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ACANGNARDER
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Tromperie, mensonge. — se dit aller raire le partage dune grand succession en Crete, Je croy que toutes ces choses sont paraboles et abusions. LEMAIRE DE BELGES, III, 7. — Il les tien- dra [les faux monnoyeurs] en telle subjection Qu’ilz n’a_uront ca_use de faire abusion. /Inc. Pciési franç., IV, 72. — Qui vouldra donc des nouvelles sçavoir, Qui ne sçaura des follies cent mille, Qui ne sçaura mainte abusion vile, Sans trop picquer l’en ferons souvenir. MAROT, BaltadeCI 2. — Apres que Mehemet eut ga.sté le monde avec ses a.bu- skons. THEVETI, COSffiCegr. VI, 2. — Un homme… qui n’estoit pas peu rusé à. telles abusions. F. BRE-TIN, trad. de LUCIEN, les Fugitifs, 1. Abusoire. Tromperie. — Suivant comme les autres les belles abusoires de ju.risdiction, et pos- session. ReCitliSe. BEROALDE DE VEE.VILLE5, Moyen de parvenir, Notice (1, 161). Abuter. Diriger vers un but. — 11 n’en fanon esperer que rentier rabaissement de la France, laquelle., estant de naturel martial et rernua.nt, aya.nt perdu ceste belle escolle martialle ou pepi- niere de guerre, ne se contiendroil jamais en paix si elle n’avoit quelque visee ou a.butter sa valeur et sa vertu. Du VILLARS, YfeYneireSi X (C1.)i Siabuter. Se diriger vers un but. — Il semble que rame esbranlee et esmeue se perde en soy- rnesme, si on ne luy donne prinse : fa.ut tous- jours lu y fournir d’object où elle s’abutte et agisse, MONTA IGN E7 I e 4 (I, 25). — Qui fest polir les ma.ux des mizeres humaines, Ne se doit abuter aux prosperes effetz. PAPONe 1a Constance. Abuter. Prendre pour but. — Avisez quelle cel- lule vous desirez abuter, car on n’en ouvre qu’une à la fois. BEPoALDF. oE VERVILLIii Voyage de$ Princes fortunez, 505. Fixer d’ava.nce tune date]. — Un Luncly matin qui estoit le jour abutté, nos estions tous à regar-der. BEROALDE DE VERVELLE,.4loyen de parereniej Enseignernent (I, 100). Assembler, réunir. — Quand iceux os sont tel- lement a.buttés et alliés, qu’entre iceux se voit quelque chose de diverse nature. AmBrL PAttÉ, L, IV, Table des arlieulations. — Ces lettres lettes et clese..hirees par Aubain, les pieces furent recueil- lies par un Gentil-homme amy de Garnier, qui les abute avec de la cire, et y ayant, trouvé la mort conjurée contre Iuy, tout aussi-tost Ies luy ap-porte. E. P.AsQurEn, Recherches, V, 8, Ad.clitionner. — Recueillez, par parcelles, tou- tes les sommes mentionnées pa.r cest article, o I les abutezi avertmes les dix ans vous trouverez les quatre mille ma.res. E. PASQUIER, Recherches, IX, S6. (1ntra_ns.) — Le Roy de ce pays-là. a tellement accommodé les passages, qu’il faut que tous voya-geurs viennent abuter à 1111 palaiSi qu’il a fait bas-. tir aupres des chemins.. BERICIA.LBE DE VERVILLF.1 Voyage dee Princes fortunez, 317. Abyame, v. Al.èie, A bisme, Acabrer (si). Se cabrer. — Un meschant che- val malheureux, un jour en s’acabrant villaine-ment, se renversa. sur moy. BRA A NIMPiEl Cap. franç., le mareschai Bellegkarde (V, 211), Acacia, Aeaele. — Suc de acacie.. m isn. R VIII, 25. Acacia (féminin). — L’Aca.cia blanche se pou.r-ri t. en l’eau. Du PIN F.-T trad. de PIAN E.p XIII, 9. (G.) Acadcralé. — Tournant ainsi à toutes legeretez et conseilz, on demeureroit assez perptex, confus, et academié pour ne rien entreprendre. DU FAIL„ Contes diEutrapel., 27. — Cou.rbet traduit p4 : u. assoié. M. Philipot —voit dans acadeinié : un em- prunt à l’argot du jeu : confus, déconfit comme quelqu’un qui vient de se faire décaver dans une aca.demie de joueurs. » Di ; e pourrait-on pas. plutôt voir dans ce passage un souvenir de la 2e Acadé- mie, celle d’Arcésflas, et de la. 36 Académir, celle de Carnéa.de, puisque l’un et l’autro professaient le scepticisme et niaient la possibilité d9 la eer- titu.de ? Aeadernien, Disciple de Platon. — C’est Ia. vra.ye Psycogonie de Platon, tant. celebre< ! par les Aeademiens. RABELAIS’V, 35. Academique (subs0. Philosophe. — Mais si cela seulement pique Quelque petit Academique, Laissés aller les corramtans. PASSERAT, PeeSieS% 166. — (Dans cet exemple comme dans les deux suivants, académique, académiquement me sem- blent employés da.ns un sens. élargi.) A l’académique. A la manière des discussions philosophiques. — Il nous faut en eecy proceder l’Academique, je veux dire monstrer par bio.nnes lAables raisons ce qui n’est pas, et timidement asseurer qui peut estre. P4sQuiER, Re- cherch-es, Acaderniquement. la ma_nière des discus- sions philosophiques. — Ce qui n’est que proposé, secoué, et disputé problematiquement et acade-miquement. CEA ri HoNe Sage : 5Se7 Préface. Académiste. Chien acaclémi.gte. Chien. savant. 31.1.nge-loup, chien a.cadémiste, Chien assez sa-vant alchimiste. Var. hist. et IV, 265, Acagnarder. Accoutumer à la paresse, à rina.ction, — Il n’y a rien au niroiric… qui acan- gnarde plus les gens que les jeux, voire jusques à tenir leurs sens captifz, comme une espece de sor-cellerie. CA.L’ItiN 5 Lettres, 3i51/— Jusques à quand, fils d’Hector, sans rien faire Nous tiendras-tu sur ce bord solita.ire, Acagnardez en paresseux sejour, A boire, à rire, demener l’amour’? HoNsA, RD, Francia*, 11.5. S’acagnarder, S’accoutumer à la paresse, à — Voila un homme que s’il se voidoit advancer, est assez sage, mais il est trop non.- cha.la.nt, il ne demande qu’a, s’a.ccaig, narder là sans se mettre a.0 hazard. CALVIN, Serm. sur le de Job, 20 (XXXIII, 253), — En ce-pendant par soins et pa.r labeurs par travaux aiguise nos cœurs Diversement, de peur que nostre vie Ne s’accagnarde en paresse engourdie. RoNsARD, Poemes, L. I, à Jea.n de la Peruse (V, — Tels que. sont quasi les corps des femmes,. qui s’accai-gna.rdent et moisissent sous rombre. F. BBETIN trad. de LAuc.J ENI A nacarsi.5., 25. — Il n’a garde de s, 5acaigno.rder en oysivetté, ny aux plaisirs do sa court. B RA NT13111 E, CaP. este., Charles-Quine (I, 29). Aeagnardir (s’)i S’accoutumer à la paresse, à l’inaction. — Avez vous eu Ta_ moindre raison de VOUS estre plustost acagnardis ouir le bailetrient de, vos troupeaux, qu’il_ vous jetter en guerre avec nous.,. ? Tu. DE BkZ.E7 Canti9ue de Debora, Para- phrase. — Ces Gaulois siestoicnt tant acanihardis après les femmes et les richesses qu’ilz avoient gaignées, qu’ilz entrarent en peur n’ausofen sortir de la ville. I’Vfoinuc, Comment., L. VI (III, Aeaignarder, Acagnarder, Acancer (7), — Mance ma. Carite a son pied de Pegaze L’escarpe blanc-tiré, qui en-ayie sa baze. L. PAPoN, Disc, à’line Painphiie 31)). — (Peut-être faut-il lire ajance.)

Acangnarder, A.cagnarder.