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1845
1846
SOPHONIE (LE LIVRE DE) — SORGHO


ûber den Propheten Zephanja, in-8°, Leipzig, 1892 ; A. Davidson, Nahum, Habakkuk and Zephaniah, in-18, 1896, p. 95-136. L. Fillion.

5. SOPHONIE, père de Josias, Zach., vi, 10 (et de Hem, x-14, d’après la Vulgate. Voir Hem, t. iii, col. 586). Sur Josias, voir Josias 2, t. iii, col. 1683.

    1. SORCELLERIE##

SORCELLERIE, art prétendu de capter les forces de la nature ou les influences du monde invisible, au moyen de pratiques mystérieuses sans rapport avec l’effet à produire. La sorcellerie n’est qu’une forme plus populaire et plus grossière de la magie. Voir Magie, t. iv, col. 562. Le sorcier et surtout la sorcière abusent du pouvoir occulte qu’ils s’attribuent pour servir leurs intérêts personnels, nuire à qui leur déplaît et ainsi porter un grave préjudice à la société. Cf. Lagrange, Études sur les religions sémitiques, Paris, 1905, p. 11-15, 224. La sorcellerie est sévèrement prohibée par différents textes de la loi mosaïque. Lev., xx, 27 ; xxii, 18 ; Deut., xviii, 9-12. Cf. Sap., xii, 4. Elle persista néanmoins, en se dissimulant plus ou moins suivant les circonstances. Malachie, iii, 5, est encore obligé d’appeler le jugement de Dieu contre les sorciers, mekaès’efîm, çapuaxoJç, maleficis.

H. Lesêtre.
    1. SORCIER##

SORCIER, celui qui pratique la sorcellerie. Voir Magicien, t. iv, col. 562 ; Magie, col. 566. D’après le code d’Hammourabi, art. 1, celui qui ensorcelait un homme sans raison était digne de mort. S’il lui jetait un maléfice, le maléficié se plongeait dans le fleuve, et, s’ily restait, il était censé avoir mérité son sort ; si, au contraire, le fleuve le laissait sain et sauf, son ennemi

était digne de mort. Art. 2.

H. Lesêtre.
    1. SOREC##

SOREC (VALLÉE DE) (hébreu : nalyal Sôrêq ; Septante : ’AXniop/, -/, k est probablement la finale de nafyal ; Alexandrinus : Xei|iâppouç Supin/), vallée dans laquelle demeurait Dalila, Jud., xvi, 4. Voir Dalila, t. ii, col. 1208. La vallée de Sorec, célèbre dans l’histoire de Samson, est longée aujourd’hui par la ligne du chemin de fer de Jaffa à Jérusalem, qui la suit en remontant jusqu’à Vouadi Sikkéh. « La vallée de Sorec prend naissance au nord de Jérusalem, près d’el-Biréh descend entre Nébi-Samouil et la Ville Sainte et serpente ensuite entre Qoloniyéh et Aïn Kareni, devenant de plus en plus étroite et profonde. Au sortir des collines de Juda, son torrent traverse la plaine ondulée de Séphéla et, sous le nom de Nahr Roubin, se jette dans la mer entre Yebnah et JafTa. » B. Meistermann, Nouveau guide de Terre Sainte, 1907, p. 39. L’ouadi Surâr, comme on l’appelle aujourd’hui, est un des ouadis principaux de la Palestine méridionale. Une partie des scènes de la vie de Samson se sont passées dans cette vallée ; Saraa, où il est né, se voit longtemps de l’ouadi sur le sommet de la montagne où il se dresse, au nord, de même qu’Esthaol. Entre Saraa et Esthaol « st Mahanéh-Dan (castra Dan, Jud., xiii, 25), où commença à se révéler la force de Samson. Sur les pentes méridionales de la vallée est Bethsamès (’Ain Schems) — La vallée de Sorec est la voie naturelle qui permet de monter de la Séphélah aux montagnes de Juda et à Jérusalem et les Philistins la suivirent plusieurs fois au temps des Juges et de David pour aller attaquer les Israélites. Elle n’apparait cependant qu’une fois sous son nom dans l’Écriture, . Jud., xvi, 4, pour désigner l’endroit où demeurait Dalila. — Le mot de iôrêq se lit trois autres fois dans l’Écriture, mais comme nom d’une espèce de plant de vigne. Gen., xlix, 11 (hébreu : Serêqâh ; Vulgate : vitis) ; Is., v, 2 (sôrêq ; fvineam] electam) ; cf. xvi, 8 (hébreu : serûqim ; propagines ) ; Jer., ii, 21 (sôrêq ; vinea electa). Gesenius, Thésaurus, p. 1343, croit que Sorec tirait son nom de

ses vignes qui produisaient l’espèce de raisin rouge bleuâtre, ainsi appelé de la racine sâraq, « être brun ».

    1. SORGHO##

SORGHO (Hébreu : dohan ; Septante : xêy/po « ; Vulgate tmilium, Ezech., iv, 9), une des céréales les plus répandues en Orient.

I. Description. — Souvent rapproché du Millet pour ses graines alimentaires, ce genre de Graminées en diffère notablement par ses caractères botaniques. La tige robuste et très élancée, presque simple, estpubescente sur les nœuds. Les feuilles glabres sur la gaine ont un limbe largement linéaire à bords scabres, et une ligule courte, lancinée, poilue. L’inflorescence terminale est une grande panicule à rameaux denses, chargée d’épillets biflores de deux sortes, les uns aristés et her Ni »

407. — Sorgho vulgare.

maphrodites, les autres stériles et mutiques. Les glumes pubescentes, sans arête, deviennent coriaces à maturité, et protègent le caryopse arrondi. Le Sorghum Ralepense de Persoon, à rhizome vivace, est surtout employé comme fourrage, mais les espèces annuelles, et spécialement le S. vulgare (fig. 407), originaire de l’Inde, sont aussi cultivées pour leurs graines farineuses. Le S. saccharatum, qui n’en est peut-être qu’une variété à glumes pubescentes, a le chaume sucré dont la sève fournit après fermentation une liqueur spiritueuse. F. Hy.

II. Exégèse. — l&dohan, qui servait à faire du pain, Ezech., IV, 9, est traduit plus communément par millet. Voir t. iv, col. 1198. Ce nom pouvait également comprendre quelque céréale voisine du millet, telle que le sorgho commun. Pline, H. N., xviii, 55. Le texte d’Ézéchiel suppose qu’on mélange avec le froment certains grains d’espèce inférieure. Ce qui convient bien au sorgho, <juiest en Orient la nourriture des pauvres. C’est une des céréales les plus habituellement cultivées par les Égyptiens modernes, et aussi dans l’Afrique équatoriale, l’Inde et la Chine. Les Arabes. du commun, dit Niebuhr, Description de l’Arabie, Paris, 1779, in-8°, t. i, p. 215, n’ont presque d’autre pain que