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PENTATEUQUE — PENTECÔTE

Cambridge, 1857 ; Maclaren, The books of Exodus, Leviticus and Numbers, Londres, 1906 ; Id., Books of Deuteronomy, etc., Londres, 1906. — En France, Ed. Reuss, L’histoire sainte et la loi, 2 vol., Paris, 1879, dans La Bible, traduction nouvelle avec introduction et commentaires. — En Hollande, Het Oude Testament, par Kuenen, Hosykaas, Kosters et Oort, 2 vol., Leyde, 1900, 1901.

2. Juifs. — Les commentaires de Raschi (1040-1150), Abenesra (1092-1167) et de David Kimchi (1160-1235) sur le Pentateuque sont réunis dans les Bibles rabbiniques. Celui d’Abarbanel a été édité à Venise, l’an 5539 du monde (1579 de l’ère chrétienne, in-f°, voir t. i, col. 16). S. Cahen a traduit le Pentateuque hébraïque en français, Paris, 1831 ; Kalisch, Historical and critical commentary on the old Test. with a new translation, Londres : Genèse, 1885 ; Exode, 1855 ; Lévitique, 1867, 1872 ; Hirsch, Der Pentateuch übersetzt und erläutert, 2e édit, 2 in-8°, Francfort-sur-le-Main, 1893, 1895 ; Hoffmann, Das Buch Leviticus übersetzt und erklärt, Berlin, 1906.

3. Catholiques. — Cajetan, Commentarii in quinque mosaicos libros, in-f°, Rome, 1531 ; Jérôme Oleaster, Comment. in Pentateuchum, 4 in-f°, Lisbonne, 1556 ; Aug. Steuchus d’Eugubio, V. T. ad hebraicam veritatem recognitio, sive in Pentateuchum annotationes, in-4°, Venise, 4529 ; Sante Pagnino, Calena argentea in Pentateuchum, in-f°, Anvers, 1565 ; Louis Lippoman, Catena in Genesim, Paris, 1546 ; 'in Exodum, Paris, 1550 ; G. Hammer, 'Commentationes in Genesim, in-f°, Dillingen, 1564 ; Benoît Pereira, Comment. et disputationes in Genesim, in-f°, Rome, 1589 ; Disputationes centum viginti septem in Exodum, Ingolstadt, 1601 ; Asorius Martinengus, Glosssæe magnse in Genesim, 2 in-f°, Padoue, 1597 ; Jean Lorin, Comment, in Leviticum, Lyon, 1619 ; in Numeros, Cologne, 1623 ; in Deuteronomium, Anvers, 1625 ; J. Tirin, Comment.in V. et N. T., Anvers, 1632 ; Corneille de la Pierre, Comment, in V. et N. T., Lyon, 1732, t. i ; réédité par Migne, Cursus completus Scripturæ sacræ, t. v-vii ; Corneille Jansénius, Pentateuchus, Louvain, 1641 ; J. Bonfrère, Pentateuchus Mosis commentario illustratus, in-f°, Anvers, 1625 ; Cl. Frassen, Disquisitiones in Pentateuchum, in-4°, Rouen, 1705 ; Calmet, Commentaire littéral sur tous les livres de l’A. et du N. T., 2e édit., Paris, 1724, t. i et ii ; Brentano, Dereser et Scholz, Die heilige Schrift des A. und N. T., Francfort-sur-le-Main, 1820, t. i-iii ; La Sainte Bible, éditée à Paris, contient la Genèse par Crelier, 1889 ; l’Exode et le Lévitique, par le même, 1886 ; les Nombres et le Deutéronome, par Trochon, 1887, 1888. Le Cursus Scripturæ sacræ des jésuites allemands, édité à Paris, contient un commentaire du Pentateuque par le P. de Hummelauer : in Genesim, 1895 ; in Exodum et Leviticum, 1897 ; in Numeros, 1899 ; in Deuteronomium, 1901. Commentaires particuliers : Fr. de Schranlt, Commentarius litteralis in Genesin, 1835 ; Th. J. Lamy, Comment. in librum Geneseos, 2 in-8°, Malines, 1883, 1884 ; A. Tappehorn, Erklärung der Genesis, Paderborn, 1888 ; G. Hoberg, 'Die Genesis nach dem Literalsinn erklärt, Fribourg-en-Brisgau, 1899 ; B. Keteler, Das Buch Genesis der Vulgata und des hebraisches Textes übersetzt und erklärt, Munster, 1905 ; Fillion, La Sainte Bible, Paris, 1888, t. i.

PENTECOTE (grec : πεντηκοστή ; Vulgate : Pentecoste), la seconde des trois grandes fêtes des Juifs.

