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PHADAÏA — PHALEG

mie, II Esd., xii, i ; Matth., i, 12 ; et Luc, iii, 27 ; il est ainsi le neveu, non le fils de Phadaïa. Il faut donc ou que le texte I Par., iii, 27, soit altéré ou, comme on l’a supposé, que Zorobabel fût le fils de Phadaïa et de la femme de Salathiel qui serait devenue son épouse après la mort de son frère, en vertu de la loi du lévirat. Voir Zorobabel. Phadaïa était probablement né à Babylone où son père avait été emmené en captivité.

3. PHADAÏA (hébreu : Pedâyâhû ; Septante : $a8aVa), père de Joël. Joël fut mis par David à la tête de la demi-tribu de Manassé cisjordanique. I Par., xxvir, 20.

4. PHADAÏA (Septante : *a8aia), fils de Pharos qui, du temps de Néhémie, travailla à la reconstruction des murs de Jérusalem. II Esd., iii, 25.

5. PHADAÏA (Septante : $aSat « ç), Israélite qui se tint à la gauche d’Esdras, lorsque celui-ci fit au peuple la lecture de la loi à Jérusalem. II Esd., viii, 4. Quelques interprètes le confondent avec Phadaïa 4, d’autres avec Phadaïa 7.

6. PHADAÏA (Septante : *a8aia), fils de Colaïa, de la tribu de Benjamin, ancêtre de Sellum qui habita à Jérusalem au retour de la captivité. II Esd-, xi, 7. Dans I Par., ix, il ne figure pas parmi les ancêtres de Sellum.

7. PHADAÏA (Septante : $a8aia), lévite à qui Néhémie confia, en même temps qu’à quelques autres Israélites, la garde des magasins qui contenaient le produit de la dlme du blé, du vin et de l’huile. II Esd., xiii, 13. Divers commentateurs pensent que ce Phadaïa est le même que Phadaïa 4 ou Phadaïa 5, mais on ne peut ni l’affirmer, ni le nier avec certitude ; quoi qu’il en soit, Néhémie avait choisi Phadaïa comme représentant des lévites et défenseur de leurs intérêts.

PHADASSUR (hébreu : Pedâkçûr, « [celui que] le rocher délivre » ; Septante : >a81x<ro)p, Qa&aaaovp), chef d’une famille de la tribu de Manassé et père de Gamaliel, du temps de l’exode. Num., i, 10 ; ii, 20 ; vii, 54, 59 ; x, 23. Voir Gamaliel 1, t. iii, col. 102.


PHADON (hébreu : Pddôn, « délivrance » ; Septante : $aS< !)v), chef d’une famille de Nathinéens, qui revint en Palestine avec Zorobabel après la captivité de Babylone. I Esd., ii, 44 ; II Esd., vii, 47.


PHAHATH MOAB (hébreu : Pa^af Mô’ab, « gouverneur de Moab » ; Septante : aà9 Mio<£6), chef d’une des principales familles de la tribu de Juda. On explique ordinairement ce nom comme signifiant « gouverneur (ou pacha) de Moab ». Pour expliquer cette signification, on a fait toutes sortes d’hypothèses, dont aucune. n’est pleinement satisfaisante. La plus naturelle, si le nom n’est pas altéré, consiste à supposer que le chef de la famille exerça réellement un certain pouvoir dans le pays de Moab. II est question, I Par., lv, 21-22, des descendants de Séla, fils de Juda, qui « dominèrent sur Moab ». Quoi qu’il en soit, les descendants de Phahath-Moab formaient une des principales familles juives au retour de la captivité de Babylone : elle est nommée la quatrième dans les deux listes de captifs qui revinrent en Palestine du temps de Zorobabel, I Esd., ii, 6 ; II Esd., vii, 11 ; et le cinquième dans la liste des compagnons d’Esdras, I Esd., viii, 4 ; son chef signa le second l’alliance du temps de Néhémie parmi les chefs du peuple. II Esd., x, 14. Elle était aussi très Importante par le nombre de ses membres, la plus nombreuse après celle de Sénaa le Benjamite. Celle-ci comptait près de 4000 membres, I Esd., ii, 35 ;

