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SIMÉON — SIMON MAGHABÉE


3. SlMÉON, Israélite, « des fils de Hérem, » qui avait épousé une femme étrangère et qui la répudia, du temps d’Esdras. I Esd., x, 31.

4. SIMÉON, un des ancêtres de Mathathias et des Machabées, de la famille sacerdotale de Joarib. I Mach., H, l.

5. SIMÉON, fils de Juda et père de Lévi, un des ancêtres de Notre-Seigneur, dans la généalogie de saint Luc, iii, 30.

6. SIMÉON, vieillard plein de piété à qui le Saint-Esprit avait révélé qu’il ne mourrait point avant d’avoir vu le Messie promis à Israël. Il reçut Jésus dans ses bras, quand Marie le présenta au Temple de Jérusalem et il prononça alors le cantique prophétique que nous a conservé saint Luc, ii, 25-35. Voir Jésus-Christ, t. iii, col. 1443, 2°. L’Évangile apocryphe deNicodèmelequalifie de grand-prêtre. L’histoire de la descente de Jésus-Christ aux enfers après son crucifiement est mise dans la bouche de Charinus et de Lenthius, fils de Siméon, qui la racontent à Anne, à Caïphe, à Nicodème, à Joseph d’Arimathie et à Gamaliel. Gamaliel était fils de Rabban Siméon, dont la grand’mère était de la famille de David. Siméon succéda à Hillel comme président du Sanhédrin, vers l’an 13 de notre ère. On veut expliquer ainsi la bienveillance de Gamaliel pour les Apôtres, Act., v, 38, mais ce ne sont que de pures conjectures.

S1MÉONITES (hébreu : ha$-Simëôni ; Septante : cû Sujjiewv ; Vulgate : Simeonitae), descendants de Siméon, fils de Jacob. I Par., xxvii, 16.

    1. SIMERON##

SIMERON (hébreu : Simrôn ; Septante : Sepisptov), fils d’Issachar. I Par., vii, 1. Il est appelé par la Vulgate Semron dans Gen., xlvi, 13, et Semran dans Num., xxvi, 24. Voir Semran, col. 1599.

    1. SIMMAA##

SIMMAA, nom de deux Israélites dans la Vulgate.

1. SIMMAA (hébreu : Sammdh ; Septante : Ha^aâ), orthographe dans la Vulgate, I Par., ii, 13, du nom d’un frère de David, dont le nom est écrit ailleurs Samaa, Samma, Semmaa. Voir Samma.2. col. 1430.

2. SIMMAA (hébreu : Sime’a' ; Septante : Eoc|iai), nom d’un fils de David et de Bethsabée. I Par., iii, 5. Il est appelé ailleurs dans la Vulgate Samua. Voir Samua 1, col. 1435.

    1. SIMON##

SIMON (grec : Scrxwv), nom de quatorze Israélites postérieurs à la captivité de Babylone, excepté le premier. Simon peut être une contraction de l’hébreu Siméon ou bien un emprunt fait aux Grecs chez qui il était usité.

1. SIMON (hébreu Simon ; Septante : 2 ?)[i.wv), de la tribu de Juda, père d’Amnon, de Rinna, de Bén-liânân (voir Hanan 1, t. iii, col. 412) et de Thilon. I Par., iv, 20.

2. SIMON (hébreu : Sim’ôn), fils d’Onias (hébreu : Yôhânan), grand-prêtre. Eccli., L, 1. Il y a eu deux grands-prêtres appelés Simon et qui ont eu tous les