Noms. — La fête est appelée ḥag haq-qâṣir bikkûrë, ἑορτὴ θερισμοῦ πρωτογεννημάτων, solemnitas messis primitivorum, « fête de la moisson et des prémices, » Exod., xxiii, 16 ; ḥag šâbuʿôt, ἑορτὴ ἑϐδομάδων, solemnitas hebdomadarum, « fête des semaines, » Exod., xxxiv, 22 ; Deut., xvi, 10 ; yom hab-bikkûrim, ἡμέρα τῶν νέων, dies primitivorum, « jour des prémices. » Num., xxviii, 26. Le mot πεντηκοστή, supposant en hébreu ḥamiššîm, « cinquante » ou « cinquantième », est employé de différentes manières, dans Tobie, ii, 1 : ἡ ἑορτὴ πεντηκοστή ; , « la fête (de) Pentecôte ; » dans II Mach., xii, 32 ; I Cor., xvi, 8, et dans Josèphe, Bell. jud., II, iii, 1 : πεντηκοστή « Pentecôte ; » dans les Actes, II, 1 ; xx, 16 : ἡμέρα τῆς πεντηκοστῆς, « jour de la Pentecôte. » — Les Juifs ont ensuite appelé plus communément la Pentecôte ʿâṣéréṭ, en chaldaïque ʿâṣarṭâʾ, .dans Josèphe, Ant. jud., III, x, 6, ἀσαρθά, « nom qui signifie Pentecôte. » Cf. Erachin, xi, 3 ; Midr. Koheleth, 110, 2, etc. Ce nom vient de ’âṣar, qui signifie « clore » et « rassembler », d’où le sens de « clôture » ou d’« assemblée » pour ʿâṣéréṭ. Gesenius, Thesaurus, p. 1059, soutient que le mot veut toujours dire assemblée, comme Jer., ix, 2 ; Jos., i, 14 ; I Reg., x, 20, etc. Cependant les Septante l’ont traduit plusieurs fois par ἐξόδιον, « dénouement, clôture, » Lev., xxiii, 36, Vulgate : cœtus, « assemblée ; » Num., xxrx, 35, où la Vulgate ne traduit pas ʿâṣéréṭ ; Deut., xvi, 8, Vulgate : collecta, « assemblée. » Toujours est-il que les docteurs juifs ont pris ce mot dans le sens de « clôture » et l’ont consacré à désigner spécialement la Pentecôte, considérée surtout comme la clôture du temps de la Pâque.

Date. — D’après la Loi, la date de la Pentecôte était ainsi fixée : à partir du lendemain du sabbat de la Pâque, oii l’on avait offert la gerbe nouvelle, on comptait cinquante jours, et, le lendemain de la septième semaine, on offrait une oblation nouvelle. Lev., xxiii, 15, 16. Les Caraïtes entendaient par ce sabbat celui qui tombait dans le cours des fêtes de la Pâque. D’après leur manière de comprendre le texte, les sept semaines de la Pentecôte pouvaient donc commencer du second au huitième jour après la Pâque. Les sadducéens professaient la même opinion. Cf. Menachoth, x, 3 ; Schürer, Geschichte des jüdischen Volkes in Zeit. J.-C., Leipzig, t. ii, 1898, p. 413, 414. D’après l’interprétation la plus commune, qui pratiquement a prévalu parmi les Juifs, ce sabbat n’était autre que le 15 nisan. Le lendemain du sabbat ou 16 nisan commençaient les sept semaines au lendemain desquelles on fêtait la Pentecôte. De la sorte, il y avait sept semaines pleines entre la Pâque et la Pentecôte. Pour les Caraïtes, la Pentecôte tombait toujours le lendemain du sabbat. Cf. Chagiga, ii, 4 ; Siphra, v. 248, 1. Elle ne coïncidait avec celle des autres Israélites que quand la Pâque tombait un vendredi.

Le rituel de la fête. — 1. Ce jour-là, il y avait assemblée du peuple et le travail, sauf celui de la préparation des aliments, était interdit, comme au premier et au septième jour de la Pâque. L’offrande caractéristique de la Pentecôte était celle de deux pains levés. On y ajoutait en holocauste sept agneaux d’un an, un jeune taureau et deux béliers, et en plus un bouc et deux agneaux d’un an en sacrifice pour le péché. Lev., xxiii, 15-21. D’après les Nombres, xxviii, 26-31, l’holocauste se composait de sept agneaux, deux jeunes taureaux et un bélier.

2. En principe, la fête ne durait qu’un jour. Mais, depuis la captivité, les Juifs qui résidaient hors de la Palestine la célébraient deux jours de suite. Cf. Gem. Pesachim, 52, 1 ; Gem. Bosch haschana, 5, 1. Peut-être agissaient-ils de la sorte dans la crainte de se tromper sur le vrai jour de la fête. Josèphe, Ant. jud., III, x, 6, dit qu’on immolait ce jour-là en holocauste trois jeunes taureaux, deux béliers et quatorze agneaux, ce qui représente, à un bélier près, le total de ce que prescrivent chacun de leur côté le Lévitique et les Nombres. Les victimes indiquées par les Nombres étaient offertes à titre supplémentaire. Cf. Menachoth, iv, 2.

3. Les deux pains à offrir devaient être faits avec de la farine de froment nouveau