aggreabie et rejetter l’autre, seulement à cause de
la nation.. ID., ib., VIII, p. 484.
Acc eptation. ccep lion, action de tenir compte
des considérations de personnes. — Sans accepta-
tion de personnes quiconque est Advocat ou Procu-
reur au Parlement, il jouit de c.e bene lice. E. PAs-
Qu’ER, Recherches, II, 3. — Il condamna par con-
tumace tous les coupables, sans port, fabveur ni
acceptation d’aucuns. L’II osrrrAL Reforne.. de la
Justice, 2e partie (IV, 149). — Rendre la justice au
peuple, autant aux petits qu’aux grands, sans
acceptation de personne. ID., ib., rie partie (IV,
369). — Fais et garde justice, sur toutes choses,
aux pauvres comme aux riches, aux estrangers
comme ait x privez, sans avoir acceptation d per-
sonne. AUBIGNÉ, Hist. Unie., V III, 1.
Accepter. Faire acception de, tenir compte
des considérations de personnes. — I] (M’oit
à un chascun faire drain, sans varier ny accepter
personne. RABELAIS, II, 13. — Compte rendront.
devant Dieu de leur faict, Et. ce, stuy la lequel aura
m.ieulx faict, Noble ou Justin sans accepter per.
sonne Sera sautvé. J. Boucius, Epistres’morales
du. Traverseur, II, in, 6. — Il est dit, Qu’il n’ac-
cepte point la personne des rans mais que sans
considerer les riches ne tes povres il met la main
sur tous. CALVIN, Ser. sur je liv. de Job, 131
{X XXV, •63-1611). — Nous demandons Veu que
Dieu n’accepte point les personnes, pourquoy
pardonne-il plustost à. l’un qu’à l’autre ? ID., ib..,
134 (X X XV, 105). — Sire, le Seigneur vit, qui
n’accepte personn.e. Et n’estime les traits dont ! e corps se façonne. DES MASURES, David combat-
if-mg, 1340. — Dieu, qui n’accepte l’apparence des
personnes, a ses esleus par toutes les nations du inonde. E _ ? IViA n NI X Corresp, etMelange$„
p. 405. — Dieu est juste, et n’accepte point l’ap-
parente des personnes, ni des tiltres, mitres, digni-
tés, eathedres ou siegcs+ 1n., Dinar. de la Relig„ I,
nt,’7.
(Proncincia.tion,) — CELTOPH. Or a, puis qu’on
Affettio.re pour A ffeerion, aussi dit on Accater,
pour AecEpter el. pareillement Acceualion. pour
Acceptation ? — PunAus. Vous 11’011 devez point
douter : car nous suivons la prononciation Ita-
lienne aussi bien en l’un qu’en l’autre. ff. Es-
TLENSE, 2.0 Dial. du, long. franç. ilatian. (II, 250,
-Vauquelin de la Fresnaye fait rimer accepte avec
houlete, dans les Foresteries, 1, 6., et avec einplaite,
dans les Sa. franç., L. III, à J.-A. de. Baïf.
Accepter (subst.). — Comme le donner est qua-
lité ambitieuse, et de prerogative, aussi est. l’ac-
cepter qualité de soumission. MoyrAiGNEI HI,
(IV, 75). — Le determiner et le distribuer appar-
tient à la maistrise„ et à la rege.nce r comme it la
subjection et apprentissage, l’accepter. In., III,
11 (IV, 155).
Accepteur. Accepteur de personnes. Celui qui
tient compto des considérations de personnes,
qui tait a_cception de personne. — Paris… n’est
point accepteur de personnes, rie sousteneur de querelles iniques. LE MAIRE DÉ BELGT.1
1, 30. —e Les graves do Dieu ne se donnent poinc.t..
aux ilomin.es pour leurs noblesses et richesses,
mals selon qu’il plaint à sa bonté, qui n’est poinct
accepteur de personne, lequel eslit ce qu’il veult.
MARG. DE NAV" HepiCtin., — Dieu en vou.i-
droict, saulver Et l’autre aux tourmens re
server, Sans quelque esgard aux œuvres bonnes
Ou bien mauvaises qu’il prevoyt En nous, pe-
cheurs ? Dire il fauldroyct Qu’il hi st accepteur d c.
personnes, —11brai à cinq personnages, dans P. Du
VAL, Théâtre mystiqu£, p.11, 7, — Dieu, qui de tout. ordonno Selon sa saincte volonté, En justice,
graco et bonté, N’est poinet accepteur de per-
sonne. Ib., p. 182. — S’il eslit ceux que bon lui
semble, il est, a.ccepteur de personnes. Pourquoi pIustost l’un que l’autre ? CALV[N, Serm,
sur le liv. de Job, 49 (XXXII !, 616). — Si on dit,
Et il sernbleroit donc qu’il fust accepteur des per-
sonnes. Non est, car il n’cslit point les riches pour
laisser les povres,.. On ne dira donc pas qu’il y ait
acception de personnes en Dieu. Jr,. Serm. sur
l’Ep. aux Ephesiens, 2 (LI, 266). — Dieu n’est
pas accepteur de l’apparence des persones, mais en
toute gent celuy qui le craint et fait justice, il luy
est aggreable. ID., Bible franç., Actes des Apostres,
10 (LVII, 322).
Acception. Action de recevoir, acceptation.
Dorme faveur et ]e support à filtre D’acception
à ceste mienne Epistre. CuETIN, Poes., au Nom de
le _Royne Marie. — Les tresors mobiles, portatitz
et transitoires des Empereurs Phelippes, et ! ac-
ception diceux par le Pape Fabian, causerent le
premier SCII/SMC. LEMAIRE DE BELGES, SehiSirteS
Conciles, ro part. 111.1, 252). — le receoit
et embrasse comme nouvelle creature, avec les
dons de son Esprit. Ceste est l’acception de la-
quelle parle Sainet Pierre. CALvIbt,
p. 4O7. — Nostre justice devant Dieu est une ac-
ception, par laquelle nous recevant en sa grace, il
nous tient pour justes. ID., ib., III, xi, 2. — Les
fil:tees sont justes devant Dieu, non point par
leurs œuvres, mais par acception gratuite. ID.,
xi, 22. — Les saisons n’y font quières
rien ; ny leur acception ny election n’y a pas grand lieu. BRANTÔt1rEE, Dee Dames, part I (IX, 227).
De grand’aeception, De. grand prix, — Je ne te
scat’(monsii-mr) ny gré nt’grave D’avoir obtins a
la presente place. C’est ascavoir ta benediction
Vau quel’ne m’est de grand’acception Pourtant
que sI elle oust vallu de sot’Un seul dernier’, ne l’eusse eue de. toy. HAUDENT, Apologues d’Esopc,
Il, 103.
Pretendre acception. Faire accepter. — Puis,
c..ela fait, luy pria par amour Se transporter, sil
avilit_ le ioysir, Chez un brodeur avec. luy, pour
choisir Aucun chasuble, en donnant à. entendre A
ce monsieur, auquel voulut prétendre Acception,
que les parroissiens Et thresoriers jeunes et an-
ciens D’un certain lieu luy avoien t donné charge
D’acheter un chasuble beau et large Pour leur
curé. Aile. Pus. franç., VI I, 184.
Avoir acception.. Faire acception, tenir compte.
— Maisqu’ils soient gens de bien, je n’a y accep-
tion De leurs estats, cela List en leur option. E. PASQUiEft, Jer.12. peet, , III, Elegie.
Accès. Assistance. Si sa menterie Faiet
perdre a l’un des plaidons son proces, Sera dam-
né, sans y trouver acces. 3. BOUCHET, Epistres
mordes— du Traverseur, II, v, Ft. — Compte en
rendront devant Dieu, sans acces. In., ib, II,
IT, 16.
Accessenr, v. Assesseur.
Accession. Augmentation, addition. —La sa-
gesse divine, et l’humaine sagesse n’ont autre dis-
tinction, sinon que celle-la est éternelle. Or la du-
rée n’est aucune accession à la sagesse. Parquoy
nous vola compagnons, I’dorarrAiGNÉ.1 I I, 12 1(II,
218). — Laquelle louange, puis que nous ne la
pouvons incorporer en luy [Dieu], d’autant qu’il
n’y peut avoir accession de bien, nous l’attribuons
à son nom. ID., II, 16 (III, 1). — Nulle sagesse ne
va si avant, de concevoir la cause d’une tristesse,
si vive et entiere, par jugement, qu’elle ne souffre
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