Page:Dictionnaire de la conversation et de la lecture - Ed 2 - Tome 11.djvu/11

Cette page n’a pas encore été corrigée

DICTIONNAIRE DE LA CONVERSATION ET DE LA LECTURE. HEMAXS (FÉLiciE-DoKOTHÉE BROWN, mistress), née le 25 septembre 1794, à Liverpool, où son père, Irlandais de naissance , faisait le commerce , a laissé un. nom dans la littérature anglaise contemporaine, par des poésies pleines de grâce et de sentiment. Ce fut dans une romantique con- trée du nord du pays de Galles, à Grevich, où sa famille avait dû se retirer, par suite de revers commerciaux , que la jeune fille, frappée du spectacle qu’elle avait sous les yeux, sentit sou cœur s’ouvrir à la poésie; disposition favorisée encore par le souvenir et le regret de l’aisance dans laquelle elle avait vécu naguère. Les exploits de l’armée anglaise dans la Péninsule développèrent encore davantage ses ten- dances au romantisme. Elle s’éprit si vivement de l’état mi- litaire, que , très-jeune encore, elle épousa le capitaine He- mans ; union qui cependant fut prosaïquement rompue après qu’elle fut devenue mère de cinq enfants. Dès 1812 elle publia ses Bomestic Affections , collection de ses poé- sies lyriques. Son grand poëme The Restoration of the Works of ArtAnltaly (1816) et sa Modem Greece furent hautement loués par Byron. Ses Taies and History, scènes in verses (1819), contiennent de délicieuses ballades. Ses deux poèmes Wallace et Dartmoor , composés à la suite d’un concours ouvert en 1821 parla Royal Society of Lite- rature, remportèrent le prix. Dans son Forest Sanctuary (1825), elle glorifie les martyrs du protestantisme. A la suite de visites rendues en 1829 à Walter Scott, et en 1830 au vieux W. Wordsworth, ses poésies religieuses prirent une teinte plus sublime dans ses Songs of the Affec- tions (1830), Scenesand Hymns of Life and otherpoems (1834), Hymns on the Works ofNatïire (1833) ctHyinns for Chïldhood (1834). Dans ses Records ofWomen{ï?>l%), elle a décrit le caractère de la femme depuis les plus hautes positions sociales jusqu’aux plus infimes, entremêlant ses récits de beaucoup d’aventures qui lui furent personnelles. Elle mourut, le 16 mai 1833, à Ridesdale , près Dublin. HÉMANTHE ou H^MANTHE (de aî|xa, sang, et àv6o;, fleur). Ce genre de plantes appartient à la famille des araaryllidées de Brown , à l’hexandrie monogynie de Linné. Les caractères des hémanthes sont’ : Corolle monopétale, colorée, à tube court, offrant un limbe à six divisions égales ; six étamines; ovaire inlôre, surmonté d’un style et d’un stigmate simples. Les fruits sont des baies à trois loges, et chaque loge renferme une semence. Les fleurs, disposées en ombelles terminales , présentent un involucre, dont les six divisions pétaloïdes, ordinairement parées des couleurs les plus vives, sont quelquefois d’un rouge-ponceau magni- fique. Les feuilles naissent de la racine, qui est bulbeuse. DICT. DE LA CONVERS. — T. i. Les hémanthes sont toutes exotiques et originaires du cap de Bonne-Espérance : on ne les cultive guère que dans les jardins botaniques, et aucune d’elles n’est usitée dans la mé- decine ou dans l’industrie. Les espèces qui se font surtout remarquer par leurs belles couleurs sont : Vhémanthe à tige roiige{hœmanthus sangitineus, Jacq. ), dont la hampe même est couleur de sang, et Vhémanthe écarlate (hae- manthus coccineus, Linn. ), dont l’involucre, rouge-écarlate, assez analogue, quant à la forme , à une tulipe, a mérité à cette espèce le nom de tulipe du Cap. Belfield-Lefèvre. HÉMÀTÉMESE ( de aî(xa, sang, et èijlstô;, vomisse- ment ), vomissement de sang. C’est une hémorrhagie de la membrane muqueuse de l’estomac. Outre les causes géné- rales des hémorrhagies, les impressions irritantes portées sur l’estomac, les coups, les chutes sur la région épigas- trique, les substances vénéneuses, l’immersion brusque des pieds ou des mains dans l’eau froide , la suppression d’une hémorrhagie habituelle ou de la transpiration, peuvent amener une hématémèse. Aux symptômes généraux qui précèdent ou accompagnent les hémorrhagies se joignent , dans l’hématémèse, une douleur profonde, un sentiment d’oppression dans la région de l’estomac , avec chaleur et sensibilité à la pression, goût de sang à la bouche, quelque- fois des syncopes, des éblouissements, des vertigc-s , des tintements d’oreilles et la décoloration de la face. Bientôt après, le sang est vomi seul ou mêlé à des substances ali- mentaires plus ou moins digérées , tantôt liquide , tantôt coagulé, mais d’une couleur généralement foncée. Le plus, souvent il arrive qu’une certaine quantité de sang, plus ou moins altéré , passe dans le canal intestinal et finit par être expulsée avec les selles, dans lesquelles il est plus ou moins reconnaissable. Du reste, il est rare que cette mala- die, dont la durée est variable, prenne des formes très- graves. Le traitement de l’hématémèse consiste dans l’emploi des saignées , tant générales que locales , des boissons tempé- rantes, acidulées, fraîches et même glacées, de quelques astringents administrés avec prudence, et de révulsifs plus ou moins énergiques placés aux extrémités. Si l’hématémèse dépend de l’ingestion de substances vénéneuses ou de corps susceptibles de blesser le parvis de l’estomac, on se conduira comme dans l’empoisonnement ou dans la gastrite chronique. HÉMATITE (de aîfxa, sang). L’hématite, connue dans les arts sous les noms ôesanguine , pierre à bru- nir, est une variété de fer oligiste. Ou la nomme souvent