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ACCONCEVOIR
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ture. O. de Serres, Théâtre d’Agric., IV, 13. — Le grand estai que les Antiques taisoient de la bouqueterie, des chapeaux— de fleurs… montre accomptoienl pour article notable, ces ex- cellentes rnatieres. ib.., VI, 10. — [La saffra- nière] est fauchée à la fin de mai, et aceompté le foin qu’on en tire, en augmentation de revenu. ID., ib., VI, 28. Attribuer. —Il reçoit. la Predestination, sans rien Recompter à la foy, ou TE EV ET Cosenogr., VI, 5 Aecoirepter à. Considérer comme. — Ils n’en esperent que la mort, laquelle ils acompte-nt a grand honneur et gloire., l’ayanS recolle pour cestAL querelle. THEVET„ Comogr., XII, 15. — A tres- bon marché les nourrit-on [los a_beilles]… estant si peu de chose ce que parfois on leur donne, que cela est plus à accompter à rnedecine ou à plaisir, qu’à necr…ssité de nourriture. O. DE. SE mars, héâtre. d’A grie., V, 1 fi. Accomple• entre. Compter parmi. — Par son facile accroist, cent. Arbre-ci {le Prunier] est ac- e.ompté entre les plus communs. 0. DE’SERRESs Théâtre d’Agric., VI, 26. IS’accompier à, pour. Être considéré comme. — Pour tres-grand ornement desquels s’a.ccompte le bon voisin, à cause des infinies commodités qu’on reçoit de sa douce et vcrtuouse conversation. 0+ DE SERRES, Thatre ri Agric, , 1, 2. — Aussi s’accorni à commodité, de ce que les bleds et pailles ne !.— :.ont en danger d’entre m.ouillez en cam- pagne par les pluges, dont le mesnager est des- chargé de grand pansement. ID., ib., I I, 6. Acconeevoir. Atteindre [ce qu’on poursuit]. — Cestuy, quant l’eut ne..oneeu, lei getta a terre et. le tua. FADnr, A ri de Rhet., L. 1, p. 92. —— A icelle [perche] se pendoit par les mains, et d’icelle alloit et venoil sans des pieds à. rien toucher, que à grande course on no l’eus peu aconcepvoir. RA- riELAis, I, 23. — Les autres bergiers… les suy- virent a grands coups de pierres… Finablement les aconceurent, ID., I, 25. — Joseph dit à celuy qui estoit cons bitué sur sa maison, Leve-toy, lesces personnages… Et le maistre d’hostel ies a, cconeeut. G L V I Bibfe franç.., Genese, 4. (L I, 70). — En tesmoig.nage, sont les champs en l’Isle de Samos dits Panerna, c’est à dire tout san- glant, auquel Bacchus les Amazones a_cconceut, fuyantes de la contree dr~s Ephesiens. RABELAIS, V, 38, — n est poursuivi par quelques gens de cheval, qui l’accoaceurent aux campagnes de Je- ric.ho. R, GArtNiErt.„ ire Juilees, Argument. Acconehe. Élégant, bien vèLu. — Pour te mot I calierAeconcio, les uns disent IL esi en bon conche, ou en bon.ne « aiche : les autres, Il esi bien de conche les autres, Il est bien en *mec d. aucuns aussi, H est bien inconche : et quelques uns, le fai sans phis court que tous les autres, Il est bien conelee, — Et vous comment. ? Je croy que vous dites, E est bien acconche. Ou y. EST1FNNE, Dia. du Lang+ franç. ital., 1, 69. — Plus Iuy plaist l’or pour sa seule valeur. Et si Vill-an liriiteux en est teint, Il est acnnclie, il vole droit ut coint. FORCA D EL e C`sic. pool., p, 135, Mal aconche. Mal vè Lu, de mauvaise apparence. L’ho.stesse le voyant [Philopérneni si laid et mal aconche, presurna que ce fut queleiin des gens du capitaine, qui oust esté là, envoyé devant. CHOLIÈ R ES, 5e Matinée (p..189). Tahureau cite accouche parmi les mots à hi. mode : rx A celle fin d’estre estimé mieux parlant, il ne c.h.erhera autre chose qu’à trouver le moyen de faire venir n, propos aucun de ces mots, comme folâtre, fai, acoster, il n’y manque rien, escorte, en. durer une bravade, aconche, galante. I.