Page:Dictionnaire de la conversation et de la lecture - Ed 2 - Tome 06.djvu/810

Cette page n’a pas encore été corrigée

800 lies différends de Sparte et d’Athènes, à laquelle, par son iiilluence, il concilia la bienveillance du grand roi. Cet acte indisposa contre lui les Lacédémoniens, qui à Rhodes lui «leniandèrent raison de cette conduite devant les juges; ab- sous, là finirent ses négociations. Il quitta la cour de Perse, et revint terminer une vie honorable à Guide, sa patrie. Il avait composé une histoire de Perse en vingt-trois livres, et une description de l’Inde, qui sont perdues; mais de longs fragments, extraits de l’un et de l’autre par Photius dans sa Bibliothèque, nous en donnent une idée assez complète. Henri Estienne les a publiées en grec, avec une traduction latine en regard ; Larclier les a reproduites en français. L’histoire de Perse, décriée par les cntiques, surtout quant à la ciuonologie, dans lacpieile les érudits n’ont trouvé au- cune concordance avec celle d’Hérodote, n’en a pas moins fourni à Diodore de Sicile et à Trogue-Pompée la longue histoire des anciens empires de l’Asie, et surtout de la puis- sance assyrienne. Denne-Uajion. CTÉSIblL’S, mécanicien célèbre, florissait en Egypte sous le règne de Wolémée Évergète II, environ cent vingt- quatre ans avant J.-C. Nédansuneconditionobscure, il dut à son seul génie sa célébrité. Fils d’un barbier, après avoir exercé lui-même cet état, il inventa des orgues hydrauliques, une clepsydre qui montrait les heures de nuit et de jour par un index mobile placé sur ime colonne, la pompe aspi- rante et foulante à deux corps de pompe qui porte encore CTÉSIAS — CTÉSIPHON son nom, le bctopeacca, assez semblable à notre fusil à vent, le siphon courbe, une fontaine à compression, des pompes à feu, etc., etc. Il avyit composé sur les machines hydrauliiiues un traité qui est perdu. Sa femme, nommée Thaïs, avait aussi de grandes connaissances en méca- nique. Enfin, il fut père de Héron l’ancien, dont la répu- tation égala, surpassa même peut-être la sienne. Pline, Athénée et surtout Vitruve parlent avec admiration du ta- lent et des œuvres de Ctésibius. CTÉSIPUOX, aujourd’hui £/-A/adaïen, ville très-forte, sur la rive orientale du Tigris, était la résidence ordinaire d’hiver des rois parthes, et finit par devenir la capitale de tout l’empire des Parthes; mais à l’époque de la domi- nation romaine elle fut plusieurs fois prise d’assaut , notam- ment par Trajan et Vérus. Les ruines imposantes qui en existent encore aujourd’hui témoignent de la magnificence et de l’importance qu’elle avait autrefois. CTÉSIPUOX, homme d’Etat athénien, que son amitié pour Démosthène a surtout rendu célèbre. Après la ba- taille de Chéronée, dont l’issue fut si funeste à la Grèce, l’an 338 avant J.-C, il proposa au peuple de décerner à Démosthène une couronne d’or en récompense des grands services qu’il avait rendus à la répubhque. Eschine, orateur vendu à Piiilippe, le mit en accusation pour cette proposi- tion; et Démosthène le défendit victorieusement dans son célèbre discours Pour la Couronne. i^îN DU SIXIEME VOLUlvîR.