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SAMARAÏM — SAMARIE


dans la vallée même du Jourdain ; les autres la placent plus à l’ouest et près du mont Séméron, qui, dans le texte hébreu, porte le même nom. II Par., xiii, 4. On l’identifie assez communément avec Ves-Sumrah actuel, au nord de Jéricho. Voir la carte de Benjamin, t. i, col. 1585. Cf. Palestine Exploration Fund, Memoirs, t. iii, p. 174, 212.

    1. SAMARATH##

SAMARATH (hébreu : Simrdt ; Septante : 2au.apâ8), le neuvième et dernier fils de Séméi, de la tribu de Benjamin. I Par., viii, 21. Il habitait Jérusalem.

    1. SAMARÉEN##

SAMARÉEN (hébreu : has-Çemârî ; Septante ; 6 Sx|j.apaîac), nom ethnique d’une tribu chananéenne. Gen., X, 18 ; I Par., i, 16. Les Samaréens sont placés entre les Aradiens et les Amathéens. Voir Aradien, 1. 1, col. 873, et Amathéen, t. i, col. 447. Les anciens interprètes juifs plaçaient les Samaréens à Émèse (Homs). Les géographes modernes placent, la plupart, les Samaréens au sud de Tripoli et au nord d’Arad (Arvad), à l’endroit où leur nom s’est conservé dans les ruines de Sumra, l’ancienne Simyra, près du fleuve Éleuthère, au pied occidental du Liban. Strabon, XVI, ii, 12 ; Ptolémée, v, 15, 4 ; Pline, H. N., v, 16 ; Pomponius Mêla, De situ orbis, i, 12, 3. Cf. Eb. Schrader, Die Keilinschriften und das alte Testament, 1872, p. 29, 144.

    1. SAMARIA##

SAMARIA (hébreu : Semaryâhû, « Jéhovah garde » ; Septante : Sanapata), guerrier de la tribu de Benjamin qui alla rejoindre David àSiceleg. IPar., xii, 5. — Trois autres Israélites qui porteut le même nom en hébreu sont, dans la Vulgate, appelés Somorias, II Par., xi, 19, Samarias, I Esd., x, 32, et Séméria. IEsd., x, 41.

    1. SAMARIAS##

SAMARIAS (hébreu : Semarydh ; Septante : 2a u-apt’a), un des fils de Hérem qui avait épousé une femme étrangère du temps d’Esdras, et qui fut obligé de l’abandonner. I Esd., x, 32.

    1. SAMARIE##

SAMARIE (hébreu : Sômrôn ; araméen, IEsd., iv, 10 et 17 : Sâmrâîn ; Septante, III Reg., xvi, 24 : 2ê|i.epwv et Sc[A » )p<iv ; Alexandrinus : 20qup’iv ; Is., vii, 9 ; I Esd., IV, 10 : Soiiopwv ; généralement 2a[n.apeta ou Sa^apia), nom donné à une montagne, et à la ville qui y fut bâtie.

1. SAMARIE (MONT de) (hébreu : hâ-hâr Sômrôn ; Septante : to opoçTÔ Seujowv), dans la tribu d’Éphraïm.

II était la propriété de Sémér ou èomér, dont on lui donnait le nom, avec l’adjonction de la finale on qui termine souvent les noms de lieux. Le roi Amri l’acheta pour deux talents d’argent (environ 17000 francs de notre monnaie), pour y bâtir la capitale de son royaume.

III Reg., xvi, 24. Il s’élève de 443 mètres au-dessus de la mer Méditerranée et de plus de cent mètres au-dessus des vallées qui l’entourent de tous les côtés et le laissent complètement isolé. Oblong de forme, il se développe d’est à ouest, sur une étendue de plus d’un kilomètre. De son sommet le regard embrasse une grande partie du versant occidental des monts d’Ephraïm et par delà la plaine côtière une vaste étendue de la mer. Le territoire qui l’entoure est des plus fertiles et des plus riants, arrosé par de nombreuses fontaines et couvert de plantations d’oliviers, de vignes et de jardins. — La montagne deSamarie, har Sômrôn, d’Àmos, iv, 1 ; vi, 1, est sans doute le collectif pour

  • les montagnes de Samarie », hârê Sômrôn, comme

ibid., iii, 9, et Jer., xxxi, 5, où il désigne tout le pays montagneux du royaume de Samarie ou Israël.

