Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V.djvu/598

Cette page n’a pas encore été corrigée
1177
1178
ROMANCHES (VERSIONS) DE LA RIRLE — ROME


par J. Grass, Zurich, 1683. Une Bible entière : La S. Bibla, contenant même les apocryphes, c’est-à-dire les deutérocanoniques, et due à la collaboration de la plupart des ministres de la région, parut in-f°, Coire, 1719. Une 2= édition en 2 vol. fut faite, 1818-1820. En 1870, cette version fut éditée à Francfort aux frais de la Société biblique d’Angleterre sous ce titre : La Bïblia u la Sontga Scartira dit Veder a Niev Testamaînt. Enfin Otto Carisch a publié : llg niev Testamaînt suenler ilg original grec, Coire, 1856. Voir F. Rausch, Geschichte der Literatur des Rhâto-Romans Volkes, Francfort, 1870. On trouvera aussi la parabole de l’enfant prodigue en douze textes romanches, dans Coquebert de Mon tbret, Mélanges sur les patois de France, 1831. Cf. J. Le Long, Bibliotheca sacra, in-f°, Paris, 1723, t. i, p. 369370 ; Kirchenlexikon, 2e édit., 1883, t. iii, col. 742-743 ; Realencyclopàdie fur protestantische Théologie und Kirche, 3e édit., 1897, t. iii, p. 144.

E. Mangenot.

    1. ROMANES##

ROMANES (VERSIONS) DES SAINTES

ÉCRITURES. On désigne sous ce nom les traductions de la Bible en langues romanes, ou néo-latines, c’est-à-dire en francais, t. ii, col. 2346-2373 ; en italien, t. iii, col. 1012-1038 ; en espagnol, t. ii, col. 1952-1956 ; en catalan, t. ii, col. 345 ; en portugais, col. 559, 569 ; en romanche, col. 1176. Voir aussi Roumaines (Versions).

    1. ROMATHITE##

ROMATHITE (hébreu : hâ-Râmâtî ; Septante : h.’PariX ; Alexandrinus : 6’Pau.a9ai’o !  ;  ; Vulgate : Romathites), originaire de Rama de Benjamin. Ce qualificatif indique la patrie de Séméias, chargé de la culture des vignes royales du temps de David. I Par., xxvil, 27..

ROME (grec : T ?.ti|iïi ; Talmud : « dit, rdr), capitale de l’Empire romain, lors de la naissance de Notre-Seigneur, devenue depuis la capitale du monde catholique. — Les origines de la ville des Césars sont plus légendaires qu’historiques et ce n’est pas le lieu de s’en occuper ici. La tradition romaine la plus ancienne reconnaît l’existence de villages distincts sur les sept collines avant Romulus. Le Palatin semble avoir été le principal et c’est là que des bergers venus d’Albe pour chercher des pâturages auraient été les premiers fondateurs de Rome, ainsi nommée, d’après une des nombreuses étymologies qu’on en a données, de rumon, « fleuve », parce qu’elle était située près du lleuve(le Tibre). Guidi, Bullettino archeol.com., 1881, p. 63. Romulus fit du Palatin une place fortifiée, qui fut ainsi le noyau de la capitale du monde. Elle eut pour limites un retranchement tracé autour de la colline et formant un carré d’environ 400 mètres de côté. La fondation de la Roma quadrata est fixée au 21 avril de l’an 752 (753) avant J.-C. Ce n’était qu’une sorte de camp où l’on habitait dans des chaumières. D’après la tradition romaine, te village de Saturnîa, appelé depuis le Capitule, fut réuni de bonne heure au Palatin. Au dire de Denys d’Halicarnasse, Numa Pompilius y ajouta le Quirinal. Après lui, ïullus Hpstilius l’agrandit du Coelius, Ancus Martius de l’Aventin, Tarquin l’Ancien de l’Esquilin et du Viminal. Ainsi furent réunies les trois races principales : latine, sabine et étrusque, qui habitaient les sept collines et devinrent le peuple romain (fig. 239). La situation de la nouvelle capitale était extrêmement avantageuse et favorisa son rapide développement. Tite Live, v, 54, l’a très bien dit : Flumen opportunum, quo ex mediterraneis locis fruges devehantur, quo maritimi commeatus accipiantur, mare vicinum ad commoditates, nec expositum nimia propinquitate ad pericula classium externarum, regionum ltalise médium, ad incrementum urbisnatum unice locum. — Servius Tullius partagea Rome en quatre régions, Denys d’Halicarnasse, iv, 14 (fig. 240) ; Auguste divisa la ville agrandie en quatorze régions.

