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(XXXI], &77). — Or voy dong quelle est ta foi- blesse, Po-vre Hom.rne, sans ton recteur, Et ta priere à luy adresse A fin qu’il te soit adjutour, DES AUTELS, Autre Dialogue moral, p+ 137. — Ayant. prié le grand dieu conservateur de son pais, de luy entre guide et acljuteur en ceste en- treprise. J. D $ VINT E MILLE y trad. de la Cyrropedie.„ VIII 1 (p. 318). — Car, puisque l’homme à l’homme est adjuteur, 11 luy est Dieu. Rimes de P. DE LAVAL, p. 30. — estoit leur acljuteur et bien-faicteur. F, BEETINe trad. de Lu ci E w Ti- mon, 5. — Un Propbete viendra des marelles d’Au.sonie Et le vray… adjuteur de co pays sera. ID., ib., Alexandre, 11. Adjutepesse_ — Je suis lernperiere des hommes et des Dieux.., fui suis appellee Juno., Quasi ju vans or es, Cestadire, adjuteresse de tous. LE-MAIRE DE BELGES, iliustr„ I, 3-1. — Maria, tu es adjuctrixe De ceux qui se adressent à toy. Anc. Pués. franç., IX, 192. — La Régente du bon pays d’Austriche, TrÈio fort propice a : u petit et au grant, Et de liaynault la réale tutrice, Vrave adjutric.e et auxiliatrice, Au povre, au riche es toit son corps sachant. Ib., XI, 95, — Celle qui fut tant bonne et gracieuse, Tant arnyable, honneste et specieuse… Des indigens adjutrice piteuse. MICHEL D’AMBOISE, EpitapheS5 137 ro. — Lutheriens tont voulu diffamer. Es- cripte tont nestre point adjutrice Des nau fragans, dont sont fort a blasnier. ID., Rondeaux, 14.9 ro. — Diane prerniere nee fui Lucirie et adjuirice à la naissance d’Apollo. PONTUS DE TYARD, trad. de l’Atrunrr de LE.o-ra 1-1F.D.piEu, Dial. II, p. 22’). Adintoire (adj.). Qui aide. Poursuyvant ta victoire De. vostre Roy, comme bras adjuLoire son honneur. J. BCI.UCUETi Epistres faind. du Traeerseur, 113, Os adjugoire. — Pres de reminence de l’os adju- toire. AMIBE. PARÉ., IV, 21. —A l’extremité d’en- haut desdites omoplates, lieras les os adjutoires, ausquels attacheras les focilies, et. par eonsequent la main. ID., IV, chap. complémentaire. (Subst.) Aide, secours, appui. —— La vigueur naturelle de ce noble corps,.. se voyant destitue° (IE ! tout adjutoire supericur et inferieur, cleffaillit en petit espace de temps. LEMAIRE DE 13ELCES, Couronne Margaritique (IV, 31). — Grace est un den du saint Esprit, dont la diffmition est telle Grace nest autre chose, sinon un commencement de gloire en nous, ou un Kijutoire duquel l’homme ha rnestier, pour obtenir beatitude. ID.., ib. (IV, S’a.). — Paris aussi composa un la y —plaisant et nouvellet, à maniere dan hymne, à. la louenge des Dieux et des eesses, en leur rendant graccs de leur adjutoire propice. 1D., Muer., I, 23, — Aux paroles vehemen tes du jeune Prince Deïphohus, le capitaine des gens de guerre et navires de Paris donna. grand Fultiment et adjutoiree, W., ib., II, 7. — Nous avons… de rostre part la forte main et hou adjutoire des Dieux immortels. ID., ib., II, 15. — Hélas, mon Dieu, mon adjutoire. Anc. Pnés. franç., X, 135. — La divine Sapience a la creation du monde dist qu’il n’estoit pas bon a l’homme d’estre seul ; pour ce luyfisc a.djutoire et ayde semblable a luy. P. DE CHANGY, Offiee du rnary, ch. 1. — Tant qu’a la fin par divin adj u- Loire Nous simples gens conduises en la gloire Qui est sans fin. JACQUES D’ANGLURE à J. Bouchet., dans les Epistres Mina.. du. Traverseur, 112. — Dieu la forma [la femme]. Pour l’homme, et puis elle qui sa forme a A l’homme fut baillée en adju- toire. J. Bouc I r T, Epistres tamil. du Traverseur, 122. — Pourveu qu’a Dieu on se vacille tirer Pour obtenir secours et adjutoire. ID., Episires morales du Traverseur, I x iv, Admeriter. Mériter. — Ce nous est grand feli- cité. D’estre levez si haultement, Sans que Payons admerité. Arec. Pigés. franç., X11, 201. — Affin qui vous plaise… avoir souvenance non arneritee de celuy qui est par debvoir et vouloir vostre tres humble tres obeissant subject et serviteur Gau- vain Candie. Li’Advi3emeiez a AUVIUN CANDJE3 Prologue, dans Lemaire de Belges, IV, 170. Admettre. Attribuer. —— Or, tous seigneurs de la France y esteient… Tant. que logis par tout on requeroiti.. Nul ne po-voit bien loger, sans grant mise. Donc la maison de Faifeu fut admise Et retenue à ung tresgros seigneur. BOURDIGNe Pierre Faifeu, 39. Admile. Le mot correspond, dans le texte la- tin, à inula, aimée. — Il nous dit qu’un Centile Av-oit subtilement enseigné la façon De confire en ce jus le marin herisson : Et lui de son cos Lé l’adroite et la roquette. HAHERTI trad. d’HoRAcE, Satires, II, 8 (Paraphrase. Adminicule. Appui. — Avecqu.es grande igno- minie de s’estre laissé succomber par chose si fra- gile que la femme, laquelle Dieu n’a creée que pour adjoinct et adminicule des hommes. E. PASQUJER, onophile., L. II (II, 171Y7. — Le glorieux chef d’œuvre de l’homme, c’est vivre à propos. Toutes autres choses : rognera thesauriser, hastir n’en sont qu’a_ppendicules et adminicules pour le plus. MoNTAiGNE, III, 13 {IV, 272). — Il n’y avoit point de plus grande preuve contre eux que les proeez de du Molli’avecques son frere, et revocation de donation à luy faicte… D’autre preuve de veue, et autres pareils adminicules n’y en avoit point. LE LOYER, Ilist. des Spectres, Adminiculler. Amoindrir.( ?). Aurora vient, qui la cicatricule Du diluculle, dyamet trie obstaculle Ernmatricule et la neigre maculle Ad- miniouil s, et fait cropir. fine. Poése franç., XIII, 387-388. Administrateur. Serviteur. — Elle soulage les sollicitudes du rnary, elle ministre et sert plus diligemment que charnbrierequelconque ou autre administrateur qui le falot pour loyer, mais la femme y va par seul amour. P. D E CH A N G Y, OffiCe mary, ch, 3. Celui qui donne. — Quiconque suent les admi- nistrateurs des Sacremens. Si FRANÇOIS DE SALE S, 1)e/.esse de la Croix, 111, 6. (Prononc,) — Leurs seigneurs, qui sont ami- nistrateurs de justice, n’i povoient vaquer à cause du trouble et empeschement de la guerre. Âne, Poés. frane., V, 92. Administration, Action de donner, ce qui donne,. — A un mesme sens reviennent aussi ces sentences : que la Loy est survenue, à fin d’aug- menter le peché et pourtant qu’elle est adminis- tration de rn.ort, laquelle produyt l’ire de Dieu, et nous meurtrit. C.A.LvIN, luit., ch, IIJ, p. 177. Administrer (intrans.). Servir. — Mille mi- tiers de serviteurs assistaient devant Dieu, et mille minons luy administroient. CALVIN, Serrez. sur le liç7. de Daniel, 1 XII, 59). — Toutes choses qu’il faisoit, l’Eternel les liaison prospérer entre ses mains. Joseph donc trouva grau devant son maistre, et il luy administroit. ID, , Bible fran- çoi, w, Genese, 39 (Livr, 61). (Tra, ns.) Fournir, donner. — Mes trescheres sieurs et arum es les belles Dryades… en contem-