Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V.djvu/761

Cette page n’a pas encore été corrigée
1487
1488
SARGON


affermisse le roi » ou « roi affermi », et selon A. H. Sayce, dans Hastings, Dictionary of ihe Bible, t. iv, p. 406, « le puissant » ; nommé aussi dans les textes Sarukin-arku, Sargon le récent, par opposition à Sargon l’ancien, roi d’Assyrie (fig. 305), qui succéda à Salmanasar IV et régna de 722 à 705. Il ne se rattache à ce dernier monarque ni dans ses inscriptions, ni dans

et à la prise de possession du trône babylonien par Sargon lui-même ; enfin plusieurs contrats servent encore à documenter ce règne. Malgré ces textes multiples, et malgré ses hauts faits, Sargon demeura totalement inconnu des historiens classiques ; comme souverain de Babylone son nom paraît dans le Canon de Ptolémée, mais défiguré sous la forme Arkéanos ; seule la Bible nous a

_^4~tix±£^

305. — Le roi Sargon enU’e deux de ses grands officiers Bas-relief. Musée du Louvre.

les généalogies de ses successeurs : il inaugura donc une dynastie nouvelle qui porta à son apogée la puissance assyrienne et ouvrit l’ère des lointaines conquêtes, mettant ainsi Israël et Juda aux prises avec l’Assyrie. Son règne nous est connu par un grand nombre d’inscriptions généralement assez développées, et reproduites avec variantes dans la décoration des salles du palais de Khorsabad, Dur-Sar-ukin, puis sur des cylindres d’argile et sur une stèle élevée dans l’Ile de Chypre à Larnaka. Les listes des limu ou Éponymes assyriens nous ont conservé la chronologie exacte de son règne ; le texte dit Chronique babylonienne nous donne le résumé de ses relations avec Babylone, lesquelles aboutirent à l’expulsion du souverain national

conservé le souvenir de son règne et, dans le texte hébreu et la Vulgate, la forme véritable de son nom. Is., xx, 1. — Quand ce prince monta sur le trône, l’armée assyrienne était occupée à la conquête du royaume d’Israël et depuis deux ans déjà tenait Samarie assiégée : les textes de ses Annales (A) et de son Inscription triomphale (B) qui se complètent ou se superposent par endroits, nous apprennent comment cette campagne fut terminée en quelques mois. « (A) Au commencement de mon règne… j’assiégeai et je pris Samarie : 27 290 de ses habitants j’ai pris comme butin, 50 chars d’au milieu d’eux j’emportai ; aux autres je maintins leurs biens ( ?) ; mon lieutenant sur eux j’établis, le tribut du roi précédent je leur imposai ; (B) à la place