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SALIVE — SALMANASAR


livaires est arrêtée. La soif attache la langue du nourrisson à son palais, Lam., iv, 4, parce que le sang n’est plus assez riche en liquide pour fournir aux glandes la matière salivaire. Job, vii, ’19, en butte aux épreuves, demande le temps d’avaler sa salive, c’est-à-dire équivalemmentde respirer, de reprendre haleine, d’accomplir un de ces actes physiologiques qui ne demandent pas beaucoup d’instants et sont nécessaires à la vie. « Avaler sa salive » est une expression proverbiale qui a ce sens chez les Arabes. Cf. Fr. Delitzsch, Bas Buch lob, Leipzig, 1876, p. 110. Quand David simula la folie chez Achis, roi de Geth, il laissa couler sa salive sur sa barbe, comme les insensés qui n’ont plus conscience de leurs actes. I Reg., xxi, 13. Jésus-Christ, pour rendre la vue à l’aveugle-né, fit de la boue avec de la terre et sa salive et lui en frotta les yeux. Joa., ix, 6. — Sur différents actes dans lesquels intervient la salive, voir

Crachat, t. ii, col. 1099.

H. Lesêtre.
    1. SALLEM##

SALLEM (hébreu : Sillêm, « rétribution » ; Septante : SoaatJu.), quatrième et dernier fils de Nephthali, fils de Jacob. Gen., xlvi, 24. Son nom est écrit dans la Vulgate, Sellem, Num., xxvi, 49, et Sellum, I Par., vu, 13.

    1. SALMA##

SALMA (hébreu : Soîmâ’), nom de deux Israélites.

1. SALMA (Septante : 2a>u.<iv), descendant de Juda, ancêtre de David et de Notre-Seigneur, I Par., ii, 11, dont le nom est écrit ailleurs Salmon. Voir Salmon.

2. SALMA (Septante : SaXtou-wv), le second des trois fils de Caleb, fils d’Hur. Il fut le « père », c’est-à-dire qu’il peupla par ses descendants Bethléhem et d’autres localités. I Par., ii, 51, 54. — Certains interprètes ne voient qu’un seul personnage dans Salma 1 et 2. Voir Frd. Keil, Chronik, iS10, p. 51. Le texte, I Par., ii, 51, 54, est obscur et se prête à des interprétations diverses.

    1. SALMANA##

SALMANA, nom, dans la i’ulgale, de deux rois dont le nom est écrit différemment en hébreu.

1. SALMANA (hébreu : Salmunnà ; Septante : 2a).p. avà), le second des deux rois madianites qui enva hirent la Palestine du temps des Juges et qui furent battus et mis à mort par Gédéon. Jud., viii, 5-21. Voir Gédéon, t. iii, col. 148 ; Madianites, t. iv, col. 535. Le Ps. lxxxii, 11, rappelle cet événement.

2. SALMANA (hébreu : &alman ; Septante : 2aXa(idiv), nom propre qui se lit une fois dans Osée, x, 14 : « Toutes tes forteresses, [Israël], seront dévastées, comme Salmana dévasta Beth-Arbel. x> Osée faisait allusion à un événement connu de ses contemporains, mais oublié depuis. Salmana est, d’après les uns, Salmanasar III, roi d’Assyrie ; d’après les autres, un roi de Moab, appelé Salamanu qui figure sur la liste des tributaires du roi d’Assyrie Théglathphalasar. Voir Beth-Arbel, t. ii, col. 1665. — Quelques commentateurs prennent Salmana comme un nom de lieu, et traduisent « comme fut dévastée Salman-Beth-Arbel, » mais

. cette opinion n’est pas généralement suivie.

SALMANASAR II, roi d’Assyrie, dont (le nom ne se trouve pas dans la Bible, mais en rapport fréquent avec plusieurs rois mentionnés dans l’histoire sacrée ; peut-être cependant est-ce le Salman du prophète Osée, x, 14. Roi d’Assyrie, fils et successeur d’Assurnabir-apal, il régna de 858-823 (fig. 282) dans la ville d’kssiT(Kaléh-Serghat), première capitale de l’Assyrie, puis à Chalé (Calach-Nimroud) où il se fit construire un palais dont les inscriptions nous ont conservé le récit de ses conquêtes. La liste des Limu ou Êponymes

lui attribue 34 années de règne, marquées chacune par une guerre extérieure dont nous trouvons le détail dans ses annales, dont le théâtre fut la Babylonie [Akkad), l’Arménie (Urarthu), la Syrie (Khatti), et l’Asie occidentale jusqu’à Hamath et Damas. C’est dans ces circonstances qu’il entra en contact avec les localités ou les personnages bibliques ; Achab d’Israël et Bénadad de. Damas, d’ennemis qu’ils étaient primitivement, se sentant menacés tous deux par les conquêtes

282. — Qtjj^isque de Salmanasar n à Nimroud. British Muséum.

de l’Assyrie, s’unirent dans un commun effort pour résister à Salmanasar, avec dix autres rois syriens à la tête desquels était le roi d’Hamath, Irkulini. En 851, dans sa 4e année de règne, Salmanasar défit les coalisés à Karkar, mettant en fuite entre autres 1 200 chars montés, et 20000 hommes d’infanterie de Bénadad de Damas, 2000 chars et 10000 hommes d’Achab, 700 chars et 10000 hommes d’Hamath. — Cette défaite ne découragea pas la coalition, car nous voyons l’an Il et 14 de Salmanasar deux nouvelles campagnes contre Bénadad de Damas et ses confédérés, qui furent encore mis en fuite, mais sans que les annales donnent plus de détails.

Quatre ans plus tard, la 18° et la 21e années, la guerre recommença entre Salmanasar et les fils ou successeurs