Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/140

Cette page n’a pas encore été corrigée
ACCROUPIR
50


IV, 7. — Ainsi devint et accreust jadis. Rome par les ruynes de la ville d’Albe. BRAI’llTiblE, Cap. eer., Caesar Borgia (11, 206). Accroupir, Mettre dans un état de paresse, frina.ction, — Le mariage… apoltronit ou accrou- pit les bons et grands esprits. CHARRON, Sagesse, I, 46.. S’accrûupir. Pare en éla.t. de stagnation.— A fin que. le venin, si aucu.n avoit on n.ous, se puisse evaeuer sa.n.s s’y acc.rou.pir aucunement. _A NIBR. PARÉ :, XXIV, i0. — (Fig.) : Je voudrois sans nous accroupir de paresse… que nous nous exposa.s-sions, pour le bien de nostre pays, volontairement aux dangers. E. PASQUir R, Potir-piirler du Prince (1, 1028). Accrioupi. Qui est dans un état de stagnation, d’immobilité. — Le souverain remede… est de faire des esgouts pour tirer toute l’humidité de-hors, ei toutes les eaux qui y sercFnt accropies. COTEREAU, trad., de COLI_TMELLE, 11, 9.. — Astre luisant, avant qu’aucune chose Du vieil chaôs en-core (list déclose, Qua.nd mer et feu, ciel et terre acroupis D’un noir brouillas languissoyent assou- pis. BA.-iF, Poones, L. II (II, 77), — Si en ce que je vou.s envoye. vous trou-vez clequoy contenter vostre esprit, vous ne me l’imputerez, ains à vous, qui sçavez remuer en moy des humeurs sourdes et accroupies. H. PAsQuiE Ri Lettres, V111, a. — Jusques au temps que soyons deerepitz, Pre_s d’estre mis en terre et acropiz. J. BoucitET, Epis-ires morale.9 du Travereete, 1, 1.1. Accrouppir. Pencher en arrière. — Je lui ap-pris… à. relever sa ceinture à la. fosse de l’estomac, comme le petit Auger, barbier de Paris, à faire accrouppir le chappeau et les perruques. AUBI-GNÉ, Santy, II, 1. Aecueil. Lieu de réunion. — Grece, qui a esté la pepiniere et accueil de toutes gens insignes en toute doctrine et science, Bu-ré,.Prinee, 10. Aspect. — Que,. pleust à Dieu ne t’avoir jamais veue, Ou que ma vie encores fust rourveue De sa franchise, ou que ton propre vueil Fust ressem- 111 : 1 t à tOD Si bel accueil. MAnoTi. Eiegia 2. l’n.sence, — Si c’est à mon cueur advantage lie ce que son noble corsage Gist en-vers loin.g de mon

; Car si j’avois V811 son sercueil, Ma grand’

douleur cleviendroit rage. [D., Chanson 6. Accueillance, Accueil. — Telz mes engins et Meg arts e.n, toy furent, Ores desdains. puis be t’igue accu.eillance. Viksguiri PniLiEuL, trad. de PÉTRARQU L. IV, Trioraphe de..lelort, 2. Accueillir. Cueillir, couper. — Cavaiiree ac- cueillit de ceste herbe. BEROA_LD E DE VERVILLE1 Voyage des Princes Will/nez, p. 122. — AVOC montant que je tiray d’une petite couchillade, elle alla si advant dans le fond de Ia mer, qu’elle proffondit l’enfer 0-ù là j’a_ccueilly et coupé la poincte dt-…4 la naze à Pluton. BI-11.A NTM.1 MAO-mem. espaign, (V1I, 24).. Amasser. — Par ce prit le verveux, et le jecta si à propos, qu’il accueillit grand nombre desdietz poissons et les tira à terre, SALIATI trad. d’flÉno- DOTE) I, — Ces trois ou quatre nourris en la lecture de quelques livres particuliers, ont accoustuiné d’estre distribuez par le General de leur Ordre aux Provinces esquelles l’on veut commencer de planter un College de Jesuites.. Là Ils debitent le peu de sçavoir qu’ils ont accueilly de long-temps. E. PAsQu iErt, Recherc.hes, 111, 44.— Je veux un peu aller vos gras dormeurs, les- quels vous prisez pour la. gra isse qu’ils s’accueillent diDrrnant. RE 52 re Ap. Disnée (p. 26). — Ceux qui sont près de luy [le Royl, tournent toutes leurs pensées à nouveaux Edicts : chose qui aC. — cueille en luy une haine. estrange de son peuple.. E. PAIQUIEli, Lettres, I, 3.— En pe.u. de temps i1 accueillit el le mescontenternent des plus grands, et la haine des moyens et petits. ID., ib., XIV, 2. — Il a.voil. accueilly la haine publique des Fran- çois, pour s’estre rendu imperialiste en scul Du- ché. ID-1 &cherches, V, 3. — L’assassin commis en la personne du Duc d’Orleans estoit abominable devant Dieu et devant les hommes. Toutesfois haine publique que la ville. de Paris avoit accueil- lie contre luy… fut de tel effect, que le Due d() BOUrgongne… fut. grandement loué. Ib., ib, , V 1, 3. — Ceux-Ià., avec leurs superfluitez, a_ccueillent les maladies, dont ma sobrieté me garentit. ID., Lettres, XVIII, 3. Joindre, réunir. — Certes je ne doibs pas Estre accueilly avec toy au. supplice Ny danger, H A.UD EN T Apologues d’ESOF-e, 65. — Si je vois onc avecques blanches rozes Vermeilles estre en coupe d’or encloses… Je cuiday voir trois graces a.ceut.i I I ies En ce beali chef, VAsQuiri tra.d. PÉTRARQUE5 L. I, chant 15. — Et Jes beauttv. accueillies en elle. ID.„ ib., Li II, S. 11. — ’Foutes ces particularitez accueillies ensemble, me semblent assez suffisantes pour faire croire. qu’il y a beaucoup de la fable en cette Jeanne Papesse’. E. PASQUIER, Lettres, XII, — Isra.ël est alliigé par les Balaams.accueillis pour le maudire. par Ies Jasons, pa, r les Alcimes.. ALIBI Él Médit. sup ps. 84 E, 139), Assaillir, — S’il est tout seul et soit aucune- ment De plusieurs chiens acueilhy, sagement En sa meute tournera, querant change _De cerfz, bis ches, qu’essaye subtillement Bailler a.ux chiens. ORiNconp., la Chasse du cerf des cerf (1, 162). — En tra.versant la mer, il Eut accueilly d’une tour- mente, qui luy noya. taus les batteaux plats, AMYOT" trad. de DIODORE, XI, 5. — En chemin ii. fut a.ceueilly d’une tourmente si violente, qu’elle emporta partie de ses vaisseaux. ID., — Ayant proposé d}escrire toute l’histoire Ro- maine__ il rut surpris de plusieurs affaires et acci- dents publiques et privez, qui l’accueillirent oultre son gre. iDei Cicéron, — Laisse ce froid mestier, qui jamais en a.vant. N’a poussé l’artizan, tant fust-il bien sçavant a.vec sa fureur qu’il appelle divine, ldeurt tousjours accueilly d’une palle famine. RONSARD, _Poones, L Disc, à P. L’Escot rifr, 175), — [la France] semble au rria.rchand accueilli de malheur, LeflueI au coing d’un bois rencontre le volle.ur. ID.. r’unginuat. du Dise. dee miseres de ce temps W1 337ji. — Ce beau temps que tu voy nous ne voyons l’ail/7w ; Jamais icy le froid ne nous vient accueillir. CL. GAUCHET, Plaisir des Champs, le Printemps, Songe. — Et dehors et dedaris ma maison, je fus aocueitly d’urie peste, vehemente au prix de toute autre. ! iitoN- rrAIGN5, , II], 12 (IV, 1K3). — Le jus de l’herbe de souci exprimé dans le mortier avec de l’eau chaude, beu demi verre, lors qu’im se. sent ac- cueilli de la Pe.ste, enipeschera que le venin) no -touche au cœur. O. S É HE S, Théâtre d’Agric., VIII, 5.

S’accueillir. S’amasser. — Alors veritablement n’en docroistra mon Arnour, ains s’accueillera tristt-..sse dedans moy, que vivant sur terre, je rnourray de cent et cent mille morts. E. PAs- QUIER te Menophile, L.. I (II, MO. — Ce scroit chose inutile et trop vaine lie labourer le gravier l’araine, Ou tous les jours eau se vient accueil-iir. CH. FONTAINE., trad. de 21 Epistres d’Ovide,