Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/133

Cette page n’a pas encore été corrigée
ACCOUPLER
43

Accouchée. Mettre.aux nouvelles des accou- chées. — Je ne voudrois estre compris au kalen- drier des bestes humanisees, pour voir cependant quelque autre en possession de mon cerveau, avec le sien, lequel me teint tous ours sur les rangs, et me mit aux nouvelles des accouchees, Trad. de G E irL f, Di sr. lantast. de Justin Tonnelier, Disc, IV, p.101. (Cette expression est peut-être une allu- sion aux nouvelles qui se disalent dans les visites aux accouchées.) Accoucher (in bans.). Se coucher, s’abattre. — Ou Paguilion de dure et fiere touche, Les tueurs navrez si tresfort picque et touche. Que le plus sain par tristesse en acouche. CRETIN. Complainte sur la mort de Guill. de Bissipat. S’accoucher. S’abattre. — La mer par fois souffle si fort. et boult Qu’il n’y a sens qui tont ne s’en farousche Ne si bon cueur qui de peur ne s’acouche. GERMAINCOLIN à Jean Bouchet, dans les Epistres Familieres du. Traverseber, Accoucher. —— [Des pays] oie les femmes s’accouchent sans pleincte et sans effroy. N TA I G NE, I, 22 (I, — s’accolée/ter — Elle s’accoucha en la prison d’un beau. fils. Amyivr, Dion., 57. — Hercules… emmena quand et luy (lalicia dedans ses vaisseaux, laquelle s’accoucha d’un beau —fils. In., Demendes des choses grecques, id. Accoucher (subst,). — Et laissez la vieille pins- cher Ailleurs, plustost qu’à l’accoucher De cette pauvre jeune femme. Du PÉMERS, trad. de rl’Ë- RE ricE, 1’And•ir, I. ri, Accoudière. Parapet. — 11 Rassoit à cheval sus les ponts de Sey près d’Angiers… II dorme de l’esperon à son cheval et le fait sauner par dessus les aceoudiires dedans Loyre. DES PÉRlEB.S, NO W). Réer., 55. Accoudoner. Parapet.. — Puis me conta qu’ayant achepté une carpe toute vive, et que voulant remettre le retour de son argent en sa bourse, ii avoit mis sa carpe sur les accoudouers du’pont, et qu’elle avait pas si tost esté, que faisant le sala de la carpe, elle n’eust saint é en la riviere. GuiLL. Bouctuur, 6e Seree OH, 24), —Ily a cent tours fort hautes, toutes de porphyre, Les fondements sont de bronze… et tout le haut qui est en accouldoir, de pur or, au dessus duquel on voit continuellement voleter des enseignes, es- quelles sont brodées des Aigles griffonnées. Trad. Foi.p.Noo, Merlin Cocca.E.t-…, L. XV (II, 3.1). Appui (au figuré.) — L’acodouoir de vieillesse. RABELAus, II, 7. Accoudoyor (e). S’accouder. —I le s’age- nouille, s’aceoudoyant sur un billot, estimant de- voir estre executée avecques une espée à lai Fran- çoise, mais le Bourreau._ lu, y fit mettre la teste sur ce billot, et la luy couppa a.-vecques une doloire. E. PASQUIER, Êecherdzes VI, 15. Accouer [des chevaux]. Lier la queue de celui qui précède au cou de celui qui suit. (H. D. T.). — Fi g.) Arcoités. Liés étroitement" — Nous n’avons pas faict marché, en nous mariant, de nous tenir continuellement accouez l’un à l’autre. MONTAIC rE, HI, 9 {IV, 85). Accouler. Affluer. — Et si d’aventure i/ y ac- coule force humeur, vous laveres le lieu commode- ment de —Yin blanc fort cler. rrA.:AuLT, dans G. Et espuisois avec certains grands esquifs et l’or et l’argent, qui perpetuellement recroissoit, et amplement accoulloit. F. BRETTri, trad. de LUCIEN, k Songe ou le Coq, 12. Accoulper. Accuser. — Si nous voyons qu’ils ayent cheminé en bonne conscience, et qu’on tes