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ADIEUSSÉS
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rien que de dire Adieu, et. feit tant qu’il se sauva à la ville de Varne. TuEVET1 Cosmogr., XI, 4. Adieu Fouquet. Expression employée au sujet d’une personne qui s’en va, — A la ixiesnie heure que leur bulle est depeschée, adieu Focquet, lei voilà à cheval pour aller visiter leurs brebis et voir eu n’y a point. de laine à tondre, PR, DE : MA R- Prix, Difier. de la Relig., I, [r, 9. La même expression s’emploie au Sujet d’un dommage irréparable, mortel. — Monsieur de fer, respondit celuy de terre, vous m’excuserez s’il vous plaist je suis un pauvre compagnon qui IL’ay brebis ny mouton : mals je n’iray point avec vous, car il ne faut que ! un moins de rien, ou demie cholere pour ine casser, et puis, adieu Fouquet. Du Fm., Contes d’Eutrapel, 2. — Voicy survenir les compagnons oport.untment et à [a bonne heure, qui revindrent tout bien à point Car s’ils eussent tardé encore tarit peu soit… ils eussent trouvé leur providadour pendu comme une an- douille, et adieu Fouquet. fa., ib., 22. — Ce vene- rable, afin de ne bourd.er et estre recongneu pour estourdi et ignorant qu’il estoit, elist mis… quel- quo vehement diagrede et laxatif, etuis, puis, adieu Fouquet, ID" ib., 24. Adieussés. — Trouverons nous pas des mon- noys ? Ouy, ou y, d’assez bien adieu.ssés. Sotties, III, 281. Adimancher. Endimancher+ — il fit mettre les manches rouges aux quatre chambrieres, et adi- mancher les quatre Curez. AUBIGNÉ, Funeste, II, 14. Adirance. Action d’égarer. — L’enclos où sont les secrets et excellences est environné d’un bord de trois pas de large, plein de l’herbe d’adirance, gui fait tout oublier à ceux qui passent par dessus. _BEROAIDE DE VERV1LLE„ VOyage des Princes fortune ; p. 326. Adirant. Où l’on s’égare. — Carrefour. Croisé, douteux, adirant, forchu, trivial, de.svoyant. i. DE LA Po RTE„ Epithetes. Adiré. — Devant vos yeuix, adiré Je viendrai nuicteux. phantasme, Luc DE LA Po RTE, trad. d’Hon.AcE, Epodes, 5, Adirer. Ëgarer, enlever. — Sans mesure parlent souvent Et ne savent qu’ilz —veullent dire ; Leur pensée est comme le vent Qui choses legieres adire. GniraiORE, teS Folks Entreprises, I, 82. adira A mot’mesure l’arc et la trousse, Dont finement il me destrousse. BAÏF, Devis des Dieux, 5 (IV, f — Hier ayans adiré mes bagues et joyaux, le sire Artile… retrouva le tOUt. LARi- VEY, trad. des Facétieuses Nuisis de STRAPAROLE, VI, t. — Le saint Graal, qui estoit une fiole plaine d’u.rs. baume si mirifique apres lequel les Cheva- liers erraiïs couraient, comme petits gars qui au- roient adiré. leurs vaches. Du FAIL, Comtes d’Euirapel, S’adirer. S’égarer. — [Son pore] la voyant re- trouvée, fut saisi dune telle joye, que de plaisir les grosses larmes luy couloient des yeux, et… luy demanda comme elle s’estoit ainsi adirée. LAM- VEY, tract. des Facétieubsies Nieicts de STRA PA o E, XI, 2. Adiré. É’garé, qu’on a perdu de vue, qu’on ne sait où trouver (choses, animaux, gens). — S’il advenoi t. par quelque grand accident, que tous les livres de l’Escriture fussent. perdus ou a.dirés, seroit-elle pour cela moins Sanctuaire de Dieu, et escolle de verité ? CEARRONy les Trois Ve- ritez, Ill, 1, Adv. — [La parabole] du Pasteur re- couvrant sa brebis esgaree, la femme retrouvant sa bague acliree. ID., Discours chresdens, Redemp- tion, 10. — Maintenant en cherchant mon Bé- lier adiré, J’ay veu les deux Bergers dans l’Antre retiré. RONSARD, Ectopies et Mascarades, Eci. 1. Voicy venir Benin, qui seul avait erré Tout un jour à chercher son }relier adiré. ID" ib., Ecl. 4. — Je ne veux phis aller où ma Nymphe sejourne, J’y pers tousjours mon cœur &garé qui la suit, Comme un bouc adiré qui le soir ne retourne A Pestable, et d’amour s’esgare toute nuit. Io., ib. — Mais faites mon commandement, Quelque rai- son que "on vous di ; Ou que leur geay, ou que leur pie, Ou que leur poule est adiree, Ou leur guenon est échapee. BAÏF, le Drave, II, 1. — Comme en Hyreagne une lyonne csmeue, Quand, cependant qu’en questo elle se rue, Le saut pas- teur ses pais a tirez De leurs taniers, les trouvant adirez, Single en courroux ses flans, son dos, sa teste De sa grand queue et rugist et tempeste. 1D., Poemes, L. IV (II, 178).. — Le pauvre mary trouvant sa femme adirée, la chercha de tous cos- tez. MABG. I E NAllfr.1 Heptant., 6U. — Je le tennis plustost [mon fllsJ pour perdu qu’a.diré. LARIVEY, les Escaliers, IV, 2. Adj accuse. Ce qui est situé auprès. — La Sei- gnorie d’Athenes, qui estoit alors grande, opu- lente, et dominante sur la Grece et a_djacences icelle. BuDél _Mei,. du Prince, il. Adjacent. Qui est situé pris de, — Les autres esleurent leurs demeures en l’Asie, et. empie terent les regions adjacentes la mer Caspienne. LE LOYER, Hist. des Spectres, ]II,. 13. Adjecter (s’). Se jeter. — Quelque foys advint u’un exain De mouches, je ne scat’pas quelles, Se adjecta en quelque lieu plain De miel espandu. A UDENT, A pol. d’Esope, I, 71. — Tin gros cor- beau vint s’adjecter sus elle Qui par becquer sa playe renouvelle. In., ibe, I, 97, — Un cerf pressé des chiens et chi veneur’adjecta lors cuydant estre lieu seur En une estable. Ise, ib., I, 153. — C.omme un aigneau estoit sur une roche, Un aire vint sur son doz s’adjecter. ID., ib., I, 16&. — un poisson d’eau doulce advint Que ce jour inesme en plaine mer Par fortune adjecter se vint ib., 1, 206. — Ils… sladjettent au pire, et tombans d’un vice en autres s’adonnent à larcin ! et ne s’aMtiennent des biens d’autruy, Ji DE VtNTEntriAA., trad. de la Cyropédie, , 1 (p, 211), Adjection. Addition. — Le vassal maintient n’estre tenu de servir son Seigneur qu’à la del- fence du Fief doniinant et Suzerain : pour ceste cause se disant homme simplement, et sans ad- jeetion de condition. FAUCHET, Orig. des Digni- fez, I I, 6. — Soubs le nom general de Capitaines, avec adjection du mot de Marine. In., ib., 11, 9. (Au sens moral. — Je gay ta deliberation et resolution du feu translateur avoir esté do vous supplier en prendre. la tuition, protection, et saul- vegarde, par la faveur de Padjection de vostre nom et authorité. Epistre de JACQUES VERJus, dansCoTEREAu, trad.. do COLUMELLE.. Adjouner. Faire jeCiner. — Le flatteur. com- mandera qu’on apporte sur table quelque nou velle viande, non pas offenser son corps par le trop adjeuner. AMYOT, Corna on pourra dis- cerner le flatteur d’avec l’anry, 20. Adjoindre. Joindre. — Tou t-d u n e-rn a in ajoindra on au nouveau Espalier le bois neces- saire pour Ie. façonner. O. DE SERRES, l’héd ire cl’Agric, V i 20. adjoindre. Être près de. — Toute la caste es t assez l’aune, à cause des znontaignes qui s’ajoi-