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ACHAPTEUR
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beau. Beroald de Verville, Voyage des Princes fortunez, p. 463.

Acertener qqch. Le certifier, l’affirmer d’une façon certaine. — II y a plusieurs autres raisons-- par lesquelles la majesté’et dignité de rEscriture non seulement peut estre acertenée aux cœurs des

mais aussi puissamment maintenue

contre la malice des calomniateurs. CALVIN, MS- tii., I, p. 24. — Les seaulx qui sont mis et ap- posez aux lettres et instrurnens publiques, prias par soy ne sont rien… Et neantrnoins pourtant ilz ne laissent point de confirmer, acertener, et rendre plus autentique l’Escriture qui est conte- nue dedens les lettres. ID„ ib., X, p. 566. — S’il nous est licite de promettre, il faudroit •alle- guer raison pourquoy c’est que nous ne pouvons acertener nostre promesse avec serment, quand la necessité le requiert. ID., insirelaion contre les Anabaptisi$ (V l I, — Ces mots finis acene- nard son dire, Trois doux souspirs de son cœur elle tin’. BA-ire Poeerees, L. IV (II, 170). — oilâ jusqu’où s’estend la superbe fureur Des hommils aveuglez d’ignorance et d’erreur, Qui, comme sials avoyent mille fois calcinée Ira matiere d’en- haut, dune langue effrenee Osent acertener, sans preuve et sans raison, De quel bois l’Eternei char- pen ta sa maison. Du BAR TAs, lre Semaine, 28 Jour. — Vous ne m’acertenez pas que cet amour est tant doux. — 11 est ainsi, et te l’acertène par la croix que voilà. LA Riv EY, le Fidel’III. L — Les rnernoires du Da.ulphiné et de Vivarets me contraignent d’apposer ici, à mon long refus et contre ma coustume, deux contes merveilleux, que j’ai esté contraint d’accepter par l’authorité de ceux qui les ont assertenez. AuBIGN É, Hist. Unip., XI, 11. Dans certains cas, quand un pronom peut être aussi bien complément indirect que complément direct, il est impossible de voir si acertener signifie iniormer sûrement, Ou certifier. — Quant au tra. vail, bien je vous acertaine Que incessamment y seray exposé. MArtor, Epigr. 66. Lequel me respondit, que je relourneroy en mon pays.. Toutestois, il ne me voulut point acertener dans quel temps yy pourrois estre. F. BRET1ri, trad. lie LuiciEN, la Fraye histoire, II, 2’2. S’aceriener. S’informer dune façon certaine. Il nous en faut mieux informer. — D’où sien peut on mieux informer que de moy, qui avec mes propres oreilles ay ouy, et veu de mes propres yeux, qu’en reste maison vostre Cinthien a et femmes et enfans ? — Je m’en veux acertener un peu mieux. ITEAN DE LA TAILLE, le Negromant, V, • . A_ certes, y. Cerses Acetable. — Par la traduction et Iesion des veines, et arteres nominées par cy devant cotili- dones, ou acetables. AN BR. PARÉ, Manière d’ex- traire les enfan.s (II, 630). — Iceux orifices ont esté appellés des Grecs (potyledons, et. des Latins Acetables. 1D., XVII1, 6. Acetabulaire.— Par l’ouverture de certaines veines acetabulaires. AMBR+ PABÉ, XVIII, 6. Aceteux. Acide. — Toutes ces choses ace- teuses sont fort louées„, parce qu’elles irritent. Papeétit. AMBR. PARA, XXIV, 22. Sirop aceteux.— Syrop rosat ou violat, aceteux, de limons. Arica. PA et1 : — :, VI, 387. — Le patient… prendra du syrop mat, ou de l’a_ceteux, ou de celui de coins. O. DE SERRES, Thiyitre d’Agrie„ VI II, 5. — On facilitera le vomissement, faisant boire au malade syrop aceteux avec eau tiede. ID., i19. — Quatre onces de syrop aceteux de liib. mons. ID., Aceteuse. Oseille. — L’eau d’aceteuse, autres semblables. AMBR. PARÉ, XX„ CSubst.). de roses, et 11 6. Acetosité. Acidité. — Laquelle [eau d’oseille] garde de putrefaction par son acetosité. AMBR. PA FI X_XIV 8. — Quand on sentira au Bous ter que Pacetosité ou esprit viendra. In., XXVI, 8. Achairer (s*. Se mettre en face. — Venus… ne marche point communement pour soy mons- trer par ettect, si elle n’a en sa su te ses darntry. selles d’honneur, c’est a dire la grave et faveur du monde, pour soy confronter et achairer à tous personnaiges. B u n É, Instit. du Prince i( édit. J ehan Foucher), ch. 46. Achalandé. Etre achalandé à. Fréquenter comme chaland. — Les jeunes de ce temps sont tOUS achalandez Aux boutiques des jeux de cartes et. de dez. VAUQUEUNT DE LA FRESNAYE, fat. franç., L. IV", à Guillaume Vauquelin. Achaptable. Qui peut être acheté. — Par multitude de pectine souvent les ennemis me.smes sont achaptables. J. LE BLOND, trad. de Tu. Ma-RUS, tilde d’Ulopie, L. II, 53 ru. Achapter, Acheter. (La forme ancienne avec a subsiste pendant tout le siècle à cité de la forme moderne). — Les ungs pour vendre leurs mer chandises, les au]tres pour achatter. SEYSSELI trad. de DIODOPLE, 11, 45. — Nous en avions bien a.ultresfoys refusé de bon argent de ceuix de Londres en Cahors… qui les voidoient achapter. RABELAIS, I, 19. — CommentOra.nelgousier pour achapter paix feist rendre les fouaces. ID., te 32 (titre). • Et ne doibt estre estimée une chose de legiere importance:laluelle nous voyons avoir tant cousté â Jesus Christ. C’est à savoir` laquelle il n’a point achaptée par or ne argent mais par son propre sang. CALvirii instit., XIV, p. 718. — Achaptant cher, vendant à bon marché, et man- geant son bled en herbe. RABELAIS, HI, 2. — Rien plus, ô Juppiter, que ma coingnee, ou de- niers pour en achapter une autre. IV, Pro- logue, — Les premiers par qui nous sceusmes rupture du pont, ce feust par des pouvres gens qui allaient aclapter du sel au bout dudit pont. Mornuc, Comment., L. VII (III, 376). —Je n’ou- bliois pas ta prudence Qui est de vendre ta beauté Autant que tu as achaté Le blanc cheuz un apo- ticaire. A TJ GN É., Printems, III, Ode — Vous rtesavez pa.s..f quels deniers j’ay desboursé pour achater ces livres. Cri OLI, RES, Se; Ilatinée.(p. 292). — on achaptnit le turion blanc gravé à bon compte. BRANTÔME, Couronnels françois (VI, 79). — Et par ce moyen falloit-il achapter ia paix. ID., des Dames, part. 1, Marg. de France (VIII, 132). Conditionnel. sans e.— Quand un, qui n’a sil- ion ni terre, Charrue et bœufs qui hait. la guerre, Une armurerie achetroit. BAÏF, Mielleg, L, I (V, 50). (Subst.). — Ce a esté bien tard et fort long temps depuis, que le vendre et rachepter sont entrevenus es elections des magistrats. AmvoT, Coriolan, 14. , A.chapteur. Acheteur. Un homme, il n’y a pas long temps, Qui de sa femme eust sept en- Vendist le plus jeune à la forte… Et jura a son achateur Que des sept c’estoit le plus sage. &m’es, HL 67. — il a chassé du Temple les vendeurs et achateurs. CALV[N, XI/re p. €88. — Et pour tromper l’achapteur ignorant., Feront lu pris de la chose bien grant. J. Bouchet,