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Reistres, lesquels nous avons jà liant de fois ado mestiquez entre nous, à. nostre trés grand dom-mage.. E. PASQUIER) IrettreS I, 6. (En parlant d’une plante). Aujourd’huy le ser- pollet est si commun._ qu’il n’est ja. besoin de l’adornestiquer pa.r les jardins. Du PINET% trad. de PLiNE, XX, 22, dans Delboulle, Notes lexi- cokgiques. S’adornestiquer. Se rendre familier. — Le cardi- nal… se reconcilia avec Sigismond. S’estant a_do- mestiqué, persuada à. son cousin d’ouyr messe tous les matins. AuRIGNÉ, Hist. Univ., XV, 16.. S’établir. — Nous vous supplions de n’obeïr tant aux_ cormna, ndemens du Ro-y qu’à nos prieres, et —vouloir retourner és lieux dont sortites pre- nkierement pour vous adomestiquer aux nostres. E. PASQU1Elte ifireCherdheS t 9. Sladornestiquer de.S’établirda.ns, se fa, miliariser vec. —Les Sa.xons estoient aussi bien que les Fran- çois eii terre marescageuse, toutes fois n’estans at- tenans du Rhin nesepeuren t si facilement adornes- tiquer de la Gaule, comme firent ces braves Fran. E., PASQU ReChereheS, I, 6_ —Voyant toute la. Saxe… siestre reduitte sans esperance de respit sous l’oheyssance de l’Empereur Charlemagne, Je vint trou.ver Atigny, où aprés avoir esté ares- tionné, il luy fit le serment de lidelité. Et corn- mencerent deslors fuy et sa posterité. s’ado- mestiquer de fa France. ID., ib., VI, Adonel Adoncques. Alors. — Quand prin- temps fault et l’esté comparoit, Moncques l’herbe en forme et force croist. MARoT, Egiogue au Roy. — Mais un ministre appelle. ut nommi. celle Que veult le juge : adoncques s’avance elle. 111., l’Enfer. — Or se mussoit Christine en ung rocher 1.)es Saxonnoys, duquel saillist adoncques Aussi entiere et belle que hist. oncques. ID., le Balladin. — Quand quelqu’un est amené à la vraye congnoissance de son peché, adonc il com- mence. à le hayr et detester. CALvirif, histit., V, p. 301. — Sainct Paul interrogue ses Disciples, s’ilz ont receu les gra_ces de l’Esprit, le.squelz respondent qu’ilz ne sçaivent que c’est. Adonc il les baptige au mn de 3esus. ID., ib., XI, p. 621, Adoncques tint Juppi ter chapitre generat R A-HELA1Se 1115 12. — Adoncques tous perdirent leurs coingnees. ID., IV, Prologue, — Et si tort m’enflâmoit Adonques son amour, qu’encor je m’en estonne. BA"iF1 Amour de Francine, L. II (I, 172). — Adonques, mais trop ta.rd, il se repentira D’avoir creu ce trompeur, ID., ib., L, IV (I, 22). — A-ta.nt teut la Nuit et le Sommeil adong Couvrit son chef d’un voile autant large que long. RoNsAnD, Hymne de Vilyver (1V, 333). — Puis quand toute leur armee estoit rengee en bataille ’à 1a. veue de l’ennemy, le Roy adonc sacrifioit aux Dieux une chevre, et qnuand et quand comman- doit aux combata.ns meissent tous sur leurs testes des chapeaux de fleurs, AmTorr, Lycurgue, 22.— f Fabius] allait disant que eestoit adonc que les affaires e.. ; toyent en plus gra.nd danger, et que la chose publique couroit plias grande fortune que jamais. ID., F érie Maximus, 2& Adonc, s’api- percevant de son erreur, elle plaindra_ son temps consommé en vain. LARIVEY1 le Fidelle, I, 6. — Adonc se perd le laict, le suc de sa. poitrine. Ar- BiGN les Tragiques, I (ni, aa). Adonc la raine… se lève. de sa chère, ID., Hist, Univ., IX, 3. D’adorec. D’alors. — Iceluy Roy Bavo… estoit grand Astronomien, Magicien, et Necromancien : dont il ne se faut esmerveiller, Car cen treuve que les Princes