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geait vers le nord, du côté de ZakaHya ; au IIe mille, on a découvert cinq colonnes, dont une a gardé la fin de l’inscription, qui se rapporte au règne de Caracalla et à l’an 213 de notre ère. Cf. Revue biblique, 1895, p. 267 ; 1899, p. 421-422. Une quatrième allait au nordouest vers Dhikrin et Tell es-Safiyéh, cf. Revue biblique, 1900, p. 114 ; d’autres conduisaient sans doute du côté de l’ouest et du sud-ouest.

4. De Jérusalem à Engaddi. — La ville sainte était reliée à Engaddi par une voie qui se confondait d’abord avec celle d’Hébron jusqu’à Bethléhem, puis venait contourner le D/ébel Furéidis et descendait au sud-est sur le rivage de la mer Morte. D’Engaddi partaient d’anciennes routes qui la rattachaient à Masada au sud et à différentes villes à l’ouest.

5. De Jérusalem à Jéricho. — C’est la voie bien connue qui conduisait à la vallée du Jourdain ; mais, au sortir de Jérusalem, elle prenait plus haut que la route actuelle. La carte anglaise signale deux bornes mil- liaires, dont l’une au delà de Tal’at ed-Denim.

6. De Jéricho en différentes directions. — >De Jéricho, qui était à l’est la place la plus importante, partaient plusieurs voies. L’une allait directement au nord, parla vallée du Jourdain, rejoindre Bethsan-Scythopolis. Elle se bifurquait une première fois pour monter au nordouest jusqu’à Naplouse ; une seconde fois, pour suivre Vouadi Faràh et, par un détour, regagner Sichem. A la première branche s’en rattachait une autre, qui passait par Akrabéh et retombait au même point que les deux précédentes. Une autre se dirigeait au nordouest vers Tayibéh, l’ancienne Éphrem ; elle est marquée par plusieurs milliaires, dont on a retouvé des fragments. Cf. Revue biblique, 1895, p. 68-69.

7. De Jérusalem à Naplouse. — Cette voie centrale est jalonnée par plusieurs milliaires : le IIIe avec fragment d’inscription a été retrouvé près de Scha’fat ; le V", qui porte les noms des empereurs Marc-Aurèle et Lucius Verus, est un peu au delà de l’embranchement qui se dirige vers El-Djîb ; le XXV* a été découvert aux environs de Lubbàn. Cf. Revue biblique, 1899, p. 420 ; 1901, p. 96-100.

8. De Jérusalem vers l’ouest. — Un embranchement de la voie précédente passait par Bethoron et continuait sur Lxjdda. Un milliaire a été constaté à Beit’Ur el-Fôqâh, et le suivant esta la distance voulue plus loin. Au sortir de Bethoron, une bifurcation se dirigeait sur Nicopolis par Beit Sira. Cf. Revue biblique, 1893, p. 144 ; 1898, p. 122-123. — De Jérusalem, une voie s’en allait par Beit lksa, Biddu, Beit Liqia, dans la direction du nord-ouest ; elle était croisée à Biddu par celle qui venait d’Él-Djib et descendait vers Qarietel-’Enab. Une autre se dirigeait vers Qoluniyéh, Qariet el-’Enab, et se bifurquait d’un côté vers Yalô, de l’autre vers Nicopolis. Nous pouvons rattacher à ce réseau la voie qui, se séparant à el-Biréh de la route septentrionale, passait par Djifnéh, Vmm Safah, Tibnéh, Abùd, où elle se divisait en deux branches, celle du nord continuant vers el-Lubbdn, et-Tiréh et la plaine ; elle est marquée par quelques milliaires que signale la carte anglaise.