. deux pour père un Onias. Voir Grand-prêtre, t. iii, col. 306. On n’est pas d’accord sur le point de savoir si c’est du premier ou du second que parle Ben Sirach. L’éloge de ce pontife termine, L, 1-23, dans un long développement, les louanges données aux grands tommes de l’Ancien Testament, xliv-l ; il a été le contemporain de l’auteur et cette circonstance sert à déter miner l’époque de la composition de l’Ecclésiastique. Josèphe, Ant. jud., XII, II, 24, voit dans ce grandprêtre Simon I « r qu’il identifie avec Simon le Juste. Cette opinion rencontre de nombreuses oppositions. Voir Ecclésiastique, t. ii, col. 1546. Cf. H. Lesêtre, L’Ecclésiastique, 1880, p. 3-10. Quoi qu’il en soit Ben Sirach écrivit peu après la mort du Simon qu’il loue. Ce grand-prêtre fit des réparations considérables au Temple et embellit Jérusalem. Eccli., L, 1-5. Il rendit de grands services au peuple, ꝟ. 4. Josèphe. Ant. jud., XII, i, 1. Ceux qui entendent’ce passage de Simon II, au lieu de Simon I er, y voient une allusion à ce qui est raconté dans le troisième livre apocryphe desMachabées, ii, 2-20, où il est raconté que Ptolémée IV Philopator, ayant vaincu, en 217 avant J.-C, Antiochus le Grand à Raphia, envahit la Palestine, fit offrir un sacrifice dans le temple de Jérusalem et voulut pénétrer dans le Saint des saints. Simon fit une prière solennelle pour que ce sacrilège ne fût point commis. Le roi tenta néanmoins d’exécuter son projet, mais à peine entré dans l’enceinte sacrée, il fallut l’emporter à demi mort. Irrité de son échec, Ptolémée résolut de s’en venger à Alexandrie contre les Juifs qui habitaient cette ville, III Mach., vi, 18, mais ils furent miraculeusement sauvés. Voir t. iii, col. 498-499. Le fond du récit paraît vrai ; Josèphe en fait aussi mention, seulement il le place sous Ptolémée VII Physcon, au lieu de Ptolémée IV Philopator. Ce serait à l’occasion de ces événements que le grand-prêtre Simon aurait offert le sacrifice solennel dont Ben Sirach avait été témoin et qu’il décrit Eccli., L, 6-23.

3. SIMON MACHABÉE, surnommé Tbasi, I Mach., ii, 2, le second des cinq fils de Mathathias, se montra digne de ses frères par sa vaillance et se distingua par la sagesse de ses conseils, qui avait déjà frappé son père. I Mach., ii, 65. Judas lui confia une campagne contre la Galilée où il triompha avec trois mille hommes des ennemis des Juifs qu’il poursuivit jusqu’aux portes de Ptolémaïde, après leur avoir livré avec succès divers combats, où il tua environ trois mille d’entre eux et fit un butin considérable, ramenant avec lui en Judée les Juifs qui étaient en Galilée et à Arbates. Voir Arbates, t. i, col. 883. I Mach., v, 17, 20-23, 55. Quand son frère Judas eut succombé sur le champ de bataille, en combattant contre Bacchide, Simon emporta le corps du héros avec son frère Jonathas et l’ensevelit à Modin, ix, 19. Jonathas ayant succédé à Judas, Simon s’enfuit avec lui au désert de Thécué pour échapper à Bacchide, ꝟ. 33. Les fils de Jambri ayant massacré leur frère Jean, Jonathas et Simon, pour le venger, allèrent les attaquer pendant des fêtes nuptiales, mais quand ils revenaient, après les avoir battus, Bacchide les attendait à l’est du Jourdain, et ils eurent grand’peine à lui échapper en traversant le fleuve à la nage, ꝟ. 34-48. Plus tard, Simon suivit son frère à Bethbessen et défendit vaillamment cette place contre Bacchide, ꝟ. 62-68, qui, impuissant à vaincre les Juifs, fit la paix avec Jonathas, ꝟ. 70-73. Pendant les années qui suivirent, deux rois rivaux, Démétrius I er et Alexandre Balas, se disputèrent le royaume de Syrie et cherchèrent l’un et l’autre à gagner Jonathas à leur parti. Celui-ci se prononça pour Alexandre qui lui avait fait des offres plus avantageuses. Le fils et successeur de Démétrius I et, Démétrius II Nicator, étant monté sur le trône, envoya son général Apollonius contre les Juifs. Jonathas le battit avec l’aide de Simon son frère, x, 74, 82. Antiochus VI Dionysos, ayant été opposé, encore enfant, à Démétrius par Tryphon, en 145 avant J.-C, donna à Simon le gouvernement du pays qui s’étend de Tyr jusqu’aux frontières d’Egypte, xi, 59. Quelque temps après, Simon assiégea et prit Bethsur, ꝟ. 64-66. Voir Bethsur, t. i, col. 1748. Plus tard, il se porta jusqu’à Asca-