I. Rome dans l’Ancien Testament. — Le prophète Daniel, xi, 30, parle des Romains, mais sans les nommer expressément. Leur nom apparaît pour la première fois dans les livres des Machabées. Ils nous apprennent qu’Antiochus IV Épiphane, dont Daniel avait prédit l’humiliation future par les Romains et par Popilius, voir t. i, col. 697, avait été otage à Rome, I Mach., i, 11 ; que Démétrius I er Soter, fils de Séleucus, l’avait été aussi à son tour pour y remplacer comme tel son oncle Antiochus épiphane, I Mach., vii, 1, voir t. ii, col. 1358 ; ils nous racontent surtout l’alliance que contracta avec les Romains Judas Machabée afin d’obtenir leur appui contre les rois de Syrie (161 avant ! . -C). I Mach., viii, 1-31 ; II Mach., iv, ll. Voir t. iii, col. 1801, Le frère de Judas, Jonathas Machabée, renouvela l’alliance avec Rome (144 avant J.-C). I Mach., xii, 1-4, 16. Voir t. iii, col. 1623. Les Romains s’associèrent au deuil des Juifs à la mort de Jonathas et renouvelèrent l’alliance {139 avant J.-C.) avec Simon son frère, qui lui succéda, et envoya à Rome de riches présents. I Maoh., xiv, 16-19, 24, 40 ; xv, 15-24. Une des causes pour lesquelles Antiochus Épiphane avait fait la guerre aux

  • , ’239. — Rome assise sur les s>ept collines.

Monnaie antique agrandie.

Juifs était de se procurer par la vente des esclaves dont il s’emparerait une partie de la somme qu’il devait payer aux Romains. II Mach., viii, 10. L’alliance que les Machabées contractèrent avec Rome leur fut profitable dans leur lutte contre les Séleucides ; les légats romains Memmius et Manilius confirmèrent en particulier par Une lettre les privilèges que Lysias avait accordés aux Juifs, au nom des rois de Syrie, II Mach., xi, 34-38 ; mais cette intervention dans les affaires de la Judée de. vait amener peu à peu la prise de possession du pays-Pompée s’empara de Jérusalem l’an 63 avant J.-C. Tacite, Hist., v, 9 ; Florus, iii, 5, 30. Il emmena à Rome comme esclaves un certain nombre de Juifs qu’il avait fait prisonniers, mais la capitale du monde en avait déjà vus auparavant. Quelques-uns de ceux qui avaient accompagné Numénius, l’ambassadeur de Jonathas et de Simon Machabée, dans ses deux voyeges à Rome, cf.

I Mach., xii, 16 ; xiv, 24 ; xv, 15 (voir Numénius, t. iv, col. 1715), y avaient sans doute fait de la propagande religieuse, car c’est probablement à cette époque que se passa le fait rapporté par Valère Maxime, I, iii, 2, et dont on admet généralement aujourd’hui l’authenticité.

II raconte que « Cornélius Hispalus força ceux qui avaient essayé de corrompre les mœurs romaines par le culte simulé de Sabazius Jupiter, de retourner chez eux. » Cf. J. Marquardt, Le culte chez les Romains, trad. M. Brissaud, t.i, Paris, 1889, p. 100, note 1. CeJupiter-Sabaziuspeut n’être que le nom altéré de Jéhovah Sabaoth (voir la note de l’édit. Lemaire, 1822, p. 30) et les expulsés sont vraisemblablement les Juifs, Reinach, Textes relatifs au judaïsme, p. 259. Quoi qu’il en soit, les Juifs désormaissoumis aux Romains depuis.Pompée, ne durent pas tarder à se rendre en assez grand nombre à Rome pour leurs affaires et pour leur commerce.