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t. xxiv, col. 116. Il l’indique, ibid., « au pied du mont Sion », c’est-à-dire « au pied du mont Moria », comme il s’exprime, In Matth., x, 28, t. xxvi, col. 66. — Les auteurs du Targum, de la version syriaque et de la version arabe remplacent, III (I) Reg., i, 33, 38, 45, le nom de Gihon, par’en êilôhà’, ’aïn Silôhd, donnant ainsi à entendre que ce dernier nom est le plus récent. Les commentateurs juifs suivent généralement le même sentiment. Cf. Estôri ha Parchi, Caflor va-Phérach, édit. de Jérusalem, 1897, p. 204 ; Ishaq Chelo, dansCarmoly, Itinér. de la T. S., 1847, p. 236. Voir Gihon, t. iii,

xvin, 17, et le nafral haS-Sôtêf be-(ôk hà-âréç, rivus gui fluebat in medio terrœ. II Par., xxxii, 4. Il est fait allusion au second dans le travail d’Ezéchias pour dérober ce « courant », nafyal, à l’ennemi. C’est le te-’àlâh établi pour conduire les eaux de Gihon, par-dessous, à la ville, IV Reg., xx, 20 ; II Par., xxxii, 30 ; c’est le percement du rocher avec le fer pour détourner les eaux de Gog (Septante, pour Gihon) au milieu de la ville. Eccli., xi.viii, 19. Voir Aqueduc, t. i, col. 803-808. III. Siloé (Piscine de) (hébreu, II Esd., iii, 15 : berêkat has-Sélah ; Septante : xo).vi|i.61f|8pa tû>v xeoSiwv-uf.

377. — Birket Siloân. Restes de l’ancienne piscine et de l’église. Issue du canal. D’après une photographie de M. L. Heidet.

col. 1503. La « piscine supérieure », IV Reg., xviii, 17 ; 1s., xxxvi, 2, est parfois aussi identifiée avec la fontaine supérieure de Siloé. Cf. Piscine supérieure, col. 441. Quelques-uns y voient encore la « fontaine de Rogel ». Cf. col. 1108.

II. Siloé (L’aqueduc de). — La Bible, suivant un grand nombre d’interprètes et d’archéologues, mentionne deux cours des eaux de Siloé : 1° un cours à ciel ouvert qui passait par la vallée de Cédron en contournant la colline orientale deJérusalemoul’Ophel ; 2<> leur passage par un conduit pratiqué dans le roc de la même colline pour se rendre au sud-ouest. — Le premier, antérieur au percement du tunnel, est le cours modeste des eaux de Siloé, positivement nommé par Isaîe, viii, 6. Il passait, croit-on, par un canal en partie taillé dans le rocher au bas de la colline, et dont divers savants auraient reconnu le tracé. Il aurait été désigné d’abord sous le nom de sinnôr. II (Sam.) Reg.. v, 8. Il serait le « canal t, (e’âldh, d’Is., vli, 3 ; xxxvi, 2 ; IV Reg.,


xo’jpï toû pstTi’Xec* ;  ; Joa., IX, 7 : xoXu[A6r|8pa toO 21X>>>â[x, réservoir ou étang destiné à recueillir les eaux de la fontaine de Siloé au débouché du canal (fig. 377). — 1° L’étang de Siloé est une seule fois cité dans l’ancien Testament, II Esd., iii, 15, par son nom propre. Sellun, fils de Cholhoza, chef du district de Maspha, releva du temps de Néhémie la porte de la fontaine et le mur de la piscine de Siloé près du jardin du roi et jusqu’aux degrés descendant de la Cité de David. — À 60 mètres au nord-est de la porte découverte en 1896 et qui a l’apparence d’être la porte de la fontaine de Néhémie, nous avons rencontré déjà le birket el-Ifamrd. Ses caractères témoignent d’une assez haute antiquité. Il est formé au midi par un mur de barrage s’étendant de l’extrémité méridionale de la colline dite d’Ophel à la montagne occidentale de Sion, sur près de 90 mètres. Ce mur, épais de deux mètres et demi, repose sur un fondement de six mètres de largeur. Aujourd’hui haut de sept mètres, il paraît avoir été jadis

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