alliance, Et luy livra, sans nulle deffiance, Son bocqueton, son enseigne et sa verge. Bo uRD1GN.É, Pierre _Faifeu, 19.

Affiche. Piquet. — Ils trouvent, au logis, leurs conmpagnons levez, L’un pliant —un pannea.u, l’autre qui, d’une aiguille Propre pour cest effect. paib endroicts le L’un les affiches faii, bref, avecques grand soin Tout.se trouve apprestu dequoy 1’011 a besoin. Gauchet, Plaisir des Champs, le Printemps, Chasse du Renard.

Affixe — La lettre consone servant, d’ordinaire de composition et d’affiche a.ux noms primitifs liebrieux. LE LovElt, Hist, des Spectres, VII, 8. Cf. A/Pz e.

Afficher. Attacher, fixer. — Les indulgences tirent de l’armoire du Pape la grace de Christ en. certaine mesure, et l’a.ffichent à plomb, parchemin, et certain lieu. CALVIN, InStiÉ.„ V, p. 384.. Il nous fault donner de garde, que T10115 ne tombions en un autre erreur prochain : en lisant ce que les Anciens pour amplifier la dignité des Sacremens en ont honorablement parlé : tellem.ent que nous pensions quelque vertu secrete y estre annexée et affichée.. Io., ib., X, p.. 51)5. — Fay moy d’amour le saint temple aprocher, Et dignement paroy afficher De mon repos le travail pardurahle. lits AUTELS, Amoureux Repos, Invocation. — Lon rie sçavoit qu’estoient devenues les armes qui estoient affichees et pendues a.0 temple d’Hercules à Thebes. Amyot, trad, de DIODORE XV5 Qui prendroit un seau pour l’afficher à une letre où il n’y eust rien cleda.ns.„ voilà une fausseté digne de mort, CAI.V[N, rEpilre aux Ephesien.e, 12 (Ldf 393), — Il traitte„, des corps superieurs qui sont celestes ou affichez aux cieulx„ Loys LE ROY1 d’Aristote ct de ses œuvree, en tête de la tra.d. des Politiques d’AnTsToTE. — J’ai veu, dit-il, 1102 guidons Aux temples Puenois en dons Affichez. LL : c DE LA PORTE, tra.d. d’IloR.AcE, Odes, I 1115. S’afficher. S’attacher. — Cependant que je m’affiche ici ou là., je suis autant destourné de Dieu. Nous voyons donc qu’il faut coupper tous ces cordeaux qui nous retiennent. CALVIN, Serm. sur le liv. de I obi 49 (XXX111, 612), — Ceux qui disent, Je croi, et cependant n’ont point de Gertitude de la vérité de Dieu, mais seulement quelque phantasie : il est certain qu’ils sont comme ensorcelez de Satan, s’ils s’affichent (comme on dit) à cela., Id..5 ib., 98 (XXXIV., , i5). Affieheuse. — Cette mauvaise la n’est pas plus brave que vous, mais ell’est plus a.fficheuse, perverse, surprenante et opiniastre. St FnAreçols DE SALES, Lettres, 1006. Afficque, Afficquet, v. _Affique, Affiquet. Affidé. Rendu digne de foi. — Tout cela est deviner, et se vaut mieux tenir aux preuves certaines, et (comme disent les praticiens) affidées, FAUCHET, ilitÉigidiel„ I. — Et tu vats qu’un eontract d’une amitié promise, Jurée e.ntre les mains de nostre saincte Eglise, Non pas par deux tesmoings affidé seulemant, Ains par la rnesTne foy d’un public sacremant, Aie moindre vertu., n’ait la foy si certaine Que ces autres con/Tacts de quelque chose —reainel P. DE BRAClie Regrets funebres, Elegie 2. Affier 1. Assurer. — Il appete, je vous aille, Vous faire service et plais’ir GRINGORE, Seinci Lins, L. III (II, 96). — liz.martirent en plusieurs lieux Les Xrestiens, je vous allie. Id., ib., L. V (II, 176). — Alors, je vous affy Que j’heu bien