9. De Naplouse à Scythopolis, au Jourdain et à Tibériadé. — Cette voie allait, dans la direction du nord-est, par Tell el-Farah, Tubas, Teiàsîr, etc., rejoindre l’importante place de Bethsan-Scythopolis, et, au delà du Jourdain, continuait vers Damas. La carte anglaise signale trois milliaires avant Beisân : le premier entre Tûbàs et Téiasir ; le second à Téiasir, et le troisième au delà, avant d’arriver à la plaine. Celui de Téiasir doit représenter le XVe ; il estprobable, en effet, que cette localité correspond à l’ancienne ville d’Aser, qu’Eusèbe et S. Jérôme, Onomastica sacra, Gœttingue, 1870, p. 93, 222, placent au quinzième mille quand on descend de Naplouse à Scythopolis. Le précédent repré sente donc le XIV », ce qui est, du reste, confirmé par VOnomasticon, p. 157, 262, lorsqu’il montre Thébès = Tûbâs « presque au treizième mille en allant de Naplouse à Scythopolis. » Il y a, en effet, un peu plus d’un mille de Tûbâs au milliaire en question. Au delà de Téiasir, on retrouve le XVIe, le XVIIe et le XVIIIe milliaires. De Béisân au pont du Jourdain, on en a constaté trois autres : le I er au nord-est de la ville, trois colonnes anépigraphes ; le IIIe, trois colonnes, dont une seule porte des restes d’inscription ; le IXe, au bord du fleuve, tronçon de colonne sur lequel on ne distingue que les traces d’un grand chiffre. Cf. Revue biblique, 1895, p. 71-73 ; 1899, p. 30-31. La voie continuait au nord vers Tibériadé. Un milliaire a été retrouvé non loin du Djisr el-MudjâmV, à 10 ou 12 milles romains de Scythopolis. Cf. Zeitschrift des deutschen Palàstina-Vereins, Mittheilungen, Leipzig, 1905, p. 37-40. — Nous avons indiqué plus haut les routes qui reliaient Naplouse à Jéricho.

10. De Tibériadé à Ptolémaide. — La carte anglaise signale une voie romaine passant par Vouadi’Abilîn et se dirigeant vers Saint-Jean d’Acre. Elle devait relier cette ville à Tibériadé.

11. De Legio en différentes directions. — Legio, qui a succédé à Mageddo, Tell el-Mutesellina, était le point le plus important de la plaine d’Esdrelon. Elle était le centre de plusieurs voies. L’une allait, vers Djénin, au sud-est, l’autre vers Ptolémaide au nord-ouest. Sur’cette dernière on a découvert, au nord-ouest de Ledjdjûn, un milliaire qui doit représenter le IIIe à partir de l’ancienne ville. Cf. Zeitschrift des deutschen Palâslina-Vereins, Mittheilungen, 1906, p. 67-69. Une autre route traversait le massif montagneux dans la direction du sud-ouest, passant près d’Umm el-Fahm ; il est facile également de la suivre d’après les milliaires. Cf. Zeitschrift des deut. Pal.- Ver., Miltheil., 1903, p. 5-10.

B) Transjordane. — 1. De Damas vers le sudouest. — Une première voie allait vers Banias, l’ancienne Césarée de Philippe. Une seconde, plus au sud, venait à El-Qonéitrah, où elle se bifurquait pour rejoindre, d’un côté, Banias, au nord-ouest, de l’autre le Jourdain, au-dessous du lacMérom. AvantjQonéitra/ » même, une branche se dirigeait vers Césarée de Philippe. Avant d’arriver au Jourdain, la route rencontrait celle qui se dirigeait vers l’est et se rattachait à un autre réseau. Une branche de ce dernier descendait, par Khisfîn, Sûsiyéh = Hippos, jusqu’au Jourdain, au-dessous du lac de Tibériadé. Une autre allait à Naua, d’où partait une nouvelle voie qui rejoignait celle de Khisfîn, en passant par Tsîl.

2. De Gadara à Bostra. — Une voie, se dirigeant de l’ouest à l’est, traversait le Hauran. De Gadara, aujourd’hui Vmm Qéis, elle "se rendait à Der’at, l’ancienne Edraï, puis à Bostra, à Salkhad et plus loin. Un embranchement, partant de Bostra, venait, dans la direction du sud-ouest, rejoindre le Derb el-Hadj à Qala’at ez-Zerqa.

3. De Pella (Kh. Fahil) à Gerasa(Djérasch). — Cette voie est jalonnée par quelques milliaires. Le I er mille se trouve tout près de la ville basse ; il est marqué par six colonnes, dont une seule, encore debout, portait une inscription devenue illisible, au bas de laquelle le chiffre est inscrit en latin et en grec. IIIe, deux colonnes anépigraphes. IVe, fragment de colonne contenant la fin d’une inscription avec le chiffre dans les deux langues. Ve, une colonne anépigraphe. VIIIe, six colonnes brisées dont il reste les bases cubiques ; quelques lettres seulement sur un des fragments. Une borne milliaire, au nom des empereurs Marc-Aurèle et L. Verus, a été signalée à Adjlûn par M. Clermont-Ganneau, Recueil d’archéologie orientale, Paris, 1888, t. i, p. 207. Un autre point de repère se trouve au