> Dial. du Dernocritic, p. 34. Accouché. Paré, bien vêtu. — Je veux plus- tost arner une, belle naturellement, non adjen- cee, qu’une curieusement acconciee, non belle. Pobnrus Nr TY A RD, tra.cl. der~ P.inetriue de LEAN HERMErit Dial. III, 412-413. — Ce scret une dis. cortesie de passer par la con tracte où est Ia case des dames que savez, sans y faire une petite stance, et. toutesfois, je ne suis pas maintenant bien acconché +pour comparoir devant elles. EsTirpirNE, Dzat _die Lang. franç. 1, 51. Qui a l’esprit vif. — Octavius entendant.qu’il lui ressembloit en tout et par tout, le fit appeller, lir, v demandant si autrefois sa more estoit venue à Rome Pespondit que non fort accoriement, il estoit gaillard et aconché, trop bien son pore y entre diverses fois venu. Du FA ni, C’ondes d’Eutrapel, 33. Dans le mrme conte, Du Fe signale acconch comme un mot d’emprunt : « Vous avez parléi de je rte say quels a.cortement et a.conché, mots quo -veritablement je n’entens point… et n’a y encore aprins si cela est bien fait, changer et invertir les noms de nostre pa.ys, pour en aller emprunter Jù Acconduire. Conduire, amener. — Vous pour.- rez tout. en ceilly qui vilus fortifie. Quant il vous auroit aconduyt jusquos icy, vous verrez l’ad- dresse quit vous donn•ra. CALVIN ! Lettres, 1084. — C e n’est pas pour exclure la rnisericorde de Dieu, mais plustost c’est pour nous amener et Re- conduire. In., Sem. sur la prophetie de Christ, 6 X XV, 667). — Stil y en a gtiChqlles autres [reli- gions] meilleures, et que Dieu approuve plus, il prie que sa bonté face, quil en ayt la cognoissance, et. quit est. prest et appareillé de stiivir… de(1110- que costé que ce soit ou il se praist aconduire et diriger. J. LE Moro, trad. de TH. Morus, d’Utopie, L. I I (100 vo). — Lequel propos se ti- rant file à file plus loin g, les acconduisit finale- ment en la question de Platon, quand il dist que les Republiques seroient, bien heureuses, esquelies Roysphilosopheroient, ou bien les Philosophes trouveraient lieu de régner. E. PASQU1EFie Pourparler du Prince (I, 11)18). — ou s preniieres [les Lettres], le monde estant. encore brusq’, pontes nos esprits, premieres nous acconduites a vertu, induites à conversation mutuelle les hommes es- pars çà et.. là. In., ib. (I, 1020). — Et ne sera ton opinion moins d’efficace pour acconduire le vi- cieux à son vice, comme le vertueux à la vertu. ID., ib. (1, 103M, — Puis apres fut sa Majesté lever par PArchevesque de Griesne, Primat de Polongne, et ledict Evesque Prie Cracoviej, qui Pacconduirent pres de l’Autel. TIIESET, Cosmogr., X X, — Il se reprit et retourna. à la Fée, qui l’avoit acconduit jusques à dix pas de là. BE rioALDE DE VER : VILLE, Voyage des Princes tortu- nez, 734. S’acconduire à, en. S’engager en. — Guischardi sous ombre de porter faveur à nostre Chrestien té, s’aceonduit à cette entreprise, avec un vent si propice, que au grand plaisir de tout le monde, il recourutide la rnaia des Sarrazins toute la Pouille e t Sicile. E. PA s ut s R ReCherChes I, 12. — Com- bien que… je me deusse plustost coniniender un silence, que par presomption trop hardie eac- conduire d-ri longue estendue de propos. 1D., Pourparler du Prince (1, 1019). iteconsuiere. Poursuivre. — Encoe que le chasseur et la becte courent, si le chasseur atrape