3. SAMARIE, capitale du royaume d’Israël, puis de la

province du même nom, aujourd’huiSe&asli/éA (fig.286).

I. Nom et identité. — Amri « ayant bâti [sur] la

montagne [qu’il avait achetée à ce dessein], appela la ville qu’il venait de construire d’après le nom de Semer propriétaire de la montagne, Sômrôn ». I (III) Reg., XVI, 24. Le nom de Segao-rij c’est-à-dire Augusta, fut substitué à celui de Samarie par Hérode pour flatter l’empereur Auguste de qui il l’avait reçue en cadeau. Cf. Ant. jud., XIII, x, 2 ; XV, viii, 5 ; Bell, jud., i, xxi, 2 ; S. Jérôme, In Abd., t. xvv, col. 1099, et quelques autres.

286. — Monnaie de Sébaste.

Tête laurée de Néron. — i ?- E. SEDASTHNQ… Astarté tourelée, debout, en tunique courte, portant sur la main droite une tète humaine, et tenant la haste de la main gauche ; dans le champ, L I (an 14).

Cf. Strabon, Géogr., xvi, Pline, H. N., v, 13 ; Mischna, II, 8 ; Chron. Samarit., xxiv ; Jules Africain, Chronique, t. x, col. 83 ; Origène, In l. M, Reg., t. xvii, col. 56 ; Eusèbe et S.Jérôme, Onomasticon, aux mots Samaria et Semeron, édit. Larsow et Parthey, 1862, p. 324, 325 ; 342, 345, etc. Il n’existe aucun doute sur l’identité du lieu.

II. Description. — Au milieu de son territoire riant et fertile, entouré lui-même de la vaste ceinture des monts d’Éphraïm alors couverts de vignes et d’arbres fruitiers de toute espèce, s’ouvrant à l’occident sur la plaine et la mer, avec ses larges murailles sur lesquelles circulait le roi, IV Reg., vi, 26, Samarie apparaissait aux Israélites du royaume septentrional semblable à un glorieux diadème dont ils s’enorgueillissaient. Is., xxviii, 1. Cf. Ant. jud., VIII, xiv, 1 ; IX, iv, 4. Ils la tenaient pour une ville imprenable. Amos, VI, 1 (fig. 287). La réponse aux menaces des prophètes mise dans la bouche des habitants de la ville par Isaïe, ix, 9 : n Les briques sont tombées, mais nous rebâtirons avec des pierres de taille, » semble la supposer primitivement construite avec les mêmes matériaux que la plupart des anciennes villes de Chanaan. L’expression, il est vrai, peut être figurée ou faire allusion aux habitations du peuple. Les maisons des grands et des riches y étaient en pierre de taille et l’ivoire abondait dans leur décoration. III Reg., xxii, 39 ; Amos, v, Il et iii, 15. Il y en avait servant de résidences d’été, d’autres d’hiver. Am., iii, 15. Le palais royal avait un étage supérieur ou cénacle avec fenêtres. IV Reg., i, 2. Il aurait été muni de tours d’après la Vulgate, IV Reg., xv, 25.

— La nouvelle Samarie relevée par Hérode sous le nom de Sébaste était une ville dans le goût des Grecs. Un très beau mur de vingt stades, ou 3700 mètres de développement l’environnait, c’est-à-dire qu’elle occupait tout le plateau supérieur de la montagne. Au centre s’élevait le temple de César. Bell, jud., I, xxi, 2. Une large avenue bordée de colonnes, dont une trentaine sont encore debout en leur place, les autres renversées, tracée au sud de l’acropole ou du temple, traversait la cité tout entière, d’est en ouest (fig. 288). Elle aboutissait de ce côté à une porte flanquée de deux grandes tours circulaires bâties avec un appareil d’énorme dimension. Un vaste édifice à hautes colonnes dont une quinzaine se dressent au nord-est sur leurs bases cubiques d’un mètre de hauteur ou sont à moitié enfouies en terre, paraît avoir été un autre temple construit au n « siècle de l’ère chrétienne ou au me par les colons romains. Une abside ajoutée au temple et les monnaies de Constantin qu’on y a trouvées indiquent