a.ccoulpe, et qu’on les tourmente, voire pour avoir servi à Dieu, que tout cela soit pour effacer les opprobres du monde. CALVIN, Serin. sur la 2 a Timothée, 4 (LIV, 43.). — Si tes couraux leurs em- bamés Zephyrs Par tes baisers dans nia poitrine versent, Ne faccoulpant des maux qui me ran- versent, Je me dedi de tous mes repentirs. Bulr- TE, L’Amok/Wei 8. — Pourtant a ajousté trois feuilles tant. pour les raisons susdictes quia.ussi pour respondre à quelques objections légères, ce qu’il a esperé vous devoir estre fort arable, d’autant que ne voudriez aucunement qu’il fust a.ccoulpé des fautes que pourrez voir audit exern- plaire qu’il vous présente. H. EsTiENNE, Apol. pour er., Supplication (I, p. XX HO. — Je ne dis pas tee y pour les accoulper, car je sçay tresbicri que les expions de guerre ne se jecteut pas en moule. PK. DE MA a ri [ x errrituolitique$ ei hit ; Ear„ p. 280. • Vous m’acoulpez de m’apprivoiser avec ma mmer. Cmor..U.REs, 5 Ap. Dienee 21M. Accouplable. Qui peut s’accoupler, s’unir. — Ces deux fruits; dont la provision est aggreable pour leur utile nouveauté, contentement accou- plable avec la plaisante odeur des belles plantes du Jardin. 0, DE SERRES, Théàire d’Agric., V1, 1 D. Accoupiage. Accouplement. — Les courages s’; _u_molissent et divertissent par Faccouplage des femmes. A1ONTAIGNEt II, 8 (II, 82}. —Hrt croi- rons nous cestuy-la Quehr.urtz igitur causa quis diaerit effecturn esse enundurn ? Eortan scilicei ani mantium, que ratinew ittuntur. Hi scat dii et hoiries, quili us pro cet& n l’ha est meurs. Nous n’au- rons jamais assez bafoué l’impudence de cet ac- couplage. ID., II, 12(I I, 164). — Tout le mouve- ment du monde se resoult et rend à cet accou- plage. ID., III5 5 (III, 337). — Je hay ce sot ac- couplage, d’une Deesse si saine et si alegre, avec ce petit Dieu indigest et roteur. ID., III, 13 UV, 261i). — Tout le mouvement du mande se resoult et se rend à cet accouplage de ruade et de fe- melle.. CHA.RRON, Sagesse, 1, 22. — Nos hommes vont à l’estourdie it cet accouplage, poussez par la seule volupté. ID., ib. Accouple. Accouplement. — Ayant inedeciné nos corps, vous ordonnez Vos saincts status no- tiers. les reigles vous donnez Quand, comment, avec qui, Pac.couple conjugale Se fait, et ne se fait. Bonnet du Seigneur de 1410NTEssuY, dans Cholires, Maginées (p. 11). — Par l’accouple du niasle la femelle reçoit un naturel accomplisse- ment.. CHOL1ÈRES, 2e A ite.. Disnée (p, 79). — Non point qu’ils eussent à mespris une si saincte et le- i lime accouple qu’est la maritale. I o ib (p. 109). — Les bestes brutes, dés qu’elles sont empreintes, sont exemptes de ces accouples. ID., 5C Ap. dis-née (p. 223). Accoupler. Atteler d’un couple. — Pline es-. crit que Neron accoupla., son coche de juments qui estaient Hermaphrodites. Gym,. BOUCHET, 20e Seree (fil, 261). S’accoupler de. S’unir à. — L’homme s’accou- plera de femme, qui ne soit de vile, vilaine et lasche condition. CHARRoN, Sagesse, (Prononciation.) Accoubler. — Puys les acoubla [les mains] de mode que le pouf e. dextre 1.01J- choyt le ga.usche. liABELms, I I, 19. • Excepté le pculte et it doigt indice, des. il acoubla mol- lement les deux ongles ensemble. ID., I 1.11 20.. — Avec.ques lin style feist hastivement certain nom- bre de poinctz divers, les accoubla. par Geoman- ID-I Ill, 25.— Le maistre des cerirnonies… les accoubla tous deux, M. de Montluc et do Vassé,