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bien et correctement parler. H. ESTIENNEb Precellenee, p, 913. — J’a_urois honte de porter la parole polir ce qui est ioy du Tiers-Estat, si je n estoy bien advoué d’autres gens de bien qui ne se veulent mesler avec ceste canaille, venue pièce à pièce des provinces. mat. Méru., Ilarange.le de 1711. Aubray p. 248. — C’est bien raison qu’on vous en loue ; Tout ce qu’advez fait. je l’avoue Et ne le desdis nullement. GRINGORE, Sainct Loys, L.. VIII {II, 285). — Ceste proposition ayant esté lette publiquement, le peuple l’advoua et. authorisa de merveilleuse affection. AnyoT, Pompée, 25. — Le roya advoué et trouvé bon tout ce que M. le mareschal avoit faict, et mauvais tout ce que j’avois faict. MONLUC, Comment., L. VII (III, 340)_— Les Rois mon travail ont loué, Plus que n’a valu mon merlie. Mais ! a recompeuse est petite Pour un labeur tant. avoué. Baïf, Mimes, L I (V, 42). —Je parie à vous, ô courtisans, Qui, comme seuls pindarizans, Prisez tant vostre jergonnage Et qui prenez à grand outrage, Si l’on ne vous veut avouer VUS nouveaux mots, et les louer. I-1. EsPriEruiî nia& die luring. franç. ital., Remntrance au.t autres riourtisans (I, 13). — La.ches… advoue cet usage [di. fuir] aux Scythes, et en fin generallement à toit gens de cheval. MONTAUGNE, I,.12 {I, — Pour n’estre continent, je ne laisse d’advouer sincerement la continence des Feuilla.ns et des Capuchins. ID., I, 36 CI, 290), — Les sçavants… ne cognoissent autre prix quo. de la doctrine ; et n’advouent autre proceder en noz esprits, que celuy de Perudition et de. l’art. ID., II,.17 (III, 54). — Me voyant froidement ses œuvres ad vouer, 11 les serre, et se met luy mesme à se louer. REGN1ER, se. 8. — Je fay des vers, qu’encor qu’Apollon les advoue, Dedans la Cour, peutestre, on leur fera la moue. ID-5 Sal. 15. Advenier qqn de qqch. L’a.pprouver de le faire ou de lavoir fait. — Vien doriques, mort… tu mas fait. trop grief outrage, en osant toucher la personne de mon treseher espoux… mais je te. le : pardonne, et tadvoue de tout, pourven que tu poursuives diligemment ta pointe, sans que je languisse plus. LEMAIRE DE BELGES7 Ltlustr., II, 21. — Puys rostre maistre nous advoue De tout ce que faisons icy. GRINcortE, Sainct Loys, L. VII (II, 234. J’advoue ceste Dame du tort qu’elle a l’aie ; car, puisque ung homme est aymé d’une Daine et la laissepour une auLtre, ne sen peut trop venger. MARC. DE NAV., Replats, 5 — Je vous prometz et. voue, Et du vœu que je fais la France m’en avoue, De vous bastir un temple, Du BELLA Y, Evocation des Die42. tutelaires de Gunes. — Ainsi tu penses vrais les vers dont je me jouer Qui te font enrager, et je les en advoue. RONSARD, ReSponee à quelque Ministre (V, 422). — Le roy m’a ad-voué de tout ce que j’ay faict. MoNLiic, Lettres, 145. Advoiier qqn de, Lui permettre de, — Le vray chemin qu’à tenir je t’erm)iarge Va de travers en curvature large… Daller par là, non par ailleurs t’advoue. MA ROT trad. du liv. Il de laMeamerphose. _ Combien que Dieu n’ait besoin qu’on le loue, De le louer pourtant il nous advoue, Et ne rejette en cela nostre foy. Du BELLAY, Sonnets à la Royne de — Sus, Mignonne, que l’on in’advoue De baiser encor’vostre joue. GREVIN, Jeux olimpiques, p, 87.’a’puer* de qqn, a qqn. Déclarer qu’on lui appartient., se recommander de lui. — Ce sont… enseignes de nostre profession par lesquelles nous nous advouons publiquement à Dieu, luy obligeons nostro Foy, CALVIN, 1718iii., X, p. 577, — Ceux qui ont osé escrire que le Baptesme niest autre chose qu’une marque et enseigne, par laquelle nous protestons devant les hommes nostre religion, ainsi qu’un homme d’armes porte la livrée de son Prince pour s’advouer de Iuy : Word. pa, % consideré ce qui est le principal au Baptesme. ID" ib., XI, p. 582. — S’ils vous demandent qui vous estes, vous respondrez ainsi Nous sommes serviteurs et subjects du seigneur Constantin. Et. je in’a.sseure que vous advouans de luy, duquel ils sont bons ai-us, ils ne vous feront point de tort. LARivEs, trait des FaEetieusesMais de STRAPAROLE, XI, 1. —Si belle n’est Iris qui de Junon s’advoue. P. DE BRÂcE, Hicrusalem., XVI. —Comme les gens de guerre qui s’avouoyent lui, se miroyent à ses inconstances, ses deux entreprises descouvertes par un de ses capitaines, i/ fut si hardi que d’aller la seconde fois en cour, où il adlimua tous ses desseins., AUBIGNÉe H jet. UnieF., VI I, 14. Advoyer, y. Avoyer. AlEaeidc. Semblable à Eaque, Juge, Grave, severe, rhadamantin, „. aeacide. Mi DE LA PORTE, spi motos. JEditue. dituies, gardien d’un temple> Sacristain> — L’hermite nous bailla une lettre adressante à un qu’il nommoi L Albian cama t, maistre)Editue de PIsle sonnante. RABELAIS V, 2. 2Egilope Sorte d’ulcère de l’œil— Le plus petit [os] est situé au grand Canthus de l’œil, dedans lequel est un trou allant au nez, sur lequel est une glande, à laquelle se fait l’Egilops. Ams.R. PARÉ, IVe in Sorte de graminée. — Plus leurs est contraire et ennemy, que ne est.„. fEgilops à ]’Orge_ RASELAISs III, 51..2E1ai, Vol. — IRien ne te sert d’un Gelai vaga.bond Avoir tenté les maisons aerees. Luc Dt LA PORTE, trad. d’HollAcE, Odes, 1„ 28..1Etee. Mouvement de l’aile, coup d’aile, vol. — Ciré par Part Daedalée Il se fie à Pa.eleron, Pour des eaux au bleu giron Daller le nom d’une aelee. ID., ib., Odes, IV, 2. — Les Marries du chef suant, L’orde fumée rouant, Tremblent à tartes aelees. ID., ib.> Odes, IV, 11. lEler, y. A filer’…Emorrhoide. Sorte de serpent. — Pour tout ce jourdibuy seront en seurete de ma sallive Aspicz > r Ascalabotes, jEmorrhoÏdes. RABELAIS, 1V, 64. 2Einuler, v. Emeder. JEneidess Eneides. lEolopyle,.2Eolipee. — Le vent punays„ qui en sortoit comme d’une magistrale iiEotopyle. RABELAISt IV, VI.—.."Eolipyie. Porte d’iRolus. C’est un instrument de bronze clous, onquel est un petit pertuys, par lequel si mettez eau.e, et rapprochez du feue vous voirez sortir vent continuellement. ID., IV, Brieive.Declaration..2Equarble, v. Equable. Rquanime. Équitable, impartial. — N’estant possible de plaire à tous à la fois, j’ai estimé qu’il se fallait régler aux meilleurs et n’attendre pour juges aequanirnes de ma louange que ceux qui l’ont méritée pour eux. ilikuriiÉ, Bise. Unw., Préface> — L’empereur, a.equanime en toutes choses, ne voulut, rien irriter ni au dehors ni au dedans, In., ib., II, 21. — ? rie voici donc. à vous, aequanimes lecteurs, avec la liberté’d’unir mes jugemens aux vostres+ ID., ib., XV, Appendix.