dadonques’nettoie : nt tort leurs estudes en telz sciences. LEMAIRE DE BELGES, 19. — Je ne puis bonnement.. que je ne regrette ces nostres jeunes ans, au moins la façon de faire de— adonques, beaucoup differente et rien ne sem- bla.nt à celle de present. Du F.A1L,. Propos rus- tiques, 2, — La. nation des Cariens a esté la phis estimée diadonque. SALIAT, trad. d’HÉrtoDoTE, 171. Le temps diadonc. — Pour ie temps dadonques regnoit au païs de Thrace.. un grand tyrant et horrible geant nommé Lycurgus. LE MAME DE. BELGEs, 11.1u4tr., I, 7. — Jupiter Celte… estoit tresriche et trespuissant en bestial, et en pastu- rage. : laquelle chose estoit l’avoir des Princes du temps d’adon.q. ib.„ 9. Ju, 5-que9 adone. Jusqu’alors. — Laquelle.. ne laissa toutestois de faire tout. devoir de monstrer apparence de l’amour caché jusques ado.ncee au plus profont de son. cœur. Comptes dei monde ad-ventureux, 39. Descidone. Depuis lors, dès lors. — Si en bus tant [dellea.0 du Léthé], que pre.sque je rus yvre Et desadonc n’euz vouloir de revivre. LEMAIRE DE BELGES1 2e Epistre de l’Aman, Verd. — Par- quoy Phebus l’a.rbre ayma dèsadon.c ; Et quant : eust mis sa dextre sur le tronc Encor sentoit le cueur de la pu.celle Se demener soubz re.scroree nouvelle. MARCITI trad. du Liv, I de la. Metamor- phose. — Mais las ! tou-nuds et sans arrnes quel- conques Nous rechignons en naissant, desa- doriques Montrant sentir par nos cris lamentables Que nous naissons pour vivre iniserables. BAÏF ! POOMe$ Liv. I (II, 37). — M : ais quel est l’élernent qui des-adonc à. l’œil Ne rnontroit son ennuy pour nostre commun &Len ? ID., ib., Liv. VII (II, 36M_ (OrthogTaphe). — Tu diras selon la. contrainte de ton vers, or, ore, ores, adoncq, adoncque, adoncques, avecq, averque, apecques, et mille a_utres que sans crainte tu trancheras et alongeras ainsi qu’il te plaira, RONSARD, Art poetique trançoys (VI, 460). Adonln {adj. tiré du nom propre.Adonis)e — Cheveux. Testonnez… blonds, adonins, perruquez. M. DE LA PORTEi Epilhetes, 80 vo. — Damoisekg, Musqué… parfumé, adonin. ID., ib., 104 vo. Adonner. Donner, abandonner, livrer, consa- crer. — Pour la terreur d’un tant subit esclandre Fut l’humain. genre a_sprement estonné, Et tout le monde à horreur a_ddonné, MAROT5 trad, liv. I de la Metemorphose. — Encores que mon feu pere,. eust adonné tout son estude à ce que je proffitasse en toute perfection et sçavoir RfilinELA/S5 8. — Lequel tout son estude adonnon à. observer et entendre les inaulx et mi- seres d’aultruy. ID.., 11I, 25, — Mettons de ne point adonner ne les oreilles rie la langue à blasme, detraction. ou brocardise. CALvari, ’miel, 11, vm, 4B. — Il les tient sous la dis- cipline de la croix, afin qu’ils n’adonnent point leur cœur Ia cupidité ou fiance des biens ter- riens" ib., 111, xvin, — faillit tou.sjours addonner [l’entendement" à ce qui e-st le meilleur. AMYOT, PéridèS5 1. — "Elle [Pallas] addonnoit son courage A faire maint bel ouvrage Desur toile, et ene, or A joindre la soye à l’or. Ro NSAPID, la ChafiÉe (II, 72). — Aucunefois avec ses Darnoi- sefles… Tenon l’aiguille, et d’un art curieux Joi- gnoit. soye à l’or industrieux… Maisplus son ., ceur elle addonnoit a.0 livre, A la science. ID., Bocage royal (lit 267), — C’est pourquoy espi- sant les bouillons de mon ame Je cache mon des-sein aux plaisirs adonné. RÉGT, T1ERI Sett. 13. S’adonner. Se dévouer, se donner. — Chacun est en sentinelle contre luy. Si par fortune quelque