II Esd., vii, 38 ; celle de Phahath Moab en avait 2818. II Esd., vii, 11 (2812, d’après I Esd., ii, 6). Elle se composait de deux branches, celle de Josué et celle de Joab, comme on le lit expressément, II Esd., vii, 11, « fils de Josué et de Joab » (la conjonction et manque dans II Esd., ii, 6, mais on doit très vraisemblablement l’y suppléer). Nous ignorons ce qu’étaient ce Josué et ce Joab ; nous connaissons seulement un Joab descendant de Juda, nommé I Par., iv, 14, cf. ii, 54, sans pouvoir dire si c’est celui dont il est parlé dans Esdras et dans Néhémie. Esdras, à son retour en Palestine, emmena avec lui 218 hommes « des fils de Joab », I Esd., viii, 9 ; il les énumère à part, après avoir compté plus haut, au ꝟ. 4, deux cents hommes de Phahath-Moab.

Tout ce que nous savons des descendants de Phahath Moab, lorsqu’ils furent revenus dans leur patrie, se résume dans ces trois points : — 1° Esdras obligea huit d’entre eux qui sont nommés par leurs noms, à répudier les femmes étrangères qu’ils avaient épousées.

I Esd., x, 30. — 2° Hasub, qui était probablement un des chefs de la famille, travailla à la réparation d’une partie des murs de Jérusalem et de la tour des Fourneaux ou des Fours (t. ii, col. 2344). Quelques commentateurs confondent cet Hasub avec celui qui répara une autre partie des murs de Jérusalem, II Esd., iii, 23, mais c’est sans raison. — 3° Lorsque les principaux d’entre les Juifs signèrent avec Néhémie l’alliance que le peuple fit avec Dieu, le représentant de la famille de Phahath Moab signa après Pharos, le second sur quarante-quatre parmi les chefs du peuple. II Esd., x, 14.


PHALAIA (hébreu : Pelâ’yâh, « Jéhovah fait des choses admirables » ; Septante : 4>sXia, omis dans

II Esd., viii, 7), un des lévites qui aidèrent Esdras à expliquer la loi au peuple, II Esd., viii, 7, et qui signèrent plus tard, avec Néhémie, l’alliance contractée entre Dieu et son peuple. II Esd., x, 10. — Un fils d’Élioénaï, de la race royale de David, appelé Peldydh dans le texte hébreu, porte le nom de Phéléia dans la Vulgate. I Par., iii, 24.


PHALANGE, ordre de bataille usité chez les Grecs, consistant en la disposition des troupes par colonnes, en files espacées pour la marche, rapprochées pour la charge et serrées pour l’attaque. La Vulgate a traduit par ce mot « phalanges », I Reg., xvii, 8, l’hébreu ma’arkof (Septante : napâtaÇiç), qui désigne l’armée d’Israël rangée en ordre de bataille par Saül contre les Philistins et contre Goliath. — Sur la manière dont les Syro-Macédoniens disposaient leur ordre de bataille, voir I Mach., vi, 35.


PHALÉA (hébreu : Pilha’; Septante : ^ayXat), un des chefs de famille qui signèrent l’alliance entre Dieu et son peuple au temps de Néhémie. II Esd., x, 24.


PHALEG (hébreu : Pélég, « division » ; Septante : ÊâXêx ; Josèphe, Ant. jud., i, xi, 5), descendant de Sem, fils d’Héber, frère aîné de Jectan et père de Réiï, un des ancêtres d’Abraham. Gen., x, 25 ; xi, 16, 17, 18, 19 ; I Par., i, 19, 25. Il fut appelé Phaleg, dit la Genèse, x, 25, « parce qu’en ses jours la terre fut divisée. » On a donné de cette phrase les explications les plus diverses. Les uns l’ont entendue de la dispersion des peuples dont parle la Genèse à propos de la construction de la tour de Babel, xi, 9 ; d’autres, du partage de la terre par Noé entre ses petits-fils ou bien de la séparation des enfants d’Héber dont les uns seraient allés en Arabie, pendant que les autres demeuraient en Babylonie. Ces explications sont peu vraisemblables, de même que l’opinion de ceux qui voient dans